L'Histoire nous montre que l'homme a toujours eu pour idéal la possession de la liberté. Le sens humain de liberté a-t-il pu procurer le bonheur qu'on en attendait, voilà qui est douteux; néanmoins, cette aspiration a persisté et persistera jusqu'à ce que chacun de nous trouve la satisfaction de ses plus profonds désirs en apprenant que comme enfant de Dieu, son droit de naissance est la liberté. Ceci devient parfaitement clair grâce à la révélation de la Science Chrétienne, qui est fondée sur la Bible.
Le vingt-deuxième chapitre des Actes raconte qu'au moment où l'on allait lier Paul, le tribun questionna l'apôtre quant à sa qualité de citoyen romain et dit en parlant de lui-même: « J'ai acheté à grand prix cette liberté » (version anglaise). Paul répondit alors avec assurance: « Je l'ai par ma naissance. » En Science Chrétienne nous comprenons que la véritable liberté ne s'achète point « par des choses périssables, comme l'argent ou l'or, » mais par la reconnaissance de notre identité spirituelle en tant que fils de Dieu.
Une Scientiste Chrétienne se rappelle avec gratitude qu'en lisant le livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, elle eut dès l'abord le sentiment qu'un souffle de liberté anime toutes les pages de ce livre; et cette impression ne s'est jamais démentie. Il serait difficile de découvrir dans Science et Santé une page ou un paragraphe qui ne déclare pas soit directement soit indirectement l'immunité complète de l'homme à l'égard de toutes les prétentions du mal. On pourrait citer bien des exemples de guérisons dues à ce qu'une personne revendiqua la liberté native de l'homme en appliquant le peu qu'elle savait touchant la loi spirituelle que ce livre énonce en termes si clairs.
Illustrons ceci par l'exemple d'une Scientiste Chrétienne, qui appliquait fidèlement ce qu'elle comprenait de la vérité pour guérir une condition physique apparemment tenace. Refusant d'accueillir dans sa pensée tout diagnostic matériel, elle se trouva un jour avec des non-Scientistes qui discutaient la maladie d'une de leurs connaissances. Elle vit bientôt que les symptômes étaient pareils à ceux dont elle semblait souffrir elle-même; elle entendit prononcer le nom spécifique de cette maladie qui passe pour incurable parce que le traitement médical ne la guérit point.
Ici l'adhérente de la Science Chrétienne se posa cette question: « Qu'estce que j'écoute, les suggestions de l'erreur ou la voix de la Vérité? » Prenant alors le bon parti, elle opta pour la liberté et fut à même d'opposer au mensonge le fait contraire énoncé en ces termes à la page 400 de Science et Santé: « Toute maladie est une erreur, et n'a d'autre caractère ou d'autre type que celui que l'entendement mortel lui assigne. » Elle se rendit compte que ce fait devait être non seulement admis, mais prouvé par elle. Il lui fallut beaucoup de vigilance et de persévérance pour rejeter les prétentions agressives de l'entendement mortel, dont le doute et la crainte sont les qualités négatives; mais en persistant à déclarer la vérité qu'elle savait être vraie dans tous les cas, elle vit disparaître ses craintes et finalement le mal fut vaincu.
Plus tard, la Scientiste vit que sa guérison était due principalement à ce qu'elle avait reconnu la suprématie de l'Entendement divin, tout en refusant avec fermeté d'admettre l'existence d'un second pouvoir ou d'un autre entendement. L'obéissance au divin Principe est toujours récompensée; et en cette occasion, elle apporta la liberté si nécessaire.
Lorsque nous négligeons de la surveiller, notre pensée souvent flotte à la dérive. Elle accepte passivement quelque condition physique inharmonieuse au lieu d'opter immédiatement pour le bien — de faire face à l'erreur en la niant d'une manière scientifique et en affirmant positivement la vérité. Tôt ou tard, nous sommes obligés d'apprendre que, comme le dit Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 143), « le corps n'est pas gouverné scientifiquement par un entendement négatif. »
Grâce à des expériences de ce genre, le disciple constate que les énoncés du livre de texte de la Science Chrétienne sont des vérités démontrables et non pas simplement des déclarations abstraites destinées à soutenir une théorie. Il apprend avec joie qu'il n'existe aucun pouvoir capable de promulguer une prétendue loi mauvaise s'exprimant par la maladie, car il y a un seul Principe puissant, toujours présent, qui établit et maintient ce qui est bon, et la loi bienfaisante du Principe ne cesse jamais d'agir. Rien ne peut entraver l'activité perpétuelle du divin Principe ou nous empêcher d'être réceptifs à son égard. La seule chose qui nous soit demandée, c'est de reconnaître la suprématie de cette loi dont nous bénéficions, et de nous y conformer. L'homme vit sous l'inéluctable loi de l'Amour; et ce fait nous apprend que rien ne nous force à recourir aux soi-disant précautions ou protections matérielles pour sauvegarder la santé et la vie; au contraire, « dans la Science il faut comprendre la loi résurrective de la Vie, » au sujet de laquelle Mrs. Eddy déclare: « Ceci est la semence en elle-même qui porte le fruit de son espèce, dont il est question dans la Genèse » (ibid., p. 180).
Si nous croyons à la maladie; si l'erreur soutient qu'il faut du temps pour que la guérison s'effectue,— détournons-nous de cette fausseté et déclarons la vérité libératrice: « Nous sommes dès à présent enfants de Dieu; » et « voici maintenant le jour du salut, » de la liberté.
Ne limitons jamais, dans la croyance, cette aide spirituelle et présente; ne tardons point à l'appliquer, puisque l'omnipotence l'envoie sans cesse pour encourager, bénir et sauver parfaitement. Revendiquons dès maintenant le bien qui se déverse à flots, et acceptons dans sa plénitude la liberté qui est l'apanage de l'homme. Ainsi nous prouverons toujours davantage qu'aucune croyance craintive, ignorante ou bornée ne peut s'opposer à la toute-puissance divine ou faire obstacle à l'irrésistible loi de la causation spirituelle sur laquelle se fonde l'être véritable.
Jésus fit allusion à cette loi fondamentale de la réflexion divine lorsqu'il dit: « Tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » Puisque nous sommes les enfants d'une nouvelle dispensation, d'une foi plus éclairée, et que nous avons un concept meilleur de l'idée-Christ qui nous a été révélée en Science Chrétienne, nous pouvons nous approprier ces paroles et les garder dans notre cœur; car nous savons que le Maître parlait non seulement pour lui-même, mais pour chacun de nous à l'heure actuelle. Acceptons donc avec joie la vérité libératrice qui déclare pour tous les temps le vrai rapport unissant l'homme à Dieu.
C'est assurément de cette vérité que Jésus parlait lorsqu'il dit: « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira. »