L'Église Mère

A Boston, Massachusetts, se trouve L'Église Mère, « La Première Église du Christ, Scientiste, notre prière en pierre, » dont la Fondatrice, Mary Baker Eddy, a déclaré que ce serait « l'accomplissement de la prophétie, l'érection du monument de la Science Chrétienne » (Miscellaneous Writings, p. 141). Bien que cette organisation soit plutôt récente, une grande multitude est déjà là pour témoigner que L'Église Mère accomplit la promesse de Jésus, annonçant une église si bien fondée sur la reconnaissance du pouvoir-Christ que « les portes des enfers ne prévaudront point contre elle. »

L'Église Mère est maternelle parce qu'elle représente la révélation intégrale, en Science Chrétienne, de l'Amour puissant et tendre qui est Dieu et auquel rien ne s'oppose. Elle fait connaître au genre humain les voies du christianisme primitif, la simplicité d'une vie droite, les récompenses du penser juste. Pour nombre de disciples — hommes, femmes ou enfants — appartenant à maintes nations, son établissement concorde avec l'inspiration chrétienne qui révéla à la pensée réceptive d'une noble femme l'éternel Principe de l'être. Ils savent que s'oubliant elle-même, notre Leader fut fidèle à cette révélation qui l'incita à donner au genre humain une église proclamant et prouvant le salut, en accord avec la Science Chrétienne.

Tous ceux qui veulent s'identifier lorsqu'ils y sont prêts avec le mouvement de la Science Chrétienne peuvent devenir membres de L'Église Mère et aider à répandre la révélation scientifique de l'Esprit et de sa suprématie. Cette qualité de membre est un moyen plutôt qu'un but en soi; elle soutient l'effort individuel en lui donnant l'appui des efforts collectifs bien motivés s'exerçant dans les églises. Tout membre digne de ce nom doit se proposer de vivre conformément au Principe et d'être un Scientiste Chrétien pratique; il doit s'attacher fidèlement à la vision la plus pure. Ce qu'on exige du candidat est simple, parce que les exigences de la Science Chrétienne sont simples; mais elles constituent ce dont une vie saine et droite ne peut se passer. Envers lui-même comme envers le monde, le Scientiste Chrétien a des devoirs qu'expose de la manière la plus utile le Manuel de L'Église Mère.

« Celui qui inaugura l'ère chrétienne est le Modèle dans la Science Chrétienne, » déclare Mrs. Eddy dans le Manuel (Art. VIII, Sect. 3). S'il se met à l'école du Conducteur, du Modèle, le disciple ne reculera point devant les exigences du christianisme ou de la Science Chrétienne. Jésus réussit dans son œuvre parce qu'il connaissait la source du pouvoir, parce qu'il comprenait Dieu. « Le Fils ne peut rien faire de lui-même; il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; car tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement... Je ne puis rien faire de moi-même. » Ces paroles devraient trouver un écho dans la conscience de tous ceux qui veulent suivre Jésus. Elles affirment la totalité de Dieu et le rapport unissant l'homme à Dieu.

S'éloigner entièrement du sens matériel des choses et compter sur l'infinie perfection de l'Esprit, de Dieu — telle est la simple méthode d'une pratique mentale chrétiennement scientifique. Par exemple, savoir que Dieu est le seul Entendement révèle les possibilités de l'intelligence ou des capacités véritables et nie les limitations auxquelles nous exposerait la croyance que l'homme est mortel, doué d'un entendement fini qui lui serait propre. De même, comprendre que Dieu est la Vie éternelle, la source et la substance du vrai bien-être, efface les fausses théories et les craintes productrices de maladie, et dès lors apporte la santé.

Les membres trouvent individuellement la prospérité lorsqu'ils s'associent aux justes objectifs de L'Église Mère. Quand on fondit les cloches destinées à l'Annexe, Mrs. Eddy fit placer sur la plus grande d'entre elles cette inscription (voir la Christian Science Sentinel, Vol. XXXII, p. 792):

Chacun devrait savoir que son vrai moi est fondé sur l'Amour, la seule base réelle. Nous devrions méditer avec joie l'amplitude de l'Amour qui renferme tout, sa présence perpétuelle, son omnipotence, sa suprématie. Nous devrions nous attacher au fait que l'univers de l'Amour baigne dans la lumière de l'Amour; que toute identité réelle exprime l'activité bienveillante, la sagesse et les intentions pleines d'amour. Il nous faut voir que conformément à la loi divine, notre moi véritable se maintient et se développe. Avec une loyauté inspirée, nous devrions être fidèles à cette vision, reconnaître avec gratitude jusqu'aux moindres indices de son effet purificateur et nous réjouir sans cesse de ce que la Vérité est présente.

Le disciple qui visite L'Église Mère sent tout ce qu'il doit à notre Leader, si fidèle à sa découverte de la Vérité qui sauvera le monde. Il éprouve en outre une profonde gratitude concernant la fidélité des nombreux travailleurs qui ayant eu part à la vision de Mrs. Eddy, en hâtent l'accomplissement. Il apprend ainsi que L'Église Mère est une entreprise évangélique, l'expression d'un amour dévoué. Et c'est plein d'inspiration qu'il rentre dans ses foyers, dans son église filiale, où il désire manifester chaque jour l'esprit qui caractérise un vrai membre de L'Église Mère.

Sans L'Église Mère et son Manuel, il ne pourrait y avoir d'églises filiales. Sans l'obéissance individuelle à la spiritualité qu'inculque ce Manuel, on ne peut participer d'une façon salutaire au travail d'une filiale — église ou société. Les œuvres organisées par L'Église Mère préparent le disciple à servir avec succès. Lorsqu'il est membre actif d'une filiale, il a l'occasion d'aider ses concitoyens. Cependant, même si la localité n'a pas encore d'église filiale, on peut toujours préparer le terrain qui sera plus tard ensemencé.

Jésus disait: « La moisson est grande: mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. » Comme membres de L'Église Mère, puissions-nous prier « le maître de la moisson » et trouver dans des œuvres courageusement accomplies la réponse à notre prière.