Le Psalmiste s'écriait: « Où irais-je loin de ton Esprit, où fuirais-je loin de ta face? » Et la réponse qu'il donne à sa propre question montre qu'il comprenait admirablement l'omniprésence de Dieu, de l'Esprit. Voici ses paroles: « Si je prenais les ailes de l'aurore, et si j'allais demeurer à l'extrémité de la mer, là même ta main me conduirait, ta main droite me saisirait! » Quand Moïse dit à l'Éternel: « Tu m'as dit: Fais monter ce peuple!... Et tu ne m'as pas fait connaître celui que tu veux envoyer avec moi, » il reçut de Dieu cette réponse: « Ma présence ira avec toi, et je te donnerai le repos » (Exode 33:14, version anglaise).
Ces deux passages scripturaires bien connus nous donnent l'heureuse assurance du réconfort et du soutien qu'apporte la présence du divin Amour; mais dans l'un comme dans l'autre, la pensée de l'espace, du temps et de la matière joue encore un certain rôle. La Science Chrétienne nous élève mentalement plus haut que la croyance selon laquelle l'espace fini, le temps limité et leur équivalent, la matière, auraient un rapport quelconque avec la Divinité. Mary Baker Eddy déclare, aux pages 109 et 110 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Les trois grandes vérités de l'Esprit, l'omnipotence, l'omniprésence, l'omniscience, — l'Esprit possédant tout pouvoir, remplissant tout l'espace, constituant toute Science, — contredisent pour toujours la croyance que la matière peut être réelle. »
Dans ce passage, Mrs. Eddy affirme non seulement l'omniprésence de Dieu, de l'Esprit, de l'Entendement, mais encore Son omnipotence et Son omniscience. De plus, à la page 473 de Science et Santé, elle affirme ce qui suit: « Dieu est partout, et rien en dehors de Lui n'est présent ni puissant. »
Pris dans son acception ordinaire, le mot « espace » désigne soit la distance entre deux ou plusieurs objets, soit l'étendue embrassant ces objets. Qu'il se mesure au centimètre ou à l'année-lumière, ce genre d'espace est limité, comme le prouve déjà le fait qu'il peut se mesurer au moyen d'inventions humaines; car l'univers de l'Esprit, de l'Entendement, de Dieu, est infini, donc incommensurable. Quand nous parlons d'espace infini, cela veut simplement dire présence infinie. Or ce qui est omniprésent est présent à la fois partout et toujours; en d'autres termes, c'est éternellement la seule présence.
La toute-présence de l'Esprit exclut les objets matériels de n'importe quel genre. Elle n'embrasse que les idées spirituelles. Donc puisque l'Esprit est toujours présent, la matière avec ses conditions inharmonieuses n'est jamais présente. Puisque la Vérité est présente toujours et partout, l'erreur n'a jamais eu et n'aura jamais d'existence réelle. Puisque la Vie a toujours été présente et le sera éternellement, la mort et les maux qui semblent aboutir à la mort n'ont ni substance ni présence réelle.
Il est facile de penser à la lumière comme symbole de l'omniprésence, mais on ne peut admettre que la lumière comprenne les ténèbres. La Bible dit: « Dieu est lumière,... il n'y a point en Lui de ténèbres. » Dieu est l'intelligence divine, et cet Entendement, cette intelligence infinie, toujours présente, n'offre aucune place aux ténèbres de l'ignorance ou à des choses qui pour les humains semblent exister contrairement à l'intelligence.
L'omniscience ne peut connaître l'existence de choses qui lui soient dissemblables ou contraires; elle ne renferme pas la croyance à ces choses. L'Esprit omniscient contient tout le savoir véritable — la compréhension spirituelle de lui-même et de ses idées — mais il n'englobe aucune des croyances du prétendu entendement humain.
Sans aucun doute, les qualités qui expriment la nature de l'Esprit, de l'Entendement, sont dans cet Entendement et ne peuvent en être séparées. Or puisque l'Entendement, l'Esprit, est omniprésent, les qualités spirituelles — la conscience, l'activité, la gloire, la beauté, l'intégralité, la perfection — sont également omniprésentes. Il est donc impossible en vérité d'être là où ne sont pas la santé, le bonheur, l'harmonie, la sainteté, la joie, la paix, la maîtrise. Réciproquement, il est impossible en réalité d'être là où sont la maladie, le malheur, l'inharmonie, les conflits, la vanité, les déceptions, car ces croyances du prétendu entendement mortel n'ont aucune existence divine ou réelle.
Puisque Dieu, le bien, est infini, omniprésent, tout-puissant, le péché et le mal n'ont ni présence ni pouvoir. Donc elle n'est pas vraie la croyance qu'un individu ou un groupement sont sous l'influence ou la domination du faux penser. Les croyances telles que la haine, la crainte, l'avarice, la convoitise, l'égotisme, la démence n'ont aucune place dans l'Amour omniprésent et tout-puissant. Elle sont toujours présentes la loi et la règle de l'Esprit infini, Principe du droit et de la justice; que cela paraisse vrai ou non à l'entendement humain, elles constituent l'unique influence ou pouvoir directeur. « L'omnipotence, » nous dit notre bien-aimée Leader à la page 228 de Science et Santé, « a tout pouvoir, et reconnaître quelque autre pouvoir, c'est déshonorer Dieu. » Ne Le déshonorons pas, mais au contraire disons avec le Révélateur: « Louange, gloire, sagesse, actions de grâces, honneurs, puissance et force soient à notre Dieu, aux siècles des siècles! »