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« Exciter à la charité »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1935


Nous lisons dans l’Épître aux Hébreux: « Veillons les uns sur les autres pour nous exciter à la charité. » Remplaçons ici le mot charité par amour, son synonyme, et nous voyons que ce texte nous engage à faire tout notre possible pour nous aider mutuellement à pratiquer le vrai christianisme; il nous commande de ne rien faire qui puisse entraver les progrès spirituels d’autrui.

On peut dire que la pratique de la Science Chrétienne est entièrement fondée sur l’amour pour Dieu et l’amour du prochain, car tous ceux qui en appliquent les enseignements ont des égards les uns pour les autres et rivalisent d’amour. Cet amour n’est point une qualité passive, mais demande une vigilance constante afin d’éviter les paroles ou les actes qui pourraient être pour notre prochain des pierres d’achoppement.

Mrs. Eddy écrit dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 258): « Rien n’est digne du nom de religion sauf une humble offrande — l’amour. » Quel amour désintéressé que le sien! Pour donner au monde sa découverte de la Science Chrétienne, elle poursuivit ses labeurs malgré les persécutions et les injustices qu’elle eut à subir. Nous devons montrer que nous apprécions l’amour universel dont elle nous donna l’exemple, en exprimant ce même amour à l’égard de notre prochain. C’est seulement dans la mesure où nous aimons nos frères que nous mettons en pratique le commandement cité plus haut — que nous nous excitons à la charité. Dans l’interprétation spirituelle que Mrs. Eddy nous donne de l’oraison dominicale, l’une des demandes est expliquée en ces termes: « L’Amour se reflète dans l’amour » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 17).

Lorsque la sagesse commande de découvrir à son prochain une croyance pécheresse afin qu’elle puisse être détruite par la Vérité, on hésite souvent à le faire. Parfois, si ceux qu’on aime persistent à mal agir, il semble plus facile de garder le silence que de s’exposer à leur déplaire ou à les peiner en découvrant l’erreur et en l’obligeant à se reconnaître elle-même. Mais est-ce bien toujours la conduite la plus charitable? Quoique Jésus aimât tendrement son disciple Pierre, il ne s’abstenait pas de le reprendre lorsque Pierre se laissait tromper par quelque fausse croyance. Cette correction nécessaire de l’erreur ne diminua certes point l’amour que Pierre portait à Jésus, mais elle fortifia spirituellement le disciple. Ceux qui désirent aider un frère en lui montrant ses erreurs, doivent s’assurer que l’Entendement divin seul les guide, et que l’amour est leur mobile; car alors seulement chacun pourra voir que l’erreur est impersonnelle, et sa mise à nu produira de bons résultats.

Celui qui s’abstient de répondre avec colère simplement parce que la pusillanimité ou quelque autre phase de crainte influe sur lui, ne doit point s’imaginer qu’il suit le chemin tracé par le Maître; car on n’accomplit la loi que dans la mesure où l’on obéit à ce commandement: « Que la charité soit sans hypocrisie. » Ce qu’il faut, c’est la ferme conscience de l’amour; c’est se voir soi-même et voir ses semblables comme demeurant en réalité au sommet de la perfection, ne reflétant que les attributs de l’Amour, où les qualités de l’entendement mortel — la haine, l’amertume, la vengeance — n’ont aucune prise.

Apprenant que son frère Ésaü, auquel il avait jadis fait du tort, venait à sa rencontre avec quatre cents hommes, Jacob fut saisi de crainte. Il lutta toute la nuit contre l’erreur, jusqu’à ce que la fausse suggestion de crainte se fût dissipée. Lorsque la lumière de la Vérité se fit jour dans sa conscience, le patriarche dit: « J’ai vu Dieu face à face et ma vie a été sauvée. » Le matin suivant, Ésaü et Jacob se rencontrèrent dans une atmosphère de joie et d’amour fraternel, et Jacob dit à Ésaü: « J’ai vu ta face comme on voit la face de Dieu. » Si Jacob avait accepté la suggestion de crainte; s’il n’avait vu venir qu’un mortel courroucé, ayant soif de vengeance, la rencontre aurait pu avoir des conséquences bien différentes.

Si tous les humains apprenaient dans une certaine mesure à s’exciter « à la charité, » les races et les nations auraient les unes pour les autres des sentiments de fraternité véritable; il ne subsisterait ni jalousie, ni ressentiment, ni haine, ni aucune autre phase de l’entendement mortel qui pût s’exprimer par des guerres barbares. Chaque Scientiste Chrétien est dans l’obligation de savoir que cet amour universel est possible ici même et dès maintenant; car en réalité toutes les idées de Dieu reflètent et communiquent ce qu’elles reçoivent de Dieu, qui est Amour.

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