La Science Chrétienne vient au secours du genre humain en révélant le fait scientifique que l'Entendement divin n'offre pas de place où la matérialité avec son cortège de craintes secrètes ou apparentes, de maladie ou de péché, puisse trouver un asile. “Il n'y a ni ténèbres, ni ombre ... où se puissent cacher les artisans d'iniquité.” Dans l'Entendement, il n'y a pas de substance par laquelle puissent s'exprimer la maladie ou l'iniquité, car la substance est spirituelle, inviolable et omniprésente.
En tant que fausse prétention, le mal repose sur l'ignorance du bien. Par conséquent celui qui affirme constamment son ignorance au sujet de Dieu, se plaignant peut-être de ne pouvoir saisir et appliquer que dans une mesure restreinte les enseignements de la Science Chrétienne, celui-là érige une muraille fictive entre lui-même et sa réflexion de l'être véritable.
Nous devrions résister à toute inharmonie en réalisant immédiatement et avec insistance que celle-ci ne fait pas partie de l'omniscience de l'Entendement divin; que la santé et l'harmonie dont nous avons besoin sont toujours présentes et que nous pouvons les refléter. Si nous reconnaissons d'une manière définie que Dieu connaît seulement ce qui est inclus dans Sa conscience, nous serons forcés d'admettre que l'inharmonie en question est inconnue à l'Entendement divin et à l'homme, qui est la représentation complète de cet Entendement. Ceci peut-il nous aider et nous guérir? Oui, car nous verrons alors que notre tâche ne consiste pas tant à nous débarrasser de l'erreur qu'à refléter davantage l'omniscience de l'Entendement. Chacun peut le faire, et tout homme et toute situation peuvent donc se guérir.
Celui qui pour le sens matériel paraît être si malade, si découragé et si accablé qu'il craint à tort de ne pouvoir saisir et appliquer les enseignements de la Science Chrétienne, trouvera le courage et la lumière dans la déclaration que c'est le sens spirituel donné par Dieu — bien différent du sens corporel — qui lui permettra de s'approcher de Dieu, de connaître la santé et l'harmonie. Il ne devrait pas acquiescer à la suggestion d'insuccès, car le sens spirituel ne se laisse jamais abattre et n'est réceptif qu'à l'égard de la vérité.
Le soi-disant entendement mortel prétend que Dieu est le grand inconnu, mais “la Science Chrétienne rapproche beaucoup plus Dieu de l'homme, et Le fait mieux connaître comme étant le Tout-en-tout, à jamais proche” (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 596). Cette connaissance meilleure de Dieu et de notre vraie identité déplace la prétention d'ignorance concernant Dieu et l'homme, prétention qui porte le masque de la matérialité avec tout son cortège de maladie et de péché. Par la Science Chrétienne, nous pouvons tous librement atteindre à une compréhension nette de Dieu et de Sa création spirituelle, et gagner la joyeuse assurance que l'univers est le produit de l'Amour divin; nous pouvons tous dès maintenant nous éveiller et saisir notre “héritage qui ne peut être ni corrompu, ni souillé, ni flétri.” La croyance que nous sommes séparés de Dieu — croyance qui seule engendre l'inharmonie — est détruite dans la proportion où nous prouvons notre droit de refléter toute l'harmonie et toute la domination qu'implique l'omniscience de l'Entendement.
Nous devrions donc voir qu'il est insensé et déloyal de publier le mensonge de l'ignorance, du manque de compréhension, du manque de connaissance touchant la vérité, car ce mensonge recèle un faux sens de séparation à l'égard de l'être réel et de son harmonie. Le Scientiste Chrétien vigilant affirme qu'il a le droit de savoir ce qu'il lui faut savoir de la Vérité. Ceci lui permet ensuite de désapprendre ce qu'il doit désapprendre au sujet de l'erreur.
Reconnaissons constamment que ce qui est inclus dans l'omniscience de l'Entendement peut seul être ressenti par l'homme. Plaçons-nous mentalement du côté de la Vérité immuable, en soutenant jusqu'à l'heure même de la victoire le fait que le sens corporel ne peut empêcher le réveil spirituel qui nous apporte la guérison et la rédemption. La compréhension spirituelle nous est départie par l'Entendement divin, et l'Entendement n'est point entravé par l'erreur. De plus, la vérité s'applique aux uns comme aux autres, et peut apporter la guérison à tous ceux qui s'identifient exclusivement avec l'Esprit et son interprète, le sens spirituel.
“La véritable Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde,” n'est jamais obscurcie par les suppositions matérielles. Le sens spirituel ne saurait être troublé par la corporalité, car il ne peut ni la connaître ni en être connu. La prétention de dualité n'est donc pas scientifique: l'Esprit et la matière, le bien et le mal, ne peuvent se mélanger. En réalité, rien ne s'oppose à ce que nous exprimions la santé véritable, la sainteté et l'immortalité, car l'Entendement divin n'érige point d'obstacles qu'il faille surmonter. Au contraire, l'Entendement divin donne la force, la vision et la fidélité par lesquelles tous sans exception peuvent journellement s'éveiller à la connaissance du salut. L'esclavage de l'ignorance n'existe pas dans la Vérité, car l'Entendement créateur ne saurait créer un état négatif. En notre qualité de Scientistes Chrétiens, nous devrions donc avoir pour but de refléter l'omniscience de l'Entendement divin en tout temps et sous tous les rapports, et de nous allier en pensée toujours et exclusivement avec ce que l'Entendement divin connaît et décrète.
Nous trouvons un réconfort infini dans l'énoncé par lequel Mrs. Eddy conclut son ouvrage intitulé Unity of Good (p. 64): “Les mortels peuvent gravir les glaciers glissants, franchir les sombres crevasses, escalader les glaces perfides et parvenir au sommet du Mont-Blanc; mais ils ne pourront jamais refouler ce que la Divinité connaît, ou éviter l'identification avec ce qui demeure dans l'Entendement divin.”