La Science Chrétienne guérit les malades et régénère les pécheurs. Il y a aujourd'hui de par le monde des milliers, des dizaines de milliers d'hommes qui, grâce à son enseignement, jouissent de la santé, du bonheur et d'une vie bien ordonnée. Ils racontent joyeusement et sans ostentation leur guérison quand l'occasion s'en présente; mais leur vie, plus encore que leurs paroles, témoigne de ce fait. De plus, l'enseignement de la Science Chrétienne relativement à la perfection de Dieu et de Son idée, l'homme, à la réalité du bien et à l'irréalité du mal, a produit, et continue à produire, sur une échelle beaucoup plus grande qu'on ne le suppose généralement, un progrès certain de l'humanité civilisée en général vers une vie intègre qui comprend la tempérance, de la part de l'humanité civilisée en général. Mrs. Eddy écrit à la page 404 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: “La réforme, produite par les sociétés de tempérance, qui se fait sentir d'un bout à l'autre de notre pays, est le résultat de la guérison métaphysique qui abat tout arbre ne portant pas de bons fruits.”
Or, toutes les fois qu'un homme est secouru par la Science Chrétienne, toutes les fois qu'un homme est guéri de la maladie ou du péché par ses enseignements, il commence à voir les immenses possibilités de cette Science; et il s'ensuit le désir d'aider à son semblable, comme il a été aidé lui-même. Alors il cherchera peut-être à s'associer plus étroitement, comme membre d'une église, au mouvement qui répand diligemment la vérité sur Dieu et sur l'homme, Sa création; et il est probable qu'avant peu il prenne part lui-même à l'œuvre de guérison et de régénération. Pendant qu'il progresse dans le travail, que sa compréhension et sa foi augmentent et qu'il a de meilleurs résultats, il n'oublie pas ceux de ses semblables qui sont victimes du fléau de l'intempérance. Et tandis qu'il continue sa tâche de guérir ceux qui viennent lui demander du secours, il se rend compte, par sa compréhension de la Science divine, de la valeur des bonnes lois civiques. Par conséquent, il soutient, quand il le peut, ceux qui ont entrepris de faire ces lois, et il aide à faire appliquer les lois elles-mêmes après qu'elles ont été promulguées.
Personne, assurément, n'est aveugle sur les ravages que l'abus des boissons alcooliques a faits dans la santé et le bonheur de l'humanité. Chacun sait combien les hommes sont abrutis par l'usage qu'ils en font, qu'ils s'affaiblissent physiquement et moralement, et qu'ils peuvent, sous l'influence de ces boissons, commettre des actes d'inconvenance et de violence dont ils seraient incapables quand ils sont sobres. Chacun sait les crimes commis par des hommes dans l'ivresse. Même une très petite quantité d'alcool peut détruire l'équilibre physique et moral, et aboutir à des paroles qui ne s'effacent qu'avec peine de la mémoire, et à des actes qui ont trop souvent causé des vies de souffrance et de remords. En face de faits semblables, Mrs. Eddy ne s'abstint pas de s'exprimer clairement et énergiquement. Nul ne pourra, en lisant les paroles qui suivent, avoir des doutes sur ce qu'elle pensait de l'usage des boissons alcooliques. Aux pages 288 et 289 de son livre Miscellaneous Writings, elle dit: “Tout ce qui enivre un homme, l'abrutit et provoque sa déchéance physique et morale.” Par conséquent, en un langage dénué de toute équivoque, elle condamne absolument l'usage des boissons fortes: “Les boissons alcooliques sont incontestablement un mal, et l'on ne peut faire du mal un usage modéré: le moindre usage est un abus; par conséquent la seule tempérance, c'est l'abstinence totale.”
Les Scientistes Chrétiens ne peuvent avoir aucun doute sur la pensée de notre Leader au sujet de l'usage des boissons alcooliques. Si, pour tant, il devait encore y avoir quelque difficulté, assurément, son langage simple à la page de Science et Santé la vaincra. Après avoir dit que le Scientiste Chrétien ne peut exercer ni le magnétisme animal ni l'hypnotisme, elle écrit: “Inutile d'ajouter que l'usage du tabac et des boissons alcooliques n'est pas en harmonie avec la Science Chrétienne.” Notez qu'ici Mrs. Eddy réunit les mots tabac et boissons alcooliques comme étant désharmonieux, ou non conformes à la pratique de la Science Chrétienne.
Quelquefois le monde ne semble pas progresser très rapidement vers des altitudes morales plus élevées. Les nations sont souvent très indulgentes relativement aux abus qui se font chez elles, et cela à cause de l'apathie provenant du matérialisme. Partout les hommes et les femmes ont besoin de se réveiller aux grands problèmes moraux et spirituels qui se posent au genre humain. La Science Chrétienne aide à provoquer ce réveil; et, ce faisant, elle parle probablement de façon non équivoque de l'usage de ce qui, plus que tout autre chose, tend à détruire la fibre morale et spirituelle des hommes — les boissons alcooliques. Et tandis qu'elle s'exprime ainsi, elle ne permet pas un seul instant à ses disciples d'oublier que, puisque créant l'homme, Dieu lui a donné le pouvoir de Le refléter Lui-même,— bien infini,— les hommes qui, en réalité, sont Ses enfants peuvent renoncer à tout ce qui prétend être l'opposé du bien, et entrer dans la joie de tout ce qui fait partie de leur véritable être spirituel.
Saint Paul dit, en écrivant aux Galates, que “le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre de telles choses!” Et, en raison de la compréhension spirituelle que la Science Chrétienne communique à ses étudiants, il se trouve qu'ils récoltent ces fruits. Maintes fois ils voient des êtres sensuels et intempérants sortir, grâce à la compréhension de la perfection de Dieu et de l'homme réel ou spirituel, de la fange où ils se sont enfoncés, et entrer dans la joie et la paix qui sont le résultat d'une vie pure et spirituelle.
