Le Psalmiste dit: “J'ai vu le méchant au comble de la puissance et s'étendant comme un arbre vigoureux. Il n'a fait que passer et voici qu'il n'est plus!” Ceci montre que les formes du mal n'ont jamais eu de pouvoir réel, sinon elles n'auraient pu se dissiper. Le véritable pouvoir est spirituel et permanent. Il ne peut ni passer, ni manquer d'être actif.
Parmi ceux qui étudient la Science Chrétienne, qui ne peut citer avec reconnaissance la disparition d'une ou de plusieurs caractéristiques erronées qu'il manifestait auparavant? Qui n'a vu s'évanouir la maladie, la fatigue chronique, on quelque autre infirmité? Ceci provient du fait que ce qui n'émane pas de Dieu, de l'unique Entendement, n'est jamais une condition réelle: c'est simplement une croyance mortelle que nous ne sommes point obligés d'accepter. Cette fausse croyance est destinée à disparaître de la pensée mortelle. Comment? Par l'apparition du fait spirituel opposé, lequel est toujours harmonieux et toujours spirituellement perceptible. Par conséquent, les Scientistes Chrétiens concentrent toutes leurs pensées sur les faits spirituels et nient avec véhémence les contrefaçons matérielles inharmonieuses.
Parce que les vrais Scientistes Chrétiens aiment la Science Chrétienne et prouvent leur sincérité en démontrant ce qu'elle enseigne, rien ne peut arrêter les progrès de cette révélation ni entraver la croissance de l'organisation par laquelle elle s'exprime. Autant vaudrait lever les bras pour écarter la lumière du soleil levant et l'empêcher d'entrer à flots dans nos demeures. Mais en quoi consistent nos obligations, et quel rôle avons-nous à jouer dans cette rédemption de toute l'humanité? Quiconque étudie la Science Chrétienne a une tâche sacrée, car il doit être fidèle à ce qu'il possède de compréhension spirituelle et prouver ce qu'il sait par des exemples positifs de réformation et de guérison.
Mrs. Eddy écrit dans Non et Oui (p. 16): “Les vapeurs de la matière,— péché, maladie et mort,— disparaissent dans la proportion où les mortels s'approchent de l'Esprit qui est la réalité de l'être.” Nous ne pouvons nous approcher de l'Esprit sans nous écarter mentalement de la matière. Pour s'approcher de l'Esprit, il faut compter de plus en plus sur l'Entendement divin et par conséquent de moins en moins sur la matérialité. L'Esprit a doué l'homme d'intelligence, de force et de santé. Tous ces dons sont spirituels et invariables; ils ne sont ni matériels, ni variables. Aussi le Scientiste Chrétien compte-t-il sur l'Entendement divin, non sur le corps physique, pour maintenir chacun de ces dons. Il constate dès lors qu'il est moins sujet à la fatigue, à la sottise, à la maladie et à d'autres indices de matérialité.
Lorsque Dieu, l'Esprit, créa l'homme, Il le dota pour l'éternité de dons spirituels et inaltérables. Le Scientiste Chrétien revendique ces dons en se basant sur le fait qu'il n'y a qu'un créateur et qu'une création. Dans la mesure où il a soin d'agir ainsi, son divin héritage se dessine et l'erreur disparaît graduellement de sa pensée et de sa vie; de plus, il aide à libérer son prochain. Il réprouve et bannit la crainte comme étant une prétention d'infidélité à l'égard de l'Esprit, un manque de confiance envers l'Entendement divin. Compter davantage sur ce qui est spirituel, apporte toujours une récompense.
Il n'est pas rare de voir disparaître du corps quelque cicatrice par suite du travail d'un Scientiste Chrétien, qui refuse mentalement d'accorder à la prétention de maladie ou d'accident une époque, une place ou une réalité quelconques. Ce que les mortels appellent le passé est inclus, comme le présent, dans le bien éternel. La conscience de l'homme spirituel n'a jamais porté les marques de la fausse croyance. A mesure que le Scientiste Chrétien s'attache à ce fait, les traits de l'image divine deviennent toujours plus distincts; et les fausses croyances dont paraît se composer le mortel disparaissent tout naturellement, car elles n'ont jamais été que des notions obscures, des dénégations théoriques s'opposant aux faits substantiels. Les faits spirituels ne peuvent être niés qu'en théorie — jamais pratiquement ni scientifiquement. Ce qui est erroné peut seul être réfuté, car à cet égard, “voici qu'il n'est plus” représente invariablement la situation véritable. Et puisque l'erreur “n'est plus,” elle n'existe pas.
A la page 9 de Unity of Good, Mrs. Eddy écrit: “Détruisez le sens mental de maladie, et la maladie elle-même disparaît. Détruisez le sens de péché et le péché lui-même disparaît.” Dans la guérison par la Science Chrétienne, c'est avant tout la destruction d'un faux sens matériel qui conduit à la disparition de la maladie ou de toute autre discordance. Ceux qui réclament l'aide de cette Science devraient donc prendre garde de ne pas surveiller la disparition physique de l'erreur alors qu'ils négligent d'être mentalement fidèles à l'unique Entendement, à la seule Vie. La vraie vigilance résiste à l'erreur et cède à la Vérité; elle fraye un chemin à la lumière de la Science Chrétienne, qui transforme et guérit la pensée humaine. D'une manière générale, le Scientiste Chrétien se préoccupe moins de surveiller la disparition de l'erreur que de persévérer dans la vigilance et la prière, et de tendre toujours plus aux qualités divines.
Celui qui assiste au lever du soleil ne s'inquiète guère du départ de la nuit, car il s'absorbe dans la contemplation des beautés de l'aurore: ainsi quiconque se tourne mentalement vers Dieu constate que les splendeurs de la réflexion spirituelle illuminent sa conscience. C'est la lumière de l'Ame, conduisant à une spiritualité plus grande et nous assurant à l'avance que, selon les termes de Mrs. Eddy à la page 353 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, “toutes choses continueront à disparaître jusqu'à ce qu'apparaisse la perfection et que l'on atteigne à la réalité.”