La faculté qu'avait Christ-Jésus de réaliser l'union constante de l'homme réel avec le Père expliquait sans aucun doute, dans une I grande mesure, ses nombreuses et sages paroles, ainsi que ses merveilleuses œuvres. Faisant observer aux pharisiens la différence entre leur faux jugement et son jugement juste, il dit: “Et si j'en viens à juger quelqu'un, mon jugement est conforme à la vérité; car je ne suis pas seul, mais le Père qui m'a envoyé est avec moi.” Et comme pour appuyer sur l'importance de cette donnée, il dit encore: “Je ne fais rien de moi-même, mais ... je dis ce que mon Père m'a enseigné. Celui qui m'a envoyé est avec moi; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.”
Le Père ne laisse jamais aucun de Ses enfants seul. C'est uniquement parce que nous ne pensons pas toujours conformément à la Vérité que nous n'avons pas toujours conscience de Sa présence. Si nous manquons de reconnaître la présence du “Père, qui voit dans le secret” et qui récompense ouvertement, c'est peut-être parce que nous croyons faire quelque chose de nous-mêmes, une chose que, étant donné sa nature erronée, la loi de Dieu ne pourrait nous aider à faire, ou une chose que nous pensons pouvoir accomplir grâce à notre propre compétence. Que le désir coupable, ou l'égotisme ou l'ignorance se soit mis entre nous et les bienfaits qui viennent de la réalisation de la vérité concernant Dieu et l'homme, il est réconfortant de savoir que Dieu est toujours présent, toujours à portée, qu'Il peut toujours nous libérer de toute inharmonie, pour peu que nous reconnaissions Son pouvoir et que nous l'utilisions.
Mrs. Eddy dit à la page 287 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: “Dieu étant partout et renfermant tout, comment peut-Il être absent ou faire supposer l'absence de l'omniprésence et de l'omnipotence?” En confirmant les enseignements de Jésus en ce qui concerne l'omniprésence et l'omnipotence de Dieu, la Science Chrétienne rend le service le plus précieux à ceux qui sont dans la solitude, esclaves du péché et de la maladie. Dieu étant partout et n'étant jamais absent, comment pourrions-nous jamais être seuls ou solitaires, pécheurs ou malades, las ou réduits à la misère.
Seul avec Dieu! Quelle merveilleuse occasion nous présente cette réalisation de profiter de nos moments de tranquillité! Ne pourrait-on pas dire avec raison que la nature de notre manière de penser lorsque nous ne sommes pas en compagnie humaine montre de quelle nature sont nos actions lorsque nous sommes en compagnie d'autres personnes? Et pourrait-on mettre en doute que notre temps, lorsque nous sommes ainsi solitaires, serait beaucoup mieux et plus profitablement employé si nous demeurions sans cesse dans la réalisation de la présence de Dieu? Alors, nous ne gaspillerions pas un moment à être oisifs ou à penser et à faire quelque chose qui soit contraire à la vérité; car, comme Abraham, nous nous rendrions compte que Dieu est notre Ami toujours présent. Le Psalmiste comprit aussi combien il est impossible que l'on s'exclue du Dieu qui voit tout et qui est toujours présent, lorsqu'il dit: “Où irais-je loin de ton Esprit, Où fuirais-je loin de ta face? Si je monte aux cieux, tu y es; Si je me couche dans le Séjour des morts, t'y voilà!” Aussi, que nous jouissions d'une bonne santé, du bien-être et du succès, ou que nous soyons plongés dans la discordance de la maladie, du péché et de l'échec, nous ne devrions permettre à aucune croyance à un moi en dehors de Dieu de nous priver de la direction divine qui est toujours prête à nous conduire dans l'harmonie éternelle.
Lorsque nous cherchons à avoir des moments de tranquillité dans la communion avec Dieu, nous sommes mieux préparés à vaincre les conditions que nous rencontrons dans nos devoirs journaliers et dans nos divers rapports avec nos semblables. C'est notre privilège de savoir qu'il y a un temps pour la méditation, comme il y a un temps pour la démonstration. Jésus se retira fréquemment, non seulement des foules qui se rassemblaient, autour de lui, mais aussi de ses disciples bien-aimés, afin d'être seul avec Dieu, pour communier tranquillement avec son Père. Et Mrs. Eddy nous dit à la page 133 de Miscellaneous Writings: “Trois fois par jour, je me recueille, la figure tournée vers la Jérusalem de l'Amour et de la Vérité, demandant la bénédiction divine pour les malades et les affligés, par la prière silencieuse adressée au Père qui ‘voit dans le secret,’ et le faisant avec la confiance enfantine qu'Il récompensera ouvertement. Au milieu de soins et de travaux déprimants, je demande sans cesse à l'Amour divin de me diriger, et je trouve le repos.”
Lorsque nous apprendrons à suivre l'exemple de notre chère Leader, Mrs. Eddy, comme elle suivit celui de Christ-Jésus, en profitant souvent des occasions d'être seuls avec Dieu, nous trouverons que nous gagnons de la confiance en résolvant nos propres problèmes et que nous acquérons la faculté d'aider les autres. Nous trouverons aussi que l'une des récompenses certaines de fréquemment chercher à être tranquillement en communion avec Dieu, c'est l'acquisition d'un sentiment constant de Sa présence; et même au milieu du bruit, du mouvement et de la confusion des jours où nous sommes le plus occupés, et bien que nous soyons entourés de beaucoup de monde, nous trouverons aussi que nous pouvons sans cesse demander à l'Amour divin de nous diriger, et nous trouverons le repos.
    