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“Qui est-ce qui m'a touché?”

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1929


Dans les Évangiles selon saint Matthieu, saint Marc et saint Luc, nous avons trois versions, ne différant que dans la plénitude de leurs détails corroborants, relatifs à la belle histoire inspiratrice de la femme qui suivit Jésus à travers la foule pour toucher le bas de sa robe, et qui fut guérie en le touchant.

C'est une histoire très humaine, semblable aujourd'hui à celles de beaucoup de Scientistes Chrétiens. Selon le témoignage mortel, voilà une femme qui avait été malade pendant douze années pénibles; elle avait enduré beaucoup de souffrances, elle avait consulté bien des médecins, et en dépit de leurs meilleurs efforts pour la guérir, son état avait empiré au lieu de s'améliorer. On la comptait parmi les soi-disant “incurables” de son temps. De plus, elle avait épuisé ses ressources, tant financières que physiques.

Et puis, elle entendit “parler de Jésus”! Combien l'espoir qu'elle avait perdu doit s'être renouvelé quand quelque ami ou quelque voisin, peut-être, lui fit part des guérisons étonnantes qu'effectuait cet homme remarquable qui s'était montré au milieu d'eux; et le bruit courait aussi que le Messie, attendu depuis si longtemps, était enfin venu visiter son peuple!

Nous savons tous ce qui suivit: que, dans son ardeur, cette femme, pleine de foi, se fraya un chemin à travers la foule, se disant probablement en elle-même, à mesure qu'elle avançait, que la force et le pouvoir étaient à portée pour peu qu'elle se mît elle-même en rapport avec ces derniers; qu'elle aspirait au secours dont elle avait tant besoin, et qu' “au même instant ... elle sentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal.”

Nous lisons ensuite que Jésus re rendit compte de ce qui s'était passé. Il se retourna au milieu de la foule pour demander quelle était la personne qui avait reçu ce bienfait. Notre Leader, Mary Baker Eddy, fait cette remarque à la page 86 de notre livre de texte: Science et Santé avec la Clef des Écritures: “Jésus demanda un jour: ‘Qui est-ce qui m'a touché?’ Ses disciples, supposant que cette question avait été motivée par le seul contact physique, répondirent: ‘La foule t'environne et te presse.’ Jésus savait ce que les autres ignoraient, que ce n'était pas la matière, mais l'entendement mortel, qui réclamait son aide en le touchant.”

Rejetant l'explication des disciples, le Maître regarda de nouveau “tout autour de lui,” mais sa question ne reçut qu'une réponse négative. “Tous s'en défendaient,” lisons-nous. A ce point de l'histoire nous sommes peut-être surpris. Pourquoi, pensons-nous, cette femme qui avait eu le bonheur de recevoir une si merveilleuse guérison, avait-elle cherché à se cacher dans la foule et refusé de s'avancer pour reconnaître ce bienfait? Cependant, avant de jeter la première pierre de critique, arrêtons-nous et réfléchissons un moment. L'attitude que prit cette femme n'était-elle pas la même que celle que beaucoup d'entre nous prennent aujourd'hui? Nous aussi, nous semblons (selon le sens mortel, erroné) être malades, dans le besoin, ou en danger; nous avons ardemment cherché le Christ, la Vérité; nous avons cherché, ainsi que Mrs. Eddy nous invite à le faire à la page 142 de notre livre de texte: “La robe non partagée, le Christ intégral,” et notre besoin a été rempli. L'avons-nous reconnu promptement et en avons-nous rendu grâce?

A toute réunion du mercredi soir ayant lieu dans une église ou une société de la Science Chrétienne, lorsqu'on annonce du pupitre que la réunion est consacrée aux “expériences, témoignages et remarques sur la Science Chrétienne” (voir le Manuel de L'Église Mère, p. 122), le Christ, la Vérité, ne demande-t-il pas maintes et maintes fois: “Qui est-ce qui m'a touché?” Qui est-ce qui s'est mis en rapport avec le pouvoir de Dieu, de la Vie, la Vérité et l'Amour, et a reçu un bienfait? Et lorsque nous restons assis à notre place, que nous gardons le silence, croyant être bien cachés dans la foule, et que nous attendons peut-être que quelque autre fasse un aveu de reconnaissance, ne nions-nous pas tous une fois de plus?

Reprenons l'histoire narrée dans la Bible, cherchons la cause du silence de la femme et de la répugnance qu'elle avait apparemment à parler de la merveilleuse chose qui lui était arrivée. Il n'est pas difficile de la trouver. Elle avait peur! Peur, peut-être, que les yeux se tournent vers elle, peur d'être en vue dans la foule, peur de ne pouvoir raconter avec suite l'histoire de ses souffrances, donner la raison pour laquelle elle avait cherché Jésus ni parler de la chose la plus merveilleuse de toutes: la guérison qu'elle avait reçue.

Et puis, son expérience ne ressemble-t-elle pas beaucoup à la nôtre? N'est-ce pas la crainte qui nous hypnotise à garder le silence, à nous cacher dans la foule, et qui nous fait douter de pouvoir donner notre témoignage? Oh! si nous pouvions donc nous rendre compte que cette question: “Qui est-ce qui m'a touché?” ne veut pas dire: Qui peut faire un discours éloquent? mais simplement: Qui a eu besoin de secours et l'a reçu? et que la seule réponse nécessaire est un sincère récit des faits! Lorsque la femme vint finalement, avec toutes ses craintes et tous ses doutes humains, et “lui dit toute la vérité” en tremblant, eût-elle produit une plus grande impression si elle avait fait un discours oratoire? Quelle éloquence eût mieux pu charmer les gens que cette simple histoire qu'elle raconte? Elle fit une si grande impression qu'elle est venue jusqu'à nous à travers toutes ces années. Il ne faut pas autre chose que la vérité pure, énoncée par un cœur reconnaissant pour produire la force.

Quelqu'un qui avait entendu parler des bienfaits de la Science Chrétienne commença à fréquenter dans une grande ville les réunions du mercredi soir où se donnent les témoignages, espérant entendre quelqu'un relater la délivrance de la maladie dont elle souffrait en particulier. Pendant deux ans elle se rendit fidèlement aux réunions sans recevoir la parole de réconfort qu'elle attendait spécialement, mais qui vint finalement un soir! Une autre femme se leva et parla d'un état tout à fait semblable au sien, lequel avait été vaincu par l'intermédiaire de la Science Chrétienne. La commençante se sentit encouragée à continuer l'étude de la Science Chrétienne, et le fit plus sérieusement; elle aussi trouva du soulagement. Il eût été bien dommage, vraiment, lorsque vint cette question: “Qui est-ce qui m'a touché?” que le témoin restât caché dans la foule et écoutât le faux argument disant qu'elle avait un défaut de langue, un accent étranger, ou une guérison trop simple pour être digne d'intérêt.

L'histoire de la Bible se termine par une bénédiction. Notre Leader dit à la page 372 de Science et Santé: “Une juste reconnaissance de la Vérité et de ce qu'elle a fait pour nous, est un secours efficace.” Toute victoire remportée sur la crainte, tout renoncement à soi, produit sa propre bénédiction; et lorsque nous aurons sincèrement fait de notre mieux à ce propos, nous pourrons nous attendre à ce que l'Amour nous dise ce que dit il y a longtemps le Maître à la femme fidèle: “Rassure-toi, ... va-t'en en paix.”

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