Lorsque Jésus multiplia les pains et les poissons, il prouva que la loi des ressources est démontrable; renversant du tout au tout l'indigence du penser humain, il révéla sa profonde compréhension du divin Principe.
Aujourd'hui la Science Chrétienne nous offre l'occasion de saisir les enseignements de Jésus et d'en faire un usage pratique. Mrs. Eddy écrit, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 2): « Dieu n'est pas poussé par l'expression des louanges à faire plus qu'Il n'a déjà fait. » Notre tâche consiste à comprendre de mieux en mieux l'Amour toujours présent, afin de pouvoir ainsi reconnaître les dons que Dieu confère impartialement à tous. Quelle incalculable richesse d'idées spirituelles est à la disposition des hommes s'ils reflètent Dieu! Nous rendons-nous bien compte que chacune de ces idées reçoit le pouvoir d'accomplir son but et son œuvre? Les richesses matérielles nous seraient bien inutiles si au lieu d'en faire usage, nous les laissions se détériorer. De même, le penser scientifique doit être constamment utilisé pour que nous acquérions des vues plus hautes de l'existence spirituelle.
Jésus disait: « Moi et le Père, nous sommes un. » Il ne se sentait pas séparé de Dieu. Au contraire, il acceptait comme un mandat divin son unicité avec le Père. Avec un courage moral sans pareil, une humilité sublime, Jésus glorifia Dieu comme personne ne l'avait jamais fait. Sans se laisser entraver par les évaluations humaines du temps et de l'espace, il démontra le Christ guérisseur, l'éternelle Vérité qui remplit l'espace. Compatissant plus que tout autre, le Sauveur reconnaissait les mains tendues, prêtes à recevoir, et les yeux obscurcis mais cherchant la lumière de la Vérité. Loin de condamner les personnes, il discernait l'unité de l'homme avec le bien.
Par les lumières spirituelles, notre bien-aimée Leader arriva elle aussi à la communion consciente avec Dieu. Inlassablement, elle recherchait les idées spirituelles et leur pouvoir guérisseur; aussi put-elle recueillir une riche moisson, car elle nous montra comment on s'élève, plus haut que les faux concepts de l'erreur, jusqu'à la vraie conscience de la création. A la page 455 de Science et Santé, elle écrit: « Il vous faut utiliser vous-même le pouvoir moral de l'Entendement afin de pouvoir marcher sur les flots de l'erreur et de soutenir vos affirmations par la démonstration. » La croyance humaine à la réalité d'un mauvais pouvoir cause d'interminables souffrances, et ceci nous fait comprendre l'importance de l'exhortation précitée. Utiliser « le pouvoir moral de l'Entendement » — quelle tâche plus belle pourrait nous être départie?
L'auteur du présent article se souvient d'un cas où il fallut saisir et appliquer promptement le pouvoir divin. A cause d'une facture restée en souffrance depuis plusieurs mois, on allait lui couper l'électricité. Ces ennuis avaient fondu sur elle d'une manière tout à fait inattendue. L'employé de la compagnie avait des ordres formels et n'admettait aucune discussion. Il irait, dit-il, jusqu'à l'étage supérieur et reviendrait dans deux minutes. Ce fut toutefois pendant ce bref intervalle que le miracle se produisit. La réalisation du fait que la vraie lumière est spirituelle et ne dépend point de la volonté humaine; que l'homme réel reflète cette lumière de Dieu et ne peut jamais être séparé de Son rayonnement — cela remplit la conscience de l'auteur, qui en eut une vision extraordinairement claire. Cette perception l'ayant tout à fait affranchie de la crainte, elle put parler à l'électricien d'une manière convaincante et juste, illustrant en quelque sorte ce verset de Jérémie: « J'ai mis mes paroles dans ta bouche. » « Le pouvoir moral de l'Entendement » avait été mis en œuvre, et l'électricien s'en alla sans élever d'objections. La dette put être payée le même jour, car on reçut d'une manière inattendue des fonds bien supérieurs à la somme requise.
La loi de Dieu, du bien, prévoit l'abondance illimitée; et comprendre l'opération constante de cette loi supplée à tous nos besoins. L'unité de l'homme avec le divin Principe est un fait dûment établi; il ne peut donc y avoir aucun manque, puisque l'homme exprime l'Amour et la Vérité.