Je voudrais exprimer ma gratitude pour les nombreux bienfaits que m'a apportés l'étude de la Science Chrétienne, à laquelle je dois d'avoir ressenti la tendre sollicitude et la protection de Dieu.
Une expérience par laquelle j'ai passé au cours de la grande guerre m'impressionna tant que je voudrais la relater. J'étais officier de marine sur un petit bateau pourvu de moteurs très puissants, nécessitant le transport d'environ neuf hectolitres de benzine. Deux réservoirs, séparés de ma cabine par une cloisen en bois épaisse de moins d'un centimère, en contenaient plus de trois hectolitres; au-dessus de ces réservoirs se trouvaient cinq cent cinquante kilogrammes d'explosifs puissants, y compris des détonateurs.
Pendant un violent orage, qui finalement força le vaisseau à s'abriter dans un port, un de ces réservoirs se mit à couler, et personne ne s'en aperçut. Quand nous arrivâmes au port, la direction du vent empêcha l'ouverture des écoutilles et des hublots, et comme une odeur culinaire se mêlait à celle de la moleskine humide, je ne pris point garde aux émanations d'essence qui devaient remplir ma cabine.
Ayant reçu avec mon courrier du Canada plusieurs périodiques de la Science Chrétienne, je me préparai à les lire pendant la soirée. Au bout d'un moment j'eus froid dans ma cabine et au moyen d'une allumette j'allumai le fourneau à pétrole qui était notre seul moyen de chauffage. Un violent mal de tête accompagné de sommeil se fit bientôt sentir. Je gagnai ma couchette et m'endormis.
Pendant la nuit je rêvai qu'un nuage épais descendait sur le bateau et m'étouffait. A ce moment, je me réveillai et sentis qu'une très forte odeur de benzine me suffoquait presque; alors je me dirigeai péniblement vers l'écoutille, la soulevant assez pour y passer le bras et laisser entrer l'air frais. Aussitôt, je me sentis mieux, cherchai la cause de cette odeur et découvris dans la cale, sous le plancher de ma cabine, une nappe de benzine profonde de trente centimètres.
Le lendemain matin le bateau fut remorqué jusque dans un coin isolé du port, débarrassé de l'essence et des munitions qu'il portait et surveillé pour empêcher l'approche de tout fumeur. En enlevant la benzine on découvrit une fente à l'angle d'un réservoir. Les ingénieurs qui s'occupèrent de l'enquête ne purent comprendre pourquoi une explosion ne s'était pas produite quand j'avais allumé une allumette pour mettre le feu au fourneau; ils déclarèrent que c'était simplement un miracle. Un officier parmi mes camarades ajouta: “Vous avez sans contredit un ange qui vous garde.” Alors, je remerciai silencieusement Dieu de m'avoir prouvé Sa tendre sollicitude et la protection qu'Il accorde à Ses enfants.
Au cours de ces trente dernières années, la Science Chrétienne a été mon unique médecin, et elle a pourvu à tous mes besoins. Durant cette période, j'ai été guéri de nombreuses maladies, parmi lesquelles je citerai une fracture du crâne, un ébranlement cérébral, la perte de la mémoire due à un accident, une congestion pulmonaire et l'influenza. De nombreux défauts de caractère ont été corrigés grâce à l'étude de la Science Chrétienne, qui m'a donné une compréhension plus étendue de Dieu et du rapport entre l'homme et Dieu.
Je suis profondément reconnaissant de tous les bienfaits apportés dans ma vie par cette grande vérité.
Ottawa, Ontario, Canada.
