Dieu est toujours présent, toujours accessible: la conscience de ce fait est une des plus grandes bénédictions que les Scientistes Chrétiens doivent à leur religion. Ils ont appris que la Divinité est non pas une personnalité finie et lointaine qui se perd dans le vague, mais un Être dont la présence apporte inévitablement le réconfort et l'inspiration.
Les Scientistes Chrétiens ont appris à connaître Dieu, car la Science Chrétienne explique Sa nature en des termes que tous peuvent comprendre. Dans l'existence de chaque jour, les noms synonymes de Dieu — Vie, Vérité, Amour, Entendement, Ame, Esprit, Principe — représentent vraiment pour les Scientistes une force agissante. Employer ces noms pour désigner Dieu les amène à penser au Tout-en-tout selon la qualité et la fonction divines.
En pensant à Dieu de cette manière, il leur devient plus facile et plus naturel de refléter dans leur vie journalière les qualités divines. Savoir que Dieu est la Vie aide l'homme à vivre une vie complète, utile, pleine de vigueur. Penser à Dieu en tant que Vérité permet de découvrir plus facilement l'erreur et le mensonge et de mettre à leur place les vérités éternelles. Notre affection pour nos semblables augmente lorsque nous saisissons le fait que Dieu est Amour. Se rendre compte que Dieu est Entendement favorise la compréhension et la perspicacité. Les limitations de l'existence mortelle, acceptées par la plupart des gens, peuvent être vaincues si l'on comprend que Dieu est l'Ame infinie. En outre, Dieu est Esprit; et dans la mesure où l'on saisit ce concept libérateur, on cesse de compter sur les voies et les moyens matériels. Quant au problème de la création, il s'éclaircit lorsqu'on apprend que Dieu est Principe. Il faut toutefois se rappeler que ces divers noms désignent toujours un seul et même Dieu.
Pour ceux qui n'avaient jamais pu concilier les souffrances et les calamités apparentes avec le bien infini dont ils pressentaient instinctivement l'existence, l'explication de l'Être divin et du rapport unissant l'homme à cet Être correspond au souffle d'air frais dissipant les brouillards. Elle a dépouillé la fausse théologie des échafaudages et des adjonctions qu'y avaient accumulés des siècles de théories erronées. Dans des régions mentales où jusqu'alors avaient régné les conjectures, elle a projeté la lumière des certitudes scientifiques.
Constatant que les Athéniens adoraient un « dieu inconnu, » Paul leur dit: « Ce que vous honorez sans le connaître, je viens, moi, vous le révéler! » (Actes 17:23.) Et pour éclairer ses auditeurs, il leur exposa cette doctrine: Dieu est Esprit.
Le chercheur sincère a parfois l'impression que certaines croyances théologiques embrouillent et compliquent sa recherche de la Vérité. Il lui semble que la religion dégénère en superstition. Au lieu de recevoir une réponse aux questions que son cœur se pose touchant la Vérité, il rencontre en apparence des questions toujours plus nombreuses, une incertitude croissante, et finalement un nuage de mystère.
Cet échec n'est pas une nécessité. La vraie religion conduit non au mystère, mais à la maîtrise. Le sentier menant à la religion révélée va droit au but; il évite les labyrinthes du ritualisme, de l'ignorance et des superstitions.
Au moyen âge, on employait souvent le mot « mystères, » pour désigner les arts et métiers. Cette appellation nous étonne; mais elle était due à ce que chaque métier impliquait certains « mystères, » certaines leçons qu'il fallait apprendre pour être reçu dans la corporation. L'apprentissage qui durait généralement plusieurs années, était suivi du compagnonnage. Pendant cette double période, l'artisan ne perdait jamais de vue le but final de ses efforts, la corporation dont il voulait devenir un membre honoré. A cette fin, il lui fallait encore présenter un « chef-d'œuvre »— un ouvrage qui pût satisfaire toutes les exigences de la corporation; alors seulement l'ouvrier passait maître. Son travail lui avait appris les « mystères » du métier, et après avoir débuté comme apprenti, il avait finalement obtenu la maîtrise. Pour le maître artisan, son art n'offrait plus de mystère.
Jésus le Christ a déclaré: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais; il en fera même de plus grandes » (Jean 14:12). Dans l'art de guérir les malades ou les pécheurs, Jésus était le maître suprême, invitant tous les hommes à suivre son exemple. Beaucoup jadis ont pu le faire avec succès; et maintenant, dans la Science Chrétienne, une foule de disciples marchent sur ses traces. Dans ces derniers temps, la méthode dont Jésus se servait pour guérir a pu être expliquée par Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne. C'est elle qui écrit, dans Science et Santé (p. 80): « La Science dissipe le mystère et explique les phénomènes extraordinaires; mais la Science ne transfère jamais les phénomènes du domaine de la raison au royaume du mystérieux. »
En prenant comme guides la Bible et leur livre de texte, les Scientistes Chrétiens peuvent avancer sans hésitation sur la route qui s'éloigne du mystère pour aboutir à la maîtrise spirituelle.
