Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Hospitalité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1933


Chacun de nous est chef d'une demeure mentale et peut choisir les pensées qu'il accueillera. N'ayant d'autre portier que lui-même, il devrait toujours être prêt à s'écrier, comme la sentinelle vigilante: "Qui va là?" Celui qui reste à son poste et se tient en éveil ne deviendra pas la victime des mauvaises compagnies mentales.

Christ, la Vérité, est le critère de toutes les pensées, et permet d'en distinguer l'origine et la véracité. Il se peut que des suggestions vagabondes présagent souvent le mal, l'insuccès, la maladie; mais ce sont des pensées décevantes qui sèment le trouble, et ne portent pas les signes distinctifs de la Vérité. Théoriquement, tous ceux qui étudient la Science Chrétienne savent comment distinguer une pensée vraie d'une fausse croyance; mais on peut se demander si chacun d'eux applique toujours cette précieuse connaissance, qui est son passeport sur la voie du ciel.

L'argumentation correcte doit s'accompagner d'un bon esprit, selon l'assertion de Mrs. Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 418): "C'est par les arguments véridiques que vous employez, et surtout par l'esprit de Vérité et d'Amour que vous chérissez, que vous guérissez les malades." La Vérité et l'Amour divins renferment tout: ils excluent l'erreur. Ils n'ont pas de rivaux réels, et ne doivent pas trouver des rivaux imaginaires dans notre pensée. Si nous considérons toutes les situations, même les plus épineuses et les plus agressives, dans un esprit propre à guérir,— si nous admettons seulement des pensées pareilles à celles que Dieu conçoit pour Son image et Son univers,— la censure que nous adresserons à l'erreur sera sévère, directe, décisive, et notre victoire sera certaine.

Tout Scientiste Chrétien est un hôte empressé qui se hâte d'accueillir les idées spirituelles aux ordres desquelles il est docile. D'une part, il fait bonne garde pour n'être point surpris par des suggestions nuisibles; d'autre part, il s'efforce toujours d'entendre précisément les intuitions spirituelles dont il a besoin. Il réduit au silence les tons plaintifs de l'apitoiement égoïste et les cris stridents de la justification personnelle, qui voudraient lui faire oublier le contact guérisseur de l'Esprit et l'inspiration des idées spirituelles. Nous n'avons pas à chercher au loin certaines idées salutaires dont nous avons spécialement besoin: notre tâche, relativement minime, consiste à recevoir ces idées et à exclure ainsi l'erreur.

En attendant que nous ayons appris à être entièrement fidèles au divin Principe, si des intrus pénètrent parfois à l'improviste dans nos demeures mentales et y causent du trouble, nous pouvons corriger ce faux état mental en saisissant à l'heure même les messages toujours présents de l'Amour et de la Vérité, qui prendront la place des croyances et des sensations erronées par lesquelles nous étions déçus. Les Scientistes Chrétiens ne sont pas seulement sur la défensive; ils ne se contentent pas de lutter avec mollesse, en s'adossant à la muraille. Sur l'ordre divin, ils prennent l'offensive, et les idées justes qu'ils entretiennent font disparaître de leur pensée une quantité équivalente de fausses croyances et de terreurs.

Souvent la crainte, cet hôte importun, cherche à se faire admettre en présentant des lettres d'introduction signées par ses amis,— le découragement, l'apathie, la matérialité. Mais l'admission de cet hôte mental n'est pas excusable chez un Scientiste Chrétien. Nous lisons dans Job: "Les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l'Éternel et Satan vint aussi au milieu d'eux. Et l'Éternel dit à Satan: D'où viens-tu?" L'erreur entre volontiers à la dérobée, sans être reconnue, et au nom du bien. En outre, alors que nous désirons justement être obéissants, courageux, fidèles, "Satan" suggère l'opposé même de ces qualités et cherche à nous attacher cette fausse étiquette. Mais le Scientiste Chrétien sait que les pensées de l'Entendement divin sont seules authentiques, intelligentes, toujours actives; que la crainte n'est pas au nombre de ces pensées et ne peut faire obstacle à leur activité. Celui qui est fidèle et sincère ne devrait donc jamais accueillir la crainte, ne fût-ce qu'un instant. Pour expulser cet hôte importun, il faut refléter toujours plus abondamment l'Amour divin, qui ne connaît pas la crainte.

Des hôtes que nous n'avons point invités assiègent le saint temple de notre conscience, tentant d'amoindrir notre réceptivité à l'égard du bien et d'affaiblir ainsi la résistance que nous offrons aux croyances indésirables. Mais ces moments, ces occasions, ces états mentaux apparents ne sont pas véritables, car ils ne font point partie de l'Entendement divin. Ce ne sont que les arguments de l'entendement mortel, "l'esprit de l'Antéchrist," qui ne peut ni vaincre le Christ, ni tromper le penseur qui demeure en Christ.

La voix de la Vérité n'est jamais réduite au silence, et l'homme la perçoit toujours, grâce au sens spirituel. Si, tout en admettant que la Vérité et l'Amour s'expriment sans cesse, l'erreur prétend que nous sommes assourdis par le sens matériel, il nous faut renverser cet argument menteur et nous appuyer sur l'affirmation suivante: "L'oreille qui entend et l'œil qui voit, c'est l'Éternel qui a fait l'un et l'autre." Nous devrions aussi revendiquer la bénédiction contenue dans un passage corrélatif écrit par Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 209): "Le sens spirituel est la faculté consciente et constante de comprendre Dieu." Ce processus actif fait taire le mensonge selon lequel nous serions incapables de penser juste. Rien ne peut empêcher la réflexion spirituelle d'être constante. Celui qui reflète l'Entendement divin ne peut penser mal, car en réalité le penser véritable, la vraie connaissance et l'être véritable ne sont jamais interrompus.

A la page 391 de Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: "Bannissez la croyance qu'il vous faille accepter une seule douleur importune qui ne puisse être chassée par la puissance de l'Entendement." D'après ce précieux conseil, ce n'est pas avant tout la douleur qui doit être bannie. Il s'agit seulement de bannir la croyance que nous pouvons entretenir la douleur; et ceci devient possible lorsque nous comprenons qu'il n'y a dans l'Entendement ni fausse hospitalité, ni croyance erronée, ni douleur.

Parce qu'il savait écouter fidèlement,— ce qu'il avait sans doute appris en cultivant constamment la spiritualité,—Élie put finalement entendre le "subtil murmure" de la Vérité qui dominait la tempête et l'ouragan auxquels Dieu et l'homme étaient étrangers. De même, au moment où notre citadelle est assiégée par une troupe importune, nous pouvons entendre spirituellement l'appel du Christ, de la Vérité, et lui obéir: "Me voici! Je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu'un entend ma voix et m'ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi." C'est l'appel intime et constant de l'idée véritable qui nourrit et vivifie toujours la conscience humaine prête à l'accueillir.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juin 1933

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.