A La page 587 du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, on trouve la définition suivante: « Le Bien. Dieu; Esprit; omnipotence; omniscience; omniprésence; omni-action. » Puisque Dieu, le bien infini, est omniactif, il s'ensuit que rien d'autre ne peut être actif comme conscience. Le bien étant l'unique conscience ou Entendement réel, le contraire hypothétique du bien, qu'on nomme le mal, est forcément sans conscience, sans action ni pouvoir.
Le bien omniactif, Dieu, est le seul Principe créateur, l'unique cause, la source de tout ce qui existe vraiment sous forme d'effet ou de création. Partageant la nature de sa cause ou de son mobile, la création peut à juste titre être considérée comme la manifestation ou l'activité infinie de l'Entendement, de l'Ame, de l'Esprit. En conséquence, ce qui paraît inerte, inactif, n'exprime jamais la nature de Dieu, du bien infini.
La matière en soi n'exprime aucune activité. Considérée en dehors du prétendu entendement mortel, elle ne peut pas même contrefaire l'activité. Son apparente faculté d'action est entièrement due aux prétendues lois de cette fausse mentalité mortelle — la croyance à une intelligence en dehors de l'unique intelligence infinie ou de l'Entendement nommé Dieu. Puisque l'Entendement Dieu, est la seule intelligence réelle, et qu'il ne S'exprime ou ne Se manifeste ni dans ni par la matière, celle-ci n'a point de cause, de pouvoir, de loi ou d'action véritables.
La matière n'est pas l'expression de l'Entendement, de l'Esprit, seule substance réelle. Donc la matière est sans substance. C'est une illusion irréelle, insubstantielle, de ce qui prétend être un entendement mais n'a pas de réalité. C'est un concept erroné de la fausse prétention d'intelligence, mortelle et finie — concept n'existant que comme croyance. La matière n'a pas plus de substance ou de réalité que n'importe quelle erreur ou faute évidente.
Mrs. Eddy emploie l'expression « entendement mortel » pour décrire ce qu'elle définit notamment en ces termes, à la page 591 de Science et Santé: « Rien prétendant être quelque chose. » Cette fausse prétention d'un entendement séparé de Dieu, du bien infini — ce mythe qui s'oppose à l'intelligence divine et par conséquent à Dieu, au bien — n'a pas de Principe, donc nul pouvoir d'agir ou d'être. Il ne s'apparente en aucune manière au Principe omniactif et divin de l'être réel. Dés lors la matière et le mal, produits supposés de ce qu'on nomme l'entendement mortel, n'ont aucune existence, substance, activité ou puissance réelles.
Sous ses différentes formes, le péché ou le mal n'est point une force positive capable de lutter contre le bien et de le vaincre. Le mal est sans entité réelle, sans volition, action, substance, entendement ou présence. Nulle loi ne le soutient. Il n'a pas de Principe qui le sanctionne ou lui confère un pouvoir quelconque. Le mal est négatif; il est incapable de décevoir ou de manœuvrer ceux qui comprennent l'omniprésence et l'omniaction de Dieu, du bien infini, que démontra Jésus. Paul disait: « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l'Esprit. »
La maladie, qu'on attribue parfois au péché et parfois à de prétendues lois matérielles qui sont en réalité inexistantes, est elle aussi dépourvue d'entité. La maladie ne saurait agir par soi-même, déclarer sa présence ou décider la forme qu'elle adoptera. Si elle en semble capable, c'est parce que l'entendement mortel, dont on a pu reconnaître la fausseté et l'irréalité, prétend pouvoir produire la maladie et en déterminer la nature ou le cours. Mais à vrai dire ni l'entendement mortel ni ce qu'il nomme maladie n'a le pouvoir d'agir. Seul l'Entendement divin, qui s'exprime par la santé, peut agir, parce qu'il est en réalité l'omniaction.
Les mortels croient que la mort est réelle, qu'elle est généralement le résultat d'une maladie ou d'un accident; or ce n'est point une réalité, mais une illusion. Concernant cette illusion ou ce rêve, notre Leader dit (Science et Santé, pp. 427, 428): « Le rêve de la mort devra être vaincu par l'Entendement ici-bas ou dans l'au-delà. La pensée se réveillera de sa propre déclaration matérielle: "Je suis mort," pour saisir cette parole claironnante de la Vérité: "Il n'y a pas de mort, pas d'inaction, d'action morbide, de suraction, ni de réaction." » Ainsi cette fausse croyance de l'entendement mortel appelée la mort n'est pas un fait. Ce n'est point une entité. C'est une négation, l'absence hypothétique de la Vie. Elle est donc incapable de détruire la Vie ou de mettre un terme à l'existence. Sa présence apparente, le pouvoir qu'elle revendique n'affectent aucunement soit la Vie omniactive soit l'homme qui en est l'expression éternelle, indestructible. Jésus prouva ce fait, et tous ceux qui suivent le Maître peuvent et doivent obéir à ses commandements: « Guérissez les malades, ressuscitez les morts. »
L'histoire atteste que chez les premiers chrétiens, même après l'ascension de Jésus et pendant une longue période, on ressuscitait parfois les morts; de plus, il est avéré que la Science Chrétienne a permis des démonstrations analogues, attestant le pouvoir, la présence et l'omniaction de la Vie. Ces preuves de l'immortalité en tant que fait divin et toujours présent se multiplieront à mesure qu'on saisira mieux la nature omniactive de la Vie. L'immortalité est un fait qui deviendra plus apparent quand on comprendra mieux la nature irréelle de la matière et du mal.
L'homme est l'expression parfaite de l'Entendement parfait; inséparable de cet Entendement, il est dans ce sens-là un avec lui et n'est jamais dupe des mensonges mortels — péché, maladie ou mort. Il n'est jamais conscient de l'existence de choses dissemblables à l'Entendement, et aucune conscience du mal n'existe dans l'Entendement qui est Dieu, le bien infini. Donc l'homme, exprimant la nature de Dieu, est incapable de savoir ou de connaître ce qui ne manifeste pas cette nature. Et l'homme, ressemblance de Dieu, Son image intégrale, Sa réflexion parfaite, ne peut faire moins que de refléter, d'une manière éternelle et parfaite, la nature du bien infini, omniactif.
