De quoi l'humanité a-t-elle le plus besoin? Lui faut-il avant tout des aliments, des habits, un toit — des objets matériels? Quoique nécessaires au soutien d'un sens matériel d'existence, ces choses ne constituent pas l'élément primordial, essentiel, qui seul apporte aux humains la santé, le bonheur, le bien-être et la paix auxquels tous aspirent.
La matière ne satisfera jamais les besoins de l'âme, qui sont les plus profonds. Seule la compréhension de la vérité spirituelle en est capable, comme on l'a prouvé dans d'innombrables cas. Nous savons que maintes fois des humains comblés de toutes les richesses qu'ils avaient désirées, s'en sont détournés avec dégoût, convaincus que la matière ne pouvait leur apporter le bonheur auquel aspirait le meilleur côté de leur nature. La matière est incapable de fournir ce dont notre moi véritable a soif jusqu'à ce qu'il l'obtienne — les richesses spirituelles!
Puisque la matière ne peut subvenir au besoin primordial des hommes, ceux-ci doivent s'en détourner. Ils doivent avoir recours à la vérité révélée qui leur donnera la paix et le repos. Acquérir la compréhension spirituelle, c'est entrer dans une nouvelle vie, une vie pleine d'espoir, de satisfaction, de joie, où nous quittent les fardeaux des sens. « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données pardessus » (Matth. 6:33). Cette parole de Jésus indique nettement que le besoin essentiel de l'humanité, c'est la compréhension spirituelle, que ne manqueront pas de suivre les autres choses — la nourriture, le vêtement — dont le Maître venait de parler.
Il n'y a rien de vague dans ce qu'enseigne à ce sujet la Science Chrétienne. Elle montre avec une parfaite clarté que dans la mesure où il connaît Dieu, où il réalise la vérité au sujet de Dieu et de Sa création, le disciple reçoit ce dont il a besoin, même au point de vue temporel. Illustrons ceci par un exemple. Supposons qu'une personne souffre de quelque maladie. D'après la croyance générale, la maladie serait d'origine matérielle, et le fonctionnement matériel du corps devrait être rectifié avant que la guérison se produise. On croit donc que la matière est un pouvoir, une force prédominante. Mais la Science Chrétienne n'adopte pas ce point de vue. Déclarant la totalité de Dieu, elle affirme que si le malade arrive à comprendre l'omnipotence de Dieu, de l'Esprit, à percevoir le néant et l'impuissance de la matière, il ne sera plus sous l'empire de la croyance matérielle et la guérison s'ensuivra. Comme le déclare Mary Baker Eddy, à la page 371 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « La Vérité est un altérant qui se fait sentir dans tout l'organisme et peut le guérir complètement. »
Supposons maintenant qu'il s'agisse d'une croyance au manque: la compréhension de la vérité spirituelle peut-elle porter remède à ce mal? Oui certes. Celui qui croit au manque doit se tourner vers Dieu, vers la Vérité; il doit comprendre la totalité de Dieu et le fait que dans son individualité réelle l'homme est l'idée de Dieu, dont il reflète les qualités ou les attributs. Il doit savoir que rien de réel, rien de bon, rien de vraiment substantiel ne manque à l'homme spirituel. A mesure qu'on se pénètre de ces vérités, le faux sens du manque s'évanouit, et le disciple constate qu'il est pourvu à ses besoins légitimes, même s'ils sont temporaires. Nombreux sont les Scientistes Chrétiens qui ont eu dans leur vie des preuves de ce genre.
« Soyez certains que Celui en qui réside toute vie, toute santé et sainteté, pourvoira à tous vos besoins selon Sa richesse et avec gloire, » écrit Mrs. Eddy (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 186). Par l'ignorance et les pensées fausses, les humains s'isolent de la bonté divine. Ils ont surtout besoin de connaître Dieu et Sa vraie nature; de savoir qu'Il est la source de tous les biens — de la vie, de la santé, de la force; de Le connaître en tant qu'Amour. C'est ainsi en effet qu'on acquiert la certitude de Sa bonté sans limite.
Pour avoir en abondance tout ce dont elle a besoin, l'humanité doit prier et constamment se pénétrer des choses de l'Esprit. Notre Leader écrit (Science et Santé, p. 492): « Pour bien raisonner on ne devrait envisager qu'un seul fait, savoir, l'existence spirituelle. En réalité il n'y a pas d'autre existence, puisque la Vie ne saurait être unie à sa dissemblance, la mortalité. » C'est là le chemin, le seul chemin, par lequel on arrive à maîtriser le sens matériel d'existence avec tout ce qu'il comporte de lacunes, d'afflictions, de péchés ou de maladies. Quelle joie de savoir que la Science Chrétienne, le Consolateur annoncé par le Christ Jésus, nous assure un salut total à l'égard de la matérialité! Car cette Science confirme les purs enseignements du Maître et conduit dans la vérité spirituelle tout disciple de bonne volonté.
