Le Psalmiste s'écriait: « Combien j'aime ta loi! Tout le jour je m'applique à la méditer. » Faute de comprendre la vraie nature de la loi, bien des personnes semblent craindre leur propre concept de ce qu'elle représente. On considère généralement la loi comme une règle de conduite établie par une autorité qui peut mettre en vigueur ses décisions. D'après cette interprétation humaine, la loi pourrait être soit bonne soit mauvaise.
Dans divers domaines, les hommes font des lois pour régler la conduite de l'individu et de la société. Ces lois sont généralement considérées comme protectrices, restrictives et punitives, et ce dernier aspect les rend importunes à bien des personnes. Pour une mentalité sans frein, tout ce qui ressemble à une contrainte paraît rebutant. Néanmoins, au stade actuel de la croissance humaine, certaines règles restrictives sont nécessaires pour empêcher que les tendances rebelles de l'entendement humain ne viennent à prévaloir dans les questions intéressant l'humanité.
Spirituellement comprise, la loi n'est point restrictive, punitive ou corrective. La loi véritable est protectrice, constructive; elle régénère, elle sauve; elle donne la santé, la force et la vie. Elle n'est jamais contre l'homme; elle ne s'oppose jamais à son harmonie parfaite. La loi spirituelle travaille sans cesse pour l'homme, et lui procure ce dont il a besoin.
Les commandements, les lois et les ordres donnés par Moïse étaient le résultat de sa pensée concernant Dieu, et ce fut sans doute la sagesse qui le conduisit à les exprimer sous une forme restrictive. Ce que Moïse avait saisi touchant la loi prit la forme la mieux appropriée aux besoins de l'humanité. Cependant par la suite, une nouvelle révélation montra que la loi et l'amour sont en corrélation et que selon la parole d'un poète: « Tout est amour, mais tout est loi. »
La Science Chrétienne nous révèle que Dieu, l'Entendement divin, ne connaît rien qui Lui soit contraire et par conséquent ne peut avoir conscience du mal. Il n'a donc jamais fait de loi pour refréner le mal. Si Dieu avait conscience du mal sous une forme quelconque, le mal serait inclus dans la conscience divine; or comme la conscience divine ou l'Entendement est éternel, le mal serait éternel, et nous ne pourrions espérer y échapper. En outre, pour être logiques, nous devrions conclure que plus on comprendrait ou connaîtrait Dieu, plus augmenterait la connaissance du mal. Dieu n'a jamais dit à l'homme spirituel: « Tu ne feras point telle chose »— car une défense de ce genre impliquerait la connaissance du mal; mais Habacuc nous assure que Dieu a « les yeux trop purs pour voir le mal » et ne peut pas « regarder l'iniquité. »
Comment pourrions-nous espérer vaincre le mal s'il était compris dans l'Entendement divin? Remercions Dieu de ce que, discernant le sens spirituel de la Bible, notre bien-aimée Leader ait révélé la nature impeccable de Dieu; car ceci inclut l'impeccabilité de toutes les manifestations ou expressions de Dieu, au nombre desquelles se trouve l'homme. Quelle joie de comprendre qu'au lieu de dire perpétuellement à Ses enfants: « Tu ne feras point telle chose! »— Dieu déclare réellement à chacun des Siens: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection. »
Maintes personnes lassées gémissent sous le fardeau de la croyance que Dieu les voit ou les connaît seulement comme des êtres pécheurs et désespérés. Avec quelle reconnaissance elles peuvent apprendre par la Science Chrétienne que ce concept de l'homme est faux; que l'individualité véritable est incluse dans la création dont parle l'auteur de la Genèse lorsqu'il déclare: « Dieu vit tout ce qu'il avait fait, et voici, c'était très bon. »
Ainsi l'homme est bon, très bon. En vérité, il est l'idée parfaite de l'Entendement parfait. Mais de quel homme s'agit-il? Est-ce un homme autre que l'individualité réelle, le moi véritable? C'est au contraire notre seule et unique individualité, créée à l'image spirituelle de Dieu, exprimant la beauté de l'Amour. L'homme existe conformément à la loi divine, mise en vigueur par la volonté de Dieu; et la volonté de Dieu à l'égard de l'homme ne comporte que le bien.
Nous avons tous besoin de comprendre la protection que nous donne l'obéissance à la loi. On pourrait multiplier les exemples de sécurité due à l'obéissance envers ce qu'on appelle les lois humaines, et de malheurs causés par la désobéissance. Les parents et les autres éducateurs feront donc bien, tout en donnant à la jeunesse la liberté relative dont elle saura faire bon usage, d'habituer les enfants à obéir joyeusement aux ordres justifiés —à respecter la loi et à l'aimer.
L'incident qui suit illustre la protection que donne l'obéissance. Dans une rue très fréquentée, une maman qui cheminait avec sa fillette profita d'un instant favorable pour gagner le refuge ménagé au milieu de la route. Elle avait cru que l'enfant l'accompagnait; mais en se retournant, elle la vit qui s'apprêtait à traverser devant des voitures lancées à une bonne vitesse. La mère s'écria: « Reste là! » et comme l'enfant avait l'habitude d'obéir, elle s'arrêta immédiatement et put ensuite être conduite sans danger à travers la rue.
Si on l'écoute, le conseil des impies engendre la désobéissance; mais le disciple obéissant n'y prête pas l'oreille. Il « prend son plaisir dans la loi de l'Éternel et... médite cette loi jour et nuit. » Le Psalmiste montre que la loi et la Vérité ne font qu'un, car il déclare: « Ta loi est la vérité. » L'Entendement divin met sans cesse en vigueur sa volonté ou sa loi divine. L'obéissance à cette loi n'est ni pénible ni simplement facultative, car l'idée divine ne connaît et par conséquent ne désire aucune autre loi. Notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy, a ce passage (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 184): « La Vérité, la Vie et l'Amour sont les seules exigences légitimes et éternelles qui s'imposent à l'homme, et ils sont des législateurs spirituels, contraignant à l'obéissance de par des statuts divins. »
