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La Miséricorde

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1931


Dans les pages de l'Ancien comme dans celles du Nouveau Testament, la miséricordieuse bonté de Dieu s'exprime en un refrain souvent répété. Cette voix qui gagne en force et en importance à mesure que le peuple se fait une idée moins matérielle de Dieu, s'élève au-dessus de la rumeur mortelle des multiples conceptions erronées touchant la volonté et le caractère déifiques. Dans le Nouveau Testament, cette pensée s'exprime pleinement dans les paroles et les œuvres de Christ-Jésus, qui parla et agit comme nul homme ne l'avait fait avant lui. Patriarche, législateur, juge, roi et prophète exhortèrent le peuple à se rappeler que la miséricorde est un attribut de Dieu,—à être miséricordieux envers les hommes et les animaux.

Abraham intercéda pour qu'au sein des villes corrompues de la plaine, il fût fait miséricorde à quelques justes. Ayant cultivé la grâce spirituelle de la miséricorde, il était lui-même préparé à entendre la voix de la Vérité qui, remplaçant son sens erronée de sacrifice, lui fit comprendre clairement la nature des demandes divines et lui rendit Isaac, son fils bien-aimé.

Dans un autre cas, la pensée spiritualisée de Joseph, acquise par l'obéissance à son idéal le plus élevé, lui permit de comprendre la miséricorde de Dieu, qui frustra les projets iniques de ses frères; Joseph à son tour leur donna l'assurance de son pardon pour leur cruauté. Aujourd'hui, l'exemple de Joseph n'a rien perdu de sa vitalité.

Par une inspiration céleste, le doux et patient Moïse plaça au-dessus de l'arche de l'alliance le propitiatoire ou siège de la miséricorde, sous les ailes protectrices des chérubins. Il dit aux Israélites que là, au siège de la miséricorde, Dieu se présenterait à lui pour lui donner des commandements auxquels le peuple obéirait. C'est par un acte de miséricorde que des villes de refuge furent ouvertes pour la sécurité provisoire des malfaiteurs, jusqu'à ce qu'ils comparussent devant l'assemblée pour être jugés. Le prophète Michée, lui aussi, déclara que Dieu nous demande d'aimer la miséricorde.

Jésus, à qui la loi et les prophéties hébraïques étaient familières, se rendait compte sans doute qu'il exprimait la pensée du prophète Osée lorsqu'il réprouvait les pharisiens en termes énergiques: “Allez et apprenez ce que signifie cette parole: ‘Je veux la miséricorde et non le sacrifice;’ car je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs.” Jésus était à table avec des péagers et des pécheurs quand l'hypocrisie et la propre-justice provoquèrent son juste mépris. Il était un ami plein de miséricorde pour ceux qui, venant s'asseoir autour de lui et de ses disciples, écoutaient avec joie son évangile du royaume de Dieu dans la vraie conscience. Ainsi s'assemblèrent autour de notre Leader les premiers étudiants. Il y avait peu de nobles ou de puissants parmi les appelés, ou s'ils étaient appelés, ils ne répondaient guère à l'appel.

La Science Chrétienne (nom donné à la découverte de Mrs. Eddy dans son application à l'humanité) enseigne que la nature de Dieu est rendue intelligible par Ses attributs. Dans la conscience humaine, la mise en œuvre de ces attributs régénère les affections et donne une confiance permanente en Dieu comme étant l'Amour inaltérable et divin. Les attributs de Dieu sont “la justice, la miséricorde, la sagesse, la bonté, et ainsi de suite” (Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, p. 465). Ainsi, la nature de Dieu s'exprime par un alliage de ces qualités, tel que l'illustre la vie de Christ-Jésus. Ce que les mortels pourraient appeler justice n'est pas la justice de Dieu à moins d'être accompagné de miséricorde. Un sens humain de miséricorde n'est pas non plus la miséricorde de Dieu si la sagesse ne s'y joint pas. Et pour être véritable, la bonté doit s'unir à la sagesse, à la justice et à la miséricorde.

Lorsque fut dédiée l'église de Concorde, New-Hampshire (un don de Mrs. Eddy), on lut les paroles suivantes de notre Leader qui se trouvent dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 162): “La miséricorde de Dieu est assurée envers l'ignorance et les nécessités mortelles; qui pourra donc douter du fait qu'il nous faut plus de foi en Son ‘secours dans nos détresses’?” En ce jour mémorable, ces mots firent sur ceux qui les écoutaient une profonde impression. Peu de jours après, une Scientiste Chrétienne qui avait médité ces paroles devait en démontrer par expérience la signification vitale. Elle fut appelée par son père pour se rendre au chevet de sa mère; on lui annonçait qu'il ne restait aucun espoir pour le rétablissement de cette mère bien-aimée. Admise dans la chambre de la malade, la Scientiste Chrétienne fut priée de ne point exprimer ses vues. Elle se tint là, retirée dans un coin de la chambre. Bien que toutes ses affections fussent engagées, elle n'avait nullement conscience de faire effort pour appliquer la Science Chrétienne. Elle était plutôt absorbée dans l'attente révérencielle de voir opérer la vérité de la Science Chrétienne. Des vagues de crainte et de croyances mortelles semblaient déferler dans son for intérieur, puis reculer,— s'élancer de nouveau, pour se retirer, tandis que le contrôle absolu de la Vérité était reconnu. Une porte s'ouvrit et l'on vit apparaître l'époux, le père, dont la tête chenue se courbait sous le poids d'une douloureuse résignation. “L'ignorance et les nécessités mortelles” s'écrièrent: “Oh! quelle pitié! Ce ministre de l'évangile, cet évêque de l'église, ne saurait-il pas faire appel à Dieu pour trouver la guérison!” Instantanément une gloire de miséricorde parut inonder la chambre, couvrant toutes choses de son ombre. Puis les paroles de notre Leader se présentèrent, claires et pures: “La miséricorde de Dieu est assurée envers l'ignorance et les nécessités mortelles; qui pourra donc douter du fait qu'il nous faut plus de foi en Son ‘secours dans nos détresses’?” et ces mots coïncidaient avec l'illumination spirituelle. Peu de temps après, il y eut dans l'état de la patiente un changement marqué, et la Scientiste Chrétienne savait que la guérison était assurée. Plus tard, regardant par la fenêtre, sa mère remarqua que toute la nature semblait avoir passé par un bain purificateur. Cette expérience révéla le fait que tout blâme concernant le manque de foi en Dieu n'existe que dans les entendements des mortels, et non point dans l'Entendement divin, puisque la réalisation de la miséricorde divine en prouva le néant.

Les membres qui signent les articles de foi de L'Église Mère promettent d'être miséricordieux. “Satan n'est déchaîné que pour un temps, comme l'a prévu le Révélateur, et plus doux qu'un sceptre, l'amour et la bienveillance envers l'homme sont souverains maintenant et pour jamais” (ibid., p. 201).

La tâche de notre Leader lorsqu'elle conduisait ce “peuple que Dieu s'est acquis”— ceux qui marchaient à sa suite —était d'une grandeur inconcevable; elle ne lui laissait aucun répit; mais Mrs. Eddy considéra comme une joie de présenter à l'humanité ce grand don, la Science Chrétienne. Nous devrions veiller à la suivre comme elle-même suivit le Christ.

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