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L'Accomplissement de toutes les Visions

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1931


“La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots: Fils de l'homme, que signifient ces discours moqueurs, que vous tenez dans le pays d'Israël: Les jours se prolongent, et toutes les visions restent sans effet?” Voilà ce que nous lisons dans une des versions de la Bible, au douzième chapitre du livre d'Ézéchiel; et si jamais nous avons lutté pour obtenir une guérison qui s'opérait lentement, n'avons-nous pas été tentés d'entretenir ce faux diction? Beaucoup d'entre nous ont connu des temps où les jours d'attente semblaient vraiment se prolonger, où la guérison tardait et où la vision la plus haute semblait rester infructueuse; et pour ceux qui sont ainsi découragés, la grande promesse contenue au verset vingt-troisème du même chapitre peut prendre une signification entièrement nouvelle: “C'est pourquoi dis-leur: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Je ferai cesser ces discours moqueurs; on ne les tiendra plus en Israël. Dis-leur, au contraire: Les jours approchent, et toutes les visions s'accompliront.”

Le monde en général ne s'est pas montré enclin à faire grand cas de la vision. Ce terme en est même arrivé à prendre un sens peu avantageux, à impliquer un manque de possibilités pratiques ou à désigner ce qui n'a rien de commun avec nos expériences de cheque jour. Même l'ensemble des églises chrétiennes d'aujourd'hui considère la vision avec une certaine méfiance, et pour la moyenne des hommes de sens commun, ce mot vision est simplement synonyme de fantaisie ou de rêve.

Pour les Scientiste Chrétiens cependant, le terme vision a pris un sens entièrement nouveau. Ils ont appris qu'au lieu d'être une chose intangible et sans utilité pratique, la vision est la réalité substantielle et centrale sur laquelle repose toute leur démonstration. Ils ont constaté que, pour faire des progrès dans le travail extrêmement pratique qui consiste à se guérir soi-même et à guérir les autres par des moyens spirituels, il faut apprendre à percer et à dépasser l'évidence des sens matériels —à s'élever plus haut que la matière et au-dessus des prétendues réalités de l'existence quotidienne.

Ceci ne devrait point nous surprendre. Le monde n'est pas aussi lié par l'évidence de ses qu'il se l'imagine parfois; à l'époque de la télégraphie sans fil, des aéroplanes et d'autres merveilles, les hommes admettront sans peine que c'est dans la mesure où les voyants de tous les âges ont été assez courageux pour se défaire du témoignage des sens et pour escalader les remparts de l'inconnu — du soi-disant impossible — que ces merveilles ont pu se manifester dans les affaires humaines. Galilée répudia la croyance ancienne que la terre était plate et que le soleil parcourait sa carrière de l'est à l'ouest, Christophe Colomb rêva de routes nouvelles qui traverseraient des mers inconnues, Marconi considéra les moyens d'annihiler la distance. Pouvons-nous concevoir ce que serait aujourd'hui notre monde pratique et si actif, si ces penseurs remarquables et d'autres également grands eussent pris garde aux railleries des prétendus philosophes du bon sens, leurs contemporains, et eussent consenti à rester liés par l'évidence de leurs cinq sens physiques?

La vision telle que l'interprète la Science Chrétienne, est donc chose éminemment pratique. Comme l'a indiqué Mrs. Eddy à la page 477 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, c'était la base même des guérisons de Jésus; et tant que nous n'aurons pas appris à nous élever comme lui au-dessus de l'évidence des sens physiques, pour voir “dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels,” nous serons encore loin d'accomplir les œuvres de guérison instantanée qui marquèrent la carrière du Maître.

Il y a cependant des temps où notre vision même la plus exaltée semble n'avoir pas d'effet en ce qui concerne la guérison physique,— où nous paraissons nous trouver en face d'une difficulté physique rebelle, qui résiste à nos efforts les plus consacrés. C'est alors que nous avons besoin de savoir toujours plus fermement que dans la Science Chrétienne la vision ne saurait être séparée de son effet.

Ne devrions-nous donc pas tenir compte des siècles de théologie scolastique qui ont nourri la croyance que la vision spirituelle et la santé physique n'ont entre elles que des rapports très éloignés, sinon nuls? La croyance aux pécheurs robustes et aux saints souffreteux est une erreur qui a persisté d'age en âge, et nul Scientiste Chrétien bien éveillé ne peut se passer de lui opposer une énergique dénégation. De leur côté, les systèmes médicaux ont décrété depuis des siècles que la guérison du corps est un problème à part qui n'a rien de commun avec la régénération de l'entendement humain, bien que des médecins, amis du progrès et de la spiritualité, commencent à admettre qu'une qualité spirituelle puisse avoir un effet curatif.

Et pourtant, c'est précisément la doctrine selon laquelle tout effet provient d'une cause mentale qui constitue le cœur même de la grande découverte de Mrs. Eddy. “La Vérité divine,” dit-elle à la page 350 de Science et Santé, “doit être reconnue à ses effets sur le corps aussi bien que sur l'entendement, avant que la Science de l'être puisse être démontrée;” et cette même pensée est exprimée maintes fois dans tous ses écrits. Pour elle, la vision et ses effets n'étaient ni séparés, ni séparables; et tout le monde aurait avantage à examiner à fond ses écrits, pour noter à l'aide des Concordances combien de fois Mrs. Eddy unit la Vérité divine avec l'action et l'effet de cette Vérité sur le corps. Elle se rendait clairement compte du danger de la croyance à la séparation entre la spiritualité et la santé. La Science seule ne lui suffisait pas: ce devait être Science et santé, et cette union est à jamais scellée par le titre de notre livre de texte.

Prenons donc courage. Notre guérison semble-t-elle s'être fait longtemps attendre, notre vision la plus haute paraît-elle stérile? Avons-nous inconsciemment cédé à l'ancien mensonge d'après lequel les bonnes personnes seraient facilement des malades? Avons-nous accepté à notre insu le dogme médical et théologique qui prétend que la vérité spirituelle est incapable d'agir sur un corps inharmonieux?

Si nous avons accepté l'une quelconque de ces fausses croyances, il est grand temps de faire volte-face et d'expulser l'ennemi en l'attaquant résolument avec “l'épée de l'Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu.” Alors, en vérité, on n'entendra plus parmi nous ce faux dicton. La vie et le penser spirituels ne seront plus séparés des effets guérisseurs qui sont leur apanage légitime; car la Science Chrétienne, révélée à notre époque, prouve que les jours sont vraiment proches et que “toutes les visions s'accompliront.”

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