Quiconque entreprend l'étude de la Science Chrétienne devrait s'efforcer de comprendre et d'appliquer “le grand, le premier commandement”: “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée.” Lorsque la lumière de la Vérité commence à poindre dans la pensée, on voit qu'il est facile d'aimer Dieu tel que Le définit Mrs. Eddy dans le livre de texte de la Science Chrétienne: Science et Santé avec la Clef des Écritures, à la page 465: “Dieu est l'Entendement, l'Esprit, l'Ame, le Principe, la Vie, la Vérité, l'Amour, incorporels, divins, suprêmes, infinis.”
Une fois que l'étudiant se rend compte qu'il a le privilège de manifester les qualités divines, de même qu'un rayon de lumière reflète le soleil, il comprend que son être réel ou spirituel est l'enfant de Dieu, un avec son Père-Mère, l'Amour. Il en vient peut-être à se demander comment il pourrait aimer Dieu et ne pas aimer son véritable être.
Ensuite vient à la mémoire de l'étudiant l'autre commandement: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” Il est certain que l'étudiant sincère reconnaît le véritable état spirituel de son prochain comme il le reconnaît pour lui-même; il ne voit le véritable être de son prochain que comme reflet du Dieu parfait. C'est le vrai moyen d'aimer son prochain comme soi-même. Théoriquement ceci est facile; mais lorsque la suggestion agressive mentale ou le nuage du faux sens de la création matérielle semble s'interposer et voiler notre vision, un travail sérieux s'impose pour réfuter les fausses suggestions. Mrs. Eddy dit dans Science et Santé (p. 410): “Plus la condition matérielle devant être vaincue par l'Esprit semble difficile, plus notre foi devrait être grande et notre amour pur.”
En luttant pour garder sa perception juste en dépit des apparences inharmonieuses, l'auteur de ces lignes reçut une leçon par l'incident suivant: l'agrandissement d'une photographie représentant un membre de sa famille ne correspondait pas à la petite photographie originale qui avait servi de modèle à l'agrandissement. En examinant attentivement le tableau, l'étudiant vit que des retouches avaient changé les traits et l'expression du portrait. En effaçant les nombreuses retouches, il vit avec joie, au fur et à mesure que celles-ci disparaissaient, que les véritables traits de l'expression originale apparaissaient sur la photographie. Cette expérience fut une aide efficace dans l'application pratique du second commandement, qui nous dit d'aimer notre prochain comme nous-mêmes.
Lorsque nous comprendrons que c'est la fausse croyance qui semble cacher le véritable reflet de Dieu, dans la mesure où nous serons fidèles à cette connaissance, nous verrons apparaître l'enfant de Dieu, parfait comme le Père. Nous comprendrons alors que cette vue correcte est le meilleur moyen d'aimer son prochain comme soi-même. A la page 476 de Science et Santé, Mrs. Eddy montre la valeur bienfaisante de cette manière juste de penser. Elle écrit: “Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades.”
Appliquons-nous, donc, en toutes circonstances, à voir notre véritable être spirituel, comme le Maître le voyait. Si chaque Scientiste Chrétien faisait fidèlement cette tâche, la création spirituelle brillerait de tout son éclat, dissipant les brumes de la croyance mortelle, et nous aurions la preuve de ce que dit l'Ecclésiaste: “Mais voici ce que j'ai trouvé: C'est que Dieu a créé l'homme droit; et ce sont les hommes qui ont cherché toutes sortes de détours.”
