La paix à laquelle aspirent les hommes doit être reconnue métaphysiquement, par la compréhension du récit de la création contenu dans le premier chapitre de la Genèse. Nous devons tous nous réveiller pour voir que nous sommes enfants du seul créateur; ainsi nous percevrons notre unicité avec Dieu. Dès que nous nous appuyons sur la vérité concernant la création, — sur le fait que l'homme est créé à la ressemblance de Dieu, de l'Amour, — les liens de la fausse croyance se desserrent et nous comprenons notre parenté spirituelle en tant que rejetons de l'Amour divin.
Les vues matérielles, les traditions restrictives, l'orgueil de race chargent de chaînes les ignorants; mais ces croyances limitatives cèdent à la compréhension spirituelle. Comment pourrions-nous avoir une seule pensée de guerre, si nous reconnaissions que nous sommes les enfants de l'unique Père-Mère Dieu, et que chacun a sa place dans la création divine? Si les hommes saisissaient complètement cette vérité, ils ne brandiraient plus jamais une arme meurtrière.
La chute de Babylone ou du sensualisme serait assurée si chacun comprenait la nature spirituelle de la création — non plus une multiplication des personnes, mais l'infini développement des idées ayant leur source dans le créateur.
Mrs. Eddy, notre sage Leader, écrit dans son livre de texte (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 69): « Les mortels ne pourront jamais comprendre la création de Dieu tant qu'ils croiront que l'homme est un créateur. Les enfants de Dieu déjà créés ne seront discernés qu'autant que l'homme trouvera la vérité de l'être. C'est ainsi que l'homme réel et idéal apparaît dans la mesure où disparaît le faux et le matériel. » Puis elle ajoute: « Comprendre spirituellement qu'il y a un seul créateur, Dieu, cela déroule toute la création, confirme les Écritures, apporte a douce assurance qu'il n'y a ni séparation, ni douleur, et que l'homme est impérissable, parfait et éternle. »
La connaissance du premier récit de la création nous fera voir que les théories matérielles d'hérédité sont uniquement des croyances mortelles. Dès lors ces théories ne pourront plus réduire l'homme au désespoir et le maintenir sur un lit de douleur jusqu'au paiement de la dernière obole. Les Scientistes Chrétiens doivent prouver que dans leur être réel ils sont invulnérables au mal, et n'héritent que des choses spirituelles et bonnes.
Les lumières qu'apporte le vrai récit de la création permettent de bien comprendre ce passage d'Ézéchiel: « Le fils ne portera pas l'iniquité du père et le père ne portera pas l'iniquité du fils. La justice du juste lui sera imputée. » Toutes les théories reposant sur la croyance à une origine matérielle sont condamnées à périr lorsque se développe l'intelligence spirituelle de la véritable fraternité. Une fois comprise, cette vérité nous révèle le seul vrai gouvernement — celui de Dieu, de l'Amour divin, du Principe. Regardant la création à travers la lentille de l'Amour, ne voyant en nous-même et chez tous les hommes que la vraie perfection spirituelle, nous comprenons quelque peu cette importante déclaration de notre Leader (Science et Santé, pp. 469, 470): « Avec un même Père, Dieu, toute la famille des hommes seraient frères; et avec un même Entendement, Dieu, le bien, la fraternité des hommes se composerait d'Amour et de Vérité, et aurait l'unité du Principe et le pouvoir spirituel qui constituent la Science divine. » S'attachant toujours au récit spirituel de la création, le Scientiste Chrétien voit en Dieu son créateur et son conservateur. Il apprend que les idées spirituelles dont Dieu fait part à Sa ressemblance sont substantielles, et il commence à discerner ces idées. Leur abondance constitue sa fortune, toujours prête à lui procurer au moment voulu ce dont il a vraiment besoin.
Lorsque nous comprenons la vraie création, à quelle médecine avons-nous recours? Non plus à la matière, mais à la vérité de l'être; en effet notre grand Maître, Jésus le Christ, n'a-t-il pas dit: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira »? Il n'a point annoncé que les plantes, les bains, les eaux minérales, les ordonnances et cœtera libéreraient les hommes. Lui-même n'employa jamais la matière pour guérir la matière. L'exemple de l'aveugle-né, sur les yeux duquel il mit de la boue, doit être compris figurativement. Jésus cracha sur la matière: il vit qu'elle ne possédait aucun pouvoir guérisseur, qu'elle était absolument irréelle.
A la vision véritable, la Bible promet de belles choses, car elle dit dans l'Apocalypse: « Il essuiera toute larme de leurs yeux; la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance; car les premières choses auront disparu. » La mort ne sera plus! Devant ce grand décret de l'Amour, nous nous inclinons avec respect et reconnaissance. Scrutons profondément la compréhension de l'être spirituel et nous verrons de plus en plus que la paix est une qualité de l'Esprit, qu'elle appartient éternellement à toutes les idées de Dieu. Elle ne s'acquiert jamais par des méthodes ou des moyens matériels. En pensée, tous peuvent se tendre la main par-dessus les mers et les montagnes; ils peuvent dire: « Nous sommes tous frères, nous avons un seul Père-Mère Dieu. » Qu'arriverait-il si dans les conférences pour la paix ou les congrès religieux, les délégués des diverses nations s'assemblaient comme les enfants du Dieu vivant, du vrai Dieu — s'ils ouvraient la Bible, lisaient le premier récit de la création, puis l'appliquaient ainsi que le fait comprendre la Science Chrétienne? Tous les peuples alors pourraient avec joie se joindre au chant des anges: « Paix sur la terre, bienveillance envers les hommes! »
