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La Patience

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1937


« Mes frères, considérez comme le sujet d'une parfaite joie les épreuves diverses qui vous surviennent, sachant que l'épreuve, à laquelle est soumise votre foi, produit la patience. Mais il faut que la patience ait accompli parfaitement son œuvre, pour que vous soyez vous-mêmes parfaits et accomplis, et qu'il ne vous manque rien. » Voilà ce que dit l'Épître de Jacques.

Cette phrase: « Il faut que la patience ait accompli parfaitement son œuvre »— ne s'accorde guère avec le faux concept de la patience, lequel implique une résignation négative aux maux et aux malheurs plutôt que la pensée du travail. Ceux qui ne connaissent pas la Science Chrétienne regardent peut-être la patience comme une calme attente sous les coups de la douleur, de la maladie, de l'affliction — une soumission passive à des maux inévitables.

C'est là un concept qui marche de pair avec la croyance matérielle de la vie, et beaucoup estiment qu'une saine philosophie doit se soumettre passivement aux forces jugées supérieures; mais cette attitude n'est pas la Science Chrétienne.

Cette Science montre à ses adhérents qu'il faut rejeter tous les jougs oppressifs en utilisant le pouvoir de la Vérité. Elle ne préconise pas la soumission à des maux que la plupart des humains tiennent pour invincibles, inévitables; mais elle insiste pour que nous vainquions scientifiquement toute espèce d'erreurs. Elle enseigne que les enfants de Dieu sont non point matériels, inharmonieux et maladifs, mais spirituels, parfaits et sains; qu'ils ont droit à l'empire plutôt qu'à la sujétion; qu'ils sont « héritiers de Dieu, héritiers avec Christ. » Reflétant le pouvoir de Dieu, gouvernés par Sa loi, les rejetons de l'Amour sont soumis aux directions de la Vérité et de l'Amour divin, qui les protège; parce qu'ils connaissent seulement Dieu et Son infinie bonté, ils n'ont pas d'ennemis à combattre. Croire que parmi les enfants de Dieu, certains souffrent ou sont dans le malheur, n'est donc pas conforme à la Science divine.

Ces faits scientifiques ont trait aux enfants de Dieu, lesquels existent dans la perfection absolue. Néanmoins, grâce aux enseignements de la Science Chrétienne, les mortels apprennent que cette connaissance de Dieu et de l'homme représente une arme efficace dans la lutte contre la mortalité et ses misères. Déclarer ces vérités d'une manière constante et s'attacher à elles, permet au disciple de les réaliser dans la vie journalière; car le voile des sens se déchire lorsqu'on nie l'erreur et qu'on affirme la Vérité; alors apparaît la réalité sous-jacente. Ceux qu'oppressait une croyance de maladie, de pauvreté, de péché, de malheur, sentent leur fardeau s'alléger puis disparaître dans la mesure où ils entrevoient la réalité et retiennent cette vision.

On voit donc que se résigner aveuglément à une vie de souffrance n'est pas l'attitude que cultive le Scientiste Chrétien alerte. Il sait que la patience est une force active, puisque selon le dictionnaire, elle implique entre autres « la constance à poursuivre sans se plaindre l'œuvre commencée; » aussi revendique-t-il l'empire dévolu à l'homme, en résistant au péché, à la maladie, aux discords qu'il surmonte par la puissance de l'Entendement. Ceci permet à la patience d'accomplir « parfaitement son œuvre »; en d'autres termes, le disciple travaille résolument à établir les droits que lui donne sa qualité d'enfant de Dieu. Il nous faut bien reconnaître l'activité scientifique que renferme la patience.

Mrs. Eddy, dans le passage suivant, décrit la méthode employée par Jésus pour guérir le péché et la maladie (Science et Santé avec la Clef des Écritures, pp. 476, 477): « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. » Plus que n'importe qui, le Maître développait sa faculté de voir spirituellement; il exerçait avec résolution cette faculté innée, sachant que rien ne pouvait la lui ravir. Son admirable patience se montra dans la capacité de maintenir contre toutes les suggestions de l'entendement mortel, même pendant la crucifixion, sa vision de la vérité; et cette patience produisit dans sa vie des résultats sublimes.

Notre bien-aimée Leader mérite également l'éternelle reconnaissance du monde, car ayant saisi la Vérité, elle s'y attacha malgré la haine, l'opposition, les railleries; c'est ainsi qu'elle put établir la Cause de la Science Chrétienne, œuvre qui demandait l'examen et la solution de multiples problèmes.

Aujourd'hui ceux qui pratiquent la Science Chrétienne perçoivent la nécessité d'être patients: malgré tous les indices contraires, ils doivent maintenir leur vision du Dieu parfait, de l'homme et de l'univers parfaits. S'il lutte pour vaincre un mal ancien ou s'il travaille pour un patient dont le problème ne cède pas facilement, le disciple ne doit point écouter les suggestions d'insuccès, de doute, d'incapacité, de découragement. La patience ne lui permettra pas de se relâcher dans la lutte: elle l'encouragera plutôt à de nouveaux efforts. Rien ne peut résister au pouvoir de la toute-puissante Vérité. Loin d'être permanente, l'erreur n'est qu'une suggestion qui semble momentanément cacher la reconnaissance et la démonstration de l'omnipotence divine.

La patience est le reflet d'une qualité de Dieu, source universelle qui répand le bien sur toute la création. Même si nous avons perdu de vue cette qualité et que nous ayons permis à l'erreur de voiler temporairement notre pensée, la patience ne peut nous être ravie d'une manière permanente; car elle fait toujours partie de l'homme réel, qui la reçoit de Dieu en profusion. La patience est une qualité positive qui détruit l'erreur. Elle permet au disciple de s'attacher à la Vérité jusqu'à l'effacement total d'une inharmonie quelconque. Elle lui donne les capacités et l'inébranlable résolution nécessaires pour maintenir contre tout témoignage contraire sa vision de la réalité jusqu'à ce que le fait spirituel se manifeste dans l'harmonie. Ceci représente en Science Chrétienne la démonstration; or c'est seulement par la démonstration que le péché, la maladie et la mort peuvent être vaincus. Lorsque nous percevons l'univers spirituel et l'homme parfait, nous éliminons le concept matériel de l'univers et la mortalité de l'homme; alors nous atteignons l'harmonie éternelle. C'est ainsi que la patience accomplit « parfaitement son œuvre. »

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