Ceux qui se débattent sous le poids des dettes trouveront du réconfort et un soulagement pratique dans les enseignements de la Science Chrétienne, grâce auxquels ils apprendront à exercer l'autorité que Dieu leur a donnée sur cette condition et sur toute autre circonstance adverse.
Le psaume vingt-quatre débute par cette déclaration: « La terre est à l'Éternel et tout ce qu'elle contient, ainsi que le monde et ceux qui l'habitent. » Dieu, le seul créateur, a fait toutes choses et gouverne tout. Le premier chapitre de la Genèse déclare que l'homme fut créé à l'image de Dieu, selon la ressemblance divine, et qu'il reçut l'empire sur la terre. Ainsi donc l'homme, créé à l'image du Père en qui abondent tous les biens, hérite de la nature et des ressources divines.
Peut-être le faux sens matériel s'exprimant par des croyances qui pèchent, souffrent et meurent, témoigne-t-il d'une dette pénible. Cet état mental négatif ou déprimé manque de confiance en Dieu et d'amour pour l'homme; il s'exprime par des conditions externes qu'on appelle limitation, crise, dette, pénurie, malheur. Une fois que l'application de la Science Chrétienne a restauré chez lui la confiance et l'amour, le disciple peut remplir ses obligations envers Dieu et son prochain; sa situation s'améliore et lui permet d'acquitter ses dettes.
Quelles sont nos obligations envers Dieu et nos semblables? Les quatre premiers commandements du Décalogue hébreu (Exode 20:3–11) indiquent notre devoir envers Dieu, et les six derniers (Exode 20:12–17) notre devoir envers l'homme. La mission de Jésus-Christ consistait en partie à montrer aux humains comment ils doivent remplir ces obligations. Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 4): « Garder les commandements de notre Maître et suivre son exemple, voilà notre vraie dette envers lui et la seule évidence valable de notre gratitude pour tout ce qu'il a fait. »
La confiance en Dieu se fortifie lorsque nous apprenons en Science Chrétienne que dans l'univers réel où l'homme est inclus, l'offre et la demande sont toujours égales, coordonnées, coopérantes. Un Dieu infiniment sage n'aurait pu créer une idée qui manquât des ressources nécessaires; Il n'aurait pas non plus créé des ressources que personne n'utiliserait. Grâce au penser correct, le mathématicien a l'empire sur les nombres. Dans le domaine mental des mathématiques, l'offre et la demande s'équilibrent. Il n'existe point de problème sans solution; il n'y a pas non plus un excédent de chiffres que les mathématiciens sont incapables d'utiliser. Celui qui étudie les mathématiques le fait en toute confiance, car il sait qu'en apprenant à connaître et à observer la loi des nombres, il pourra résoudre tous les problèmes. De même, nous pouvons penser correctement au sujet de n'importe quelle situation et produire l'harmonie par l'obéissance à la loi divine. Sachant cela, nous prenons confiance en Dieu et notre pensée se pénètre d'un nouvel espoir.
Paul écrivait aux Romains: « N'ayez de dettes envers personne, si ce n'est l'amour que vous vous devez les uns aux autres. » Aimer sans égoïsme et servir d'un cœur joyeux, établit un état mental qui aide à dissoudre les dettes. Dans Science et Santé (p. 17), notre Leader donne à cette ligne de l'oraison dominicale: « Pardonne-nous nos offenses, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés »— l'interprétation suivante: « Et l'Amour se reflète dans l'amour. » Quand nous comprenons qu'un faux sens peut être corrigé par le sens juste, nous voyons comment un sens d'amour contribue à faire disparaître les dettes en écartant l'ingratitude, les soupçons, la haine, les craintes et la critique.
Nombre de personnes ont l'impression qu'elles portent un fardeau trop lourd parce qu'elles doivent actuellement secourir leurs frères. Mais tous les biens viennent de Dieu et procèdent sans cesse de la source divine. Préparer un canal pour les « flots de l'Amour, » c'est recevoir d'incommensurables bénédictions. La prairie traversée par un ruisseau ne profite-t-elle pas de ce voisinage? Le ruisseau arrose les herbes et les fleurs; il permet au bétail et aux oiseaux de se désaltérer; il apporte la beauté et l'abondance, il enrichit la prairie.
Le vrai service consiste à faire avec joie et le mieux possible la part de travail qui nous incombe. Il ne s'agit pas simplement d'accomplir une besogne, mais de refléter la confiance et l'amour. Au sein du mouvement de la Science Chrétienne, les églises ne sont consacrées que lorsqu'elles sont franches de dettes. Ceux qui aiment et apprécient la vérité qu'enseigne la Science Chrétienne, sont heureux d'alimenter le fonds destiné à faire disparaître la dette de leur église. Dans Science et Santé (p. 583), notre Leader définit notamment « Église » en ces termes: « La structure de la Vérité et de l'Amour. » Les disciples qui bannissent les pensées de haine, d'ingratitude, de ressentiment ou de critique dont la tendance est de limiter, de diviser, de produire la disette; ceux qui édifient dans leur conscience « la structure de la Vérité et de l'Amour » en se servant de qualités qui enrichissent et satisfont,— ces disciples-là disciples-là paieront leur dette, spirituellement et pécuniairement; ils constateront aussi que cet état mental leur donne « un diadème remplaçant les cendres, une huile d'allégresse au lieu du deuil, un manteau de fîte au lieu d'un esprit abattu. »
