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“Qu'il n'y aurait plus de temps”

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1931


Celui qui, en pleine activité humaine, s'arrête pour considérer loyalement pourquoi il n'accomplit pas plus dans le domaine du bien qu'il espère, risque de trouver sur ses lèvres cette excuse: “Je n'ai pas le temps.” Le prétexte ne paraîtra peut-être pas si choquant au milieu de la presse des activités humaines; on s'imagine alors qu'on étudierait davantage la Science, qu'on lirait tous les périodiques ou prendrait une part plus active au travail de l'église, si seulement on avait un peu plus de temps.

Ce n'est pas plus de temps qu'il nous faut, mais un usage meilleur et plus sage de ce que nous avons. A la page 595 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy définit le mot “temps,” en partie, comme suit: “Mesures mortelles; limites, dans lesquelles se résument toutes les actions, les pensées, les croyances, les opinions, les connaissances humaines; matière; erreur.” A la lumière de cette définition, nous réalisons que nous n'avons nul besoin d'un plus grand sens de “limites,” de “matière” ou d' “erreur,” pour exprimer une meilleure activité. Il nous faut effacer le sens de limitation; et nous pouvons entreprendre ce grand travail en apprenant à penser, à chaque instant, selon les modes du bien.

Notre labeur humain est en bonne partie mécanique. En nous surveillant, nous remarquerons probablement que nous accomplissons certaines tâches sans y penser, ou, bien des fois, en songeant à des bagatelles. Quand on se rend à la gare, conduit une automobile ou lave la vaisselle, il y a là précisément une occasion de réaliser que l'homme réel est gouverné, contrôlé et dirigé par le Principe divin; que les voies de l'homme sont entre les mains de Dieu, de Celui qui est sans commencement de jours ni longueur d'années. Il faut une vigilance et une discipline individuelle continues pour rendre tout son penser spirituellement actif; mais c'est une tâche joyeuse, transformant même les occupations serviles.

En mettant son mode de penser plus entièrement d'accord avec l'intelligence divine, on constatera que l'homme vit dans l'éternité, non dans le temps. Au fait, l'homme, le reflet de la Vie infinie, peut-il vivre ailleurs? Il vit dans la Vie parfaite qui ne connaît ni hâte ni précipitation; qui ne se sent pas pressée ou accablée; qui se développe “dans la beauté, la grandeur et l'ordre.”

Par la simple pensée d'un jeune enfant, cette réalisation parvint à un étudiant qui exprimait à haute voix un sens de hâte. Levant gravement les yeux, le petit demanda: “Ce n'est pas Dieu qui vous presse, n'est-ce pas?”

Non, Dieu n'est point la cause de la hâte chez les hommes. L'occasion est là pour toute activité juste, et cette opportunité s'augmente et s'élargit dans la proportion directe où nous apprenons à faire bon usage de tous les moments de la journée. Cela fut prouvé d'une manière intéressante dans l'expérience d'une Scientiste Chrétienne, soudain appelée à travailler deux fois plus qu'auparavant. Avec l'augmentation du labeur matériel, il ne semblait guère y avoir d'occasion favorable pour l'étude si nécessaire à notre croissance dans la direction de l'Esprit. La réalisation vint alors que la plus grande croissance est atteinte lorsqu'on pense effectivement tout le temps. La chose importante est de chercher d'une manière continue l'acquisition du concept spirituel. Le changement que ce mode de penser juste produisit dans ses affaires parut remarquable à cette Scientiste Chrétienne. Il fallut consacrer moins de temps au travail habituel, toutefois pendant ces moments elle accomplissait bien davantage. En outre, elle avait d'abondantes occasions pour faire plus de travail spirituel. Comme le dit Mrs. Eddy à la page 128 de Science et Santé: “L'entendement humain, pénétré de cette intelligence spirituelle, devient plus élastique, est capable de plus d'endurance, sort quelque peu de soi, et a besoin de moins de repos.”

Même au point de vue humain, ce n'est pas plus de temps qu'il faut, c'est l'occasion favorable; et le Père plein d'amour donne ces opportunités sans interruption et dans une mesure toujours croissante. La présence constante du bien apporte avec elle l'opportunité toujours présente.

Lorsque nous vient la pensée que, faute de temps, nous sommes incapables de faire quelque bonne action ou quelque bonne œuvre, si nous examinons cette suggestion et en voyons le néant à la lumière de la Science Chrétienne, nous aiderons à libérer non seulement nous-mêmes mais le monde entier de ce désir erroné il me faudrait plus de temps. Cela nous permettra de vivre plus abondamment dans le présent et de réduire au silence le faux sens de temps par le fait que nous vivons ici et maintenant dans l'éternité. Nous contribuerons ainsi à amener la conscience humaine à la réalisation de cet état que discerna le Révélateur lorsqu'il écrivit: “Qu'il n'y aurait plus de temps.”

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