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Le Repos

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1936


L'humilité est un excellent antidote contre la fatigue. Jésus le Christ indiqua la chose voici bien des siècles, et son ordonnance n'a jamais été surpassée. Il fit voir ce qui rétablit les forces des humains fatigués et chargés. Tout en leur promettant le repos, il déclara qu'eux-mêmes devraient apprendre quelque chose. « Apprenez de moi, » leur dit-il; « car je suis doux et humble de cœur. Et vous trouverez le repos de vos âmes! »

Henry Drummond a relevé « l'originalité extraordinaire de cette déclaration, » la nouveauté d'un rapprochement entre les termes « apprendre » et « repos. » Il dit notamment: « Parmi nous, qui a jamais associé ces deux mots — qui a pensé que le repos s'apprenne? Ils sont rares ceux qui font pour l'acquérir autant d'efforts que s'ils voulaient apprendre une langue; qui s'y exercent comme on s'exerce à jouer du violon. » Mais à quoi devons-nous travailler? ajoute-t-il. Qu'est-ce qui doit s'apprendre pour que le cœur agité jouisse du repos? A des questions pareilles, Jésus répondit sans la moindre hésitation, en nommant deux choses: la douceur et l'humilité.

Quelle ordonnance pour éliminer la tension, les défaites, l'orgueil déçu, la vanité blessée, l'ambition contrecarrée! Sommes-nous fatigués et chargés? Désirons-nous vraiment le repos? Prenons à la lettre ce que dit le Conducteur. Pratiquons l'humilité.

Les ordonnances mentales ou spirituelles sont applicables à des maux tenus pour physiques; c'est ce que montre à son tour Mrs. Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, lorsqu'elle déclare à la page 268 de Miscellaneous Writings: « Les préparations de Dieu pour les malades sont des potions combinant Ses propres qualités. » Certes la douceur, l'humilité, la modestie sont des qualités dont la source est divine, et avec ce genre de médicaments nous n'avons jamais à craindre que la dose soit trop forte.

Au cours de l'histoire, l'humanité a rarement eu plus besoin de repos qu'à l'heure actuelle. Le chômage sévit, et pourtant nombre de personnes ont encore le sentiment de vivre pour ainsi dire sous pression, comme si elles avaient trop à faire; il y a souvent une disproportion choquante entre la hâte ou la précipitation nerveuse qu'elles manifestent et le travail qui leur est demandé. Voici quelques années, lorsque la prospérité matérielle était à son comble, le monde semblait devoir faire toutes choses en vitesse. La plupart des gens étaient pressés. Le mot d'ordre semblait être: « Presto! » Aujourd'hui, malgré le ralentissement des affaires, une foule de gens se sentent encore oppressés; ils n'ont pas trouvé de solution matérielle aux agitations et aux désappointements. Le foyer lui-même n'est pas toujours à l'abri de ces choses; et comme le dit notre Leader (ibid., p. 7): « La mère d'un seul enfant est souvent plus affairée que celle qui en a huit. »

La fatigue et l'épuisement ne viennent pas de ce qu'on a trop à faire. Ce sont plutôt les produits de la croyance en un moi séparé de Dieu; ils sont dus à l'orgueil et à la crainte, à l'impatience et à la présomption, à ce qu'on n'a pas reconnu que « je ne puis rien faire de moi-même. » Dieu est l'unique source du vrai pouvoir, et la croyance arrogante en un moi séparé de Lui se fatigue inévitablement.

Il est possible que sans nous en rendre compte, nous nous soyons fait un modèle de ce qu'on doit être pour réussir, et que nous nous forcions à remplir ce rôle; mais nous ferions un meilleur travail, et notre repos serait ample, si nous dépouillions suffisamment le moi mortel pour devenir vraiment humbles — pour avoir recours au divin Entendement qui nous donnerait l'énergie ou la sagesse dont nous avons besoin.

Sur nos routes modernes à circulation intense, il faut non seulement de la politesse mais une humilité véritable pour détourner son automobile afin qu'un autre chauffeur puisse passer; nous sommes parfois tentés d'aller plus vite encore et de prendre les devants, au lieu de nous prévenir « par des égards réciproques, » comme saint Paul nous le recommande; or c'est en suivant son conseil que nous goûterons dans une certaine mesure le repos promis par Jésus. Il faut être humble pour braver l'opinion du monde, pour être simple, naturel, comme un enfant; pour cesser de vouloir qu'on nous trouve spécialement habiles ou sages. Mais quelle paix, quel repos sont nôtres lorsque nous suivons l'avis du Maître et pratiquons l'humilité!

Douceur n'est pas faiblesse. Tout athlète sait que son sens de pouvoir vient non par la tension mais par le relâche. La force spirituelle ne vient pas de l'égotisme, mais de la connaissance qu'on est uni à Dieu; jamais les hommes ne trouveront le repos véritable à moins de mettre en pratique l'humilité et d'apprendre que Dieu « fait les œuvres. »

On a souvent confondu la force de caractère avec la combativité. Mais la Science Chrétienne enseigne que la vraie force de caractère consiste à s'humilier devant Dieu; qu'en prenant davantage conscience de la présence divine et de l'Amour toujours présent, nous constaterons — peut-être avec surprise — qu'il n'est pas nécessaire de nous montrer agressifs ou même de nous défendre afin d'obtenir le bien.

Toutefois la véritable humilité n'a rien de commun avec l'abaissement forcé ou l'humiliation purement humaine. En étant doux et humbles de cœur, nous apprenons de plus en plus à refléter l'empire que l'homme réel possède « sur la terre entière. » Au fait, c'est par l'humilité seulement que nous apprenons à dépouiller « le vieil homme »; nous nous élevons et nous aidons nos frères à s'élever jusqu'à la contemplation, dans sa grandeur et sa plénitude, de l'homme réel créé selon la ressemblance de Dieu; nous avons ainsi la preuve que nous pouvons tout par Christ qui nous fortifie.

Celui qui marche avec Dieu et dont l'humilité est sincère reçoit des bénédictions auxquelles il n'avait pas songé; devant lui les obstacles s'évanouissent; des portes qui semblaient barrées s'ouvrent à son approche; et il entre humblement dans la paix que le monde ne peut ni donner ni ravir. Dans Miscellaneous Writings (p. 1), nous avons ce passage: « L'humilité est le marchepied conduisant à une plus haute perception de la Divinité. Empruntant aux cendres du moi en désagrégation des formes nouvelles ainsi qu'un feu extraordinaire, le sens qui s'élève toujours davantage renonce au monde. »

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