“Dieu est infini, par conséquent toujours présent, et il n'y a pas d'autre pouvoir, ni d'autre présence,” écrit Mrs. Eddy à la page 471 de Science et Santé avec la Clef des Écritures; et elle poursuit: “Donc la spiritualité de l'univers est le seul fait de la création.” Quel sujet de méditation contiennent ces paroles! Combien nous aspirons à être plus conscients de la vérité qu'elles renferment! Car nous savons que, plus complètement nous réaliserons leur signification, plus notre empire sur la matière sera grand et plus l'harmonie et la paix de nos vies seront profondes. Il n'y a d'autre pouvoir, d'autre présence que ceux qui viennent de Dieu; et la création de Dieu, qui est l'image ou le reflet de Lui-même, est spirituelle. Tel est l'enseignement de la Science Chrétienne.
Celui qui étudie la Science Chrétienne ne tarde pas à comprendre l'importance de demeurer conscient de la présence de Dieu. Une fois qu'il a reconnu le fait de la toute-présence de Dieu, son but est d'en acquérir un sens toujours croissant. Et ceci entraîne le dévouement; et le dévouement suppose la vie consacrée à l'acquisition de la compréhension spirituelle, une vie de prière, une vie qui manifeste le bien continuellement. De cette manière la pensée se spiritualise; et par là on s'éléve au-dessus du sens matériel erroné des choses, y compris les épreuves qui semblent l'accompagner.
La présence de Dieu est la seule présence réelle; et Dieu est bon. Voici un fait digne d'être médité par tous ceux qui croient à l'affliction. Ils peuvent se demander: Si la seule présence réelle est Dieu, le bien, que signifient les expériences terrestres qui ne sont pas bonnes, mais mauvaises? La réponse sera: Toutes les expériences qui ne sont pas bonnes, toutes les expériences qui sont mauvaises, sont irréelles. Peut-être ceux qui sont affligés par le péché ou la maladie admettront-ils que ceci est vrai en théorie, mais ils se demanderont quelle valeur pratique cela peut avoir pour eux. Qu'ils ne sous-estiment pas même ce qu'ils considèrent comme une appréciation théorique de la vérité; car elle peut avoir une grande valeur pour eux comme point de départ. Néanmoins, il faudrait s'efforcer de se débarrasser de l'affliction, quelle qu'en soit la nature, en persistant à affirmer la vérité et à nier l'erreur.
La présence de Dieu est la seule présence réelle; et Dieu est Amour. Quelle merveilleuse vérité! En quelque lieu que nous soyons, l'Amour y est; l'Amour infini y est. Cependant, les hommes sont parfois tellement hypnotisés par la croyance à la réalité du mal qu'ils semblent ne saisir la vérité guérisseuse et libératrice que lentement. Cependant, rien ne peut altérer la vérité divine. Dans Ésaïe nous lisons: “Ne crains point, car je suis avec toi; ne t'effraie pas, car je suis ton Dieu! Je t'affermis et je viens à ton aide; je te soutiens de ma droite vengeresse.” C'est le faux sens matériel qui prétend nous aveugler et nous cacher la présence de l'Amour divin, en qui nous avons la protection et le réconfort et la force. Mais grâce au sens spirituel le mesmérisme est vaincu, nos yeux s'ouvrent à la vérité, et nous devenons conscients de la présence rédemptrice de l'Amour.
Si nous avions toujours conscience de la présence de Dieu, nous ne nous trouverions jamais en danger. Mais nous sommes enclins à oublier la vérité, portés à penser dans le sens matériel, et exposés de la sorte à nous trouver en détresse. Il n'y a qu'une manière scientifique d'agir si nous voulons être libres: il faut que nous devenions conscients du seul pouvoir réel et de la seule présence réelle — de la puissance et de la présence de Dieu, le bien. Dans la mesure où nous agissons de la sorte, où nous comprenons la totalité du bien, nos difficultés disparaissent. C'est ce qui se produit constamment dans l'expérience des Scientistes Chrétiens, et un grand nombre d'entre eux peuvent parler de leur délivrance de ce qui semblait un désastre menaçant au moment même où leur fut accordée une réalisation frappante de la présence rédemptrice de Dieu. Rien de plus qu'une réalisation pareille n'est jamais nécessaire à celui qui est en détresse. Mais celui dont la pensée a été longuement préparée par la prière et la contemplation de la réalité— de Dieu et de Sa création spirituelle — celui-là est plus prêt à affronter une difficulté, si elle survenait, que celui dont la pensée est moins en harmonie avec la Vérité, moins spirituelle. Notre Leader dit (Miscellaneous Writings, p. 263): “Souvenez-vous toujours que Sa présence, Sa puissance et Sa paix répondent à tous les besoins humains et reflètent toute félicité.”
Le verset quatorze du psaume cent quarante se lit ainsi: “Oui, les justes célébreront ton nom; Les hommes droits seront en sécurité En ta présence.” Le terme “hommes droits” est significatif. Qui sont les hommes droits devant Dieu, sinon ceux qui ont de bonnes pensées et une bonne conduite? Ce sont ceux qui ont conscience de la présence de Dieu; ce sont ceux qui sont protégés contre le mal; ce sont ceux qui sont délivrés du mal quand ils sont entourés de ses prétentions illusoires. Et qui, sinon l'homme droit, le juste devant Dieu, peut rendre grâce à Dieu de Son amour infini et de Son inlassable sollicitude? Nous pouvons, grâce aux enseignements de la Science Chrétienne, connaître bien la nature de Dieu, mais il faut que nous cultivions un sens toujours croissant de Sa présence. Car ainsi nous serons protégés contre les croyances coupables, et nous jouirons de l'harmonie, de la santé et de la paix, qui ne manquent jamais de se manifester à ceux qui ont conscience de l'omniprésence de Dieu, du bien.
