C'est par les quatre Évangiles que nous connaissons la vie du Christ Jésus, et ces récits scripturaires montrent que le Maître quittait souvent les foules, et même ses disciples bien-aimés, pour se rendre sur les hauteurs. Au chapitre quatorzième de Matthieu, nous trouvons ces versets: “Jésus obligea ses disciples à ... passer avant lui sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait le peuple. Après l'avoir renvoyé, il alla sur la montagne, pour prier à l'écart; et, le soir étant venu, il était là seul.” Ces passages et d'autres du même genre nous apprennent que Jésus gravissait les montagnes, non pour jouir d'une vue plus étendue,— bien qu'il appréciât sans doute pleinement la beauté, et la grandeur de la Palestine,— mais pour prier, pour communier avec Dieu, pour s'élever au-dessus des pensées troublées du monde jusque dans le royaume de la réalité spirituelle.
La valeur pratique de ces périodes de communion spirituelle avec Dieu était prouvée par les œuvres de guérison qui leur succédaient. Ainsi Luc, après avoir rapporté que Jésus “alla sur la montagne pour prier; et il passa toute la nuit à prier Dieu,” nous dit que le Maître, “étant descendu ... s'arrêta sur un plateau. Là se trouvaient un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens, qui étaient venus de toute la Judée et de Jérusalem, ainsi que du littoral de Tyr et de Sidon, pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient aussi guéris. Toute la multitude cherchait à la toucher, parce qu'il sortait de lui une force qui les guérissait tous.”
Si Jésus sentait fréquemment le besoin et le désir de se retirer du monde et de monter sur la montagne pour se rafraîchir mentalement par la contemplation spirituelle, combien il est désirable que nous fassions de même à une époque aussi agitée que la nôtre! Comment donc y parviendrons-nous? Comment gravirons-nous les montagnes? Dans le livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit (p. 511): “Interprétés spirituellement, les rochers et les montagnes représentent des idées solides et grandes.” C'est donc dans la mesure où nous contemplons et cultivons “des idées solides et grandes,”— les idées de l'Entendement divin,— que nous pouvons monter sur la montagne.
Dieu nous donne constamment Ses idées spirituelles, mais elles semblent quelquefois être étouffées par ce qu'un poète appelle “les bruits discordants de la journée.” Il nous paraît souvent difficile de nous élever au-dessus du niveau du soi-disant entendement mortel jusque dans le royaume des idées spirituelles. Cependant, même s'il ne semble pas toujours facile d'aller sur les montagnes de la pensée, la chose est toujours possible lorsque nous sommes disposés à faire l'effort nécessaire; et sur le chemin qui monte, nous avons pour nous aider bien des moyens efficaces. L'un de ces auxiliaires était à la disposition de Jésus-Christ, qui l'appréciait hautement et en fit souvent usage. C'est à quoi il faisait allusion lorsqu'il dit: “Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi.” A l'époque de Jésus, les Écritures ne comprenaient que l'Ancien Testament. Nous avons maintenant en plus le Nouveau Testament; et nous possédons encore Science et Santé et les autres écrits de Mrs. Eddy. En outre, nous avons les périodiques que publie chaque jour, chaque semaine, chaque mois et chaque trimestre La Société de Publications de la Science Chrétienne. Ces livres et ces périodiques, qui peuvent tous être achetés ou lus dans les Salles de Lecture de la Science Chrétienne, nous aideront à acquérir les “idées solides et grandes” de l'Entendement divin. Ils pourraient être comparés à des véhicules qui sont prêts à nous transporter sur les montagnes du penser juste.
Si nous avons ces écrits chez nous, nous trouvons peut-être qu'il n'est pas nécessaire de fréquenter la Salle de Lecture de la Science Chrétienne. Mais pour certains d'entre nous, la route qui passe par la Salle de Lecture se trouve être la plus courte et la plus aisée. Bien des personnes, lorsqu'elles travaillent chez elles, risquent d'être souvent arrêtées, interrompues ou retardées. Par contre, à la Salle de Lecture, nous pouvons lire et étudier, méditer et prier, sans interruption. Et avant de nous en être bien rendu compte, nous nous trouvons sur les sommets de l'inspiration et de la révélation.
Il est donc très heureux que chaque église de la Science Chrétienne ait une Salle de Lecture. C'est ainsi que toutes les églises invitent avec amour, non seulement leurs propres membres, mais les étrangers, à se rendre aux Salles de Lecture pour y lire et y méditer dans le calme. “Car vous reviendrez pleins de joie; c'est dans la paix que vous serez ramenés de l'exil. Devant vous, montagnes et collines éclateront en cris d'allégresse et tous les arbres des champs battront des mains.”
