Mrs. Eddy dit, à la section 7 de l'Article XXX du Manuel de L'Église Mère: “La guérison des malades et des pécheurs par la Vérité démontre la justesse de nos affirmations sur la Science Chrétienne, et rien ne saurait remplacer cette démonstration.” Les Scientistes Chrétiens, ou métaphysiciens, savent que c'est là un fait. Car sans la guérison de la maladie et du péché par Christ, le mouvement de la Science Chrétienne perdrait sa valeur pratique pour le genre humain.
La meilleure réfutation des jugements défavorables portés sur la Science Chrétienne se trouve dans le flot constant et toujours croissant des témoignages librement offerts aux réunions du mercredi soir dans les églises de la Science Chrétienne et par l'intermédiaire des périodiques de la Science Chrétienne. A ceux qui le critiquaient, Jésus fit cette réponse: “Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez point. Mais si je les fais, quand même vous ne me croiriez pas, croyez à mes œuvres.” Nul ne peut suivre régulièrement les réunions du mercredi soir à L'Église Mère et entendre des Scientistes Chrétiens représentant toutes les parties du monde exprimer leur reconnaissance, sans être convaincu que la Science Chrétienne est puissante pour guérir. Semaine après semaine, des personnes reconnaissantes, venues des régions les plus diverses, sont heureuses d'attester que par la Science Chrétienne, découverte et enseignée par notre bien-aimée Leader, elles ont été guéries de “toutes sortes de maladies et d'infirmités;” qu'elles sont sorties du dénuement; qu'elles ont obtenu la rédemption à l'égard du péché, le réconfort dans l'affliction, et qu'elles sont revenues des portes de la mort.
Mrs. Eddy savait que le pouvoir guérisseur du Christ avait été démontré chez elle et chez ceux auxquels elle avait accordé son aide pendant les années qui s'étaient écoulées entre sa découverte de la Science Chrétienne et la publication du livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures; or elle dit, à la page 373 de ce même livre: “Il est plus facile d'opérer la guérison que d'enseigner, si l'enseignement est fait consciencieusement.” Et les Scientistes Chrétiens qui ont eu l'avantage de suivre l'exemple de leur Leader et d'enseigner comme elle la Science Chrétienne, seront bien d'accord avec cette affirmation.
Il y a cependant un certain enseignement qui ne peut se séparer de la guérison. Les Scientistes Chrétiens qui sont en même temps praticiens, savent qu'il serait difficile de pratiquer avec succès sans enseigner correctement. Il n'est nullement impossible de guérir une personne souffrant de maladie, ou même de péché, par un traitement donné en sa présence ou en son absence, sans prononcer ou écrire une seule parole; mais on ne pourrait lui aider à s'aider elle-même —à acquérir une connaissance pratique de la Science Chrétienne lui permettant de remporter elle-même la victoire — sans avoir recours à des instructions verbales ou écrites. Mais un enseignement de ce genre, motivé par le désir d'aider au prochain, n'empiète nullement sur l'instruction donnée en classe et ne prétend pas la remplacer. On n'appellerait pas même cela “enseignement” ou “instruction” dans le sens que les Scientistes Chrétiens donnent généralement à ces termes; ce serait plutôt, de la part du praticien ou de l'ami, une manière d'aider au patient, pour lui permettre de mieux utiliser dans son propre intérêt ce qu'il comprend de la Science Chrétienne. C'est probablement à quoi Mrs. Eddy pensait lorsqu'elle écrivit (Miscellaneous Writings, p. 358): “L'étudiant qui guérit en enseignant et qui enseigne en guérissant, prendra ses grades avec l'approbation divine.”
Pour ce genre de travail, “l'étudiant qui guérit en enseignant” constatera que ses auxiliaires les plus efficaces sont la Bible et Science et Santé; aussi rendra-t-il le plus grand service à ses patients s'il dirige leur attention vers les Écritures et les œuvres de Mrs. Eddy comme étant ses autorités et les meilleures sources d'inspiration et de progrès. Les opinions touchant la Science Chrétienne ne devraient jamais se substituer à la révélation divine de cette Science. En menant de front l'étude et la pratique, nous ne devrions jamais perdre de vue ce que dit Mrs. Eddy à la page 454 de Science et Santé: “L'amour pour Dieu et pour l'homme est le vrai mobile pour guérir et enseigner.” C'était “l'amour pour Dieu et pour l'homme” qui inspirait Jésus, qui lui permettait d'endurer de bon cœur et avec courage; qui maintenait sa sérénité et son intrépidité en face d'obstacles apparemment insurmontables; c'était cet amour qui le rendait patient et prompt à pardonner malgré la résistance que l'ignorance et la malice opposaient au Christ, à la Vérité qu'il enseignait et démontrait.
Ce fut “l'amour pour Dieu et pour l'homme” qui poussa Mrs. Eddy à rechercher la Science de la guérison après qu'elle-même eut été guérie, et à persévérer jusqu'à ce qu'elle eût trouvé cette Science; elle rejeta les fausses suggestions et les arguments trompeurs de l'entendement mortel pour n'accepter comme réelle et véritable que la révélation de l'entendement divin, dans les idées spirituelles justes et vraies qui lui venaient avec une clarté convaincante à mesure qu'elle sondait les Écritures. Ce fut “l'amour pour Dieu et pour l'homme” qui lui donna la fidélité nécessaire pour continuer ses recherches jusqu'à ce que la révélation de la Vérité fût complète, jusqu'à ce qu'elle eût pleinement saisi la portée du pouvoir guérisseur de l'Amour divin, et trouvé les termes qui lui permettraient de communiquer à ses frères cette Science démontrable de l'être.
C'était l'amour de ses semblables, la foi en Dieu, la compréheinsion du divin Principe, qui soutinrent Mrs. Eddy, qui pourvurent à ses besoins et la protégèrent lorsque l'organisation qu'elle établit passait par les premières phases de son développement. Ce fut son amour du genre humain qui lui aida à trouver la solution correcte des innombrables problèmes qu'elle vit se dresser devant elle. Ce fut l'amour de Dieu et de l'humanité qui lui aida à repousser les assauts que le mal dirigeait contre la citadelle de sa conscience. Et ce fut sa confiance dans le bien qui la conduisit sûrement dans les sentiers de la justice et guida de jour en jour ses pas au cours de son pèlerinage terrestre.
A notre époque, Mrs. Eddy découvrit et donna au monde la voie du salut par Christ; elle organisa le plus puissant mouvement religieux qui existe actuellement et en assura la perpétuation; elle accomplit fidèlement son œuvre en tant que Leader de ce mouvement, et légua son exemple aux Scientistes Chrétiens. Pourtant Mrs. Eddy montra sans cesse et toujours que Christ est le Chemin, et que Jésus est le Conducteur de l'humanité. Ses écrits prouvent clairement qu'elle regardait Christ Jésus comme étant le seul homme dont on put dire avec vérité: “Il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre aucun péché.”
Avec l'amour de Dieu et de l'homme qui remplissait son cœur, avec sa confiance inébranlable dans le pouvoir, la présence et l'efficacité du bien, Mrs. Eddy pouvait certes dire, comme elle le fit au paragraphe de Science et Santé précédemment cité: “L'Amour nous inspire le chemin, l'illumine, nous le désigne, et nous y guide.” Et le praticien de la Science Chrétienne peut rendre le plus grand service à ceux qui recherchent son aide si, au moment voulu et de la bonne manière, il oriente leur pensée vers les faits concernant Mrs. Eddy; s'il montre la valeur inestimable des services qu'elle a rendus au genre humain comme révélatrice de la Vérité à notre époque, Découvreuse de la Science Chrétienne, Fondatrice de l'Église de la Science Chrétienne et Leader du mouvement de la Science Chrétienne.
A quoi nous attacherons-nous véritablement au cours de la Nouvelle Année? Ne sera-ce pas à ce que l'amour qui ne nous a jamais abandonnés s'approche davantage de nous parce qu'il nous trouvera plus prêts à le recevoir, à lui permettre de nous rendre meilleurs, plus forts, plus purs, plus nobles, et de faire de nous des hommes et des femmes préparés pour l'existence? Ne le ferons-nous pas, non parce que Dieu nous aimera davantage, mais attendu que grâce à notre accueil, nouvellement éclos, nous sommes prêts à Le recevoir dans notre vie?—
