Au retour de chaque printemps, lorsque vient la joyeuse réalisation que, “voici ... l'hiver s'est enfui; ... Les fleurs commencent à éclore sur la terre, Le temps des chansons est revenu,” la pensée est sujette à réfléchir aux nombreuses références et similitudes de la Bible, qui comparent l'amour et la protection de Dieu aux oiseaux et à leurs attributs. Ce beau passage d'Ésaïe: “Comme des oiseaux qui déploient leurs ailes, ainsi l'Éternel des armées étendra sa protection sur Jérusalem. Il la protégera et la sauvera; il l'épargenera et la délivrera!” fait clairement ressortir cette pensée d'amour et de protection.
Ayant pour nous la défense, la délivrance et la protection,— que pouvons-nous demander de plus? Quelquefois, à titre de Scientistes Chrétiens, dans la sécurité et le salut que nous font ressentir dans notre conscience la puissance permanente et la toute-présence de Dieu, le bien, nous oublions presque d'être reconnaissants de la délivrance des craintes et des inquiétudes qui nous entourent si souvent avant que nous ayons appris à connaître la puissance et la protection pratiques de notre Père-Mère, Dieu, lesquelles sont toujours accessibles dès ici-bas et dès maintenant.
A mesure que nous tâchons d'appliquer notre connaissance de la Science Chrétienne, cherchant avec humilité et reconnaissance à partager l'intelligence de l'unique Entendement divin, qui nous appartient toujours par la réflexion divine, acquérant chaque jour quelque bien par l'étude pieuse de nos Leçons-Sermons du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, dont les passages sont tirés de la Bible et de notre livre de texte: Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, conjointement aux autres écrits de notre Leader vénérée, et aussi au moyen de la lecture des publications périodiques de la Science Chrétienne, que par sa sagesse Mrs. Eddy nous a fournies, nous trouvons que, même dans les plus petits détails de notre vie journalière aussi bien que dans nos décisions les plus importantes, la présence de Dieu est toujours avec nous pour nous indiquer nos sentiers. Cette vérité est clairement exprimée à la page 226 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, où Mrs. Eddy écrit: “Ce qu'on appelle dans le langage vulgaire le principe de la vibration harmonieuse, le principe de la conservation des nombres en géométrie, le principe du plan incliné en mécanique, etc., ne sont que l'effet d'une cause universelle,— l'émanation de l'unique divin Principe intelligent, qui tient la terre dans son orbite par la puissance spirituelle évoluée, qui commande aux vagues et aux vents, qui marque la chute du passereau, et qui gouverne tout depuis l'infinitésime jusqu'à l'infini,— savoir, jusqu'à Dieu.”
Lorsque nous considérons que le Principe divin qui “tient la terre dans son orbite marque [aussi] la chute du passereau,” alors nous nous rendons compte qu'aucune démonstration qui se fait dans la Science Chrétienne, relativement à la sollicitude de Dieu pour Ses enfants, ne pourra jamais être considérée comme petite, puisqu'elles sont toutes et chacune en particulier des preuves d'Emmanuel,—“Dieu avec nous.”
Récemment, l'auteur de ces lignes eut une preuve évidente de l'affectueuse sollicitude de Dieu pour nos petits compagnons, les oiseaux. Une longue véranda construite en cinq arcs, ayant à l'intérieur de chacun des arcs un large bord, avait été pendant bien des années le lieu que les rougesgorges choisissaient de préférence pour construire leurs nids. A chaque printemps on voyait cinq nids,— un à chaque arc, en “rangée de rouges-gorges,” ainsi qu'on en était arrivé à l'appeler. Mais il était devenu nécessaire de démolir la véranda et de la reconstruire. On en fit le plan en hiver, et tout d'abord on fut troublé par la pensée que les rouges-gorges construiraient avant que les réparations fussent commencées, vers la fin de mai. Cette pensée fut remplacée par la réalisation que la sollicitude de Dieu se répand sur toutes Ses créatures; et ce printemps-là, pas un seul rouge-gorge ne construisit de nid à sa place ordinaire. La “rangée” fut désertée, de sorte que lorsque le moment vint de démolir la véranda, il n'y avait pas de nids à déranger ou à détruire, et l'on se rappela avec gratitude les paroles de notre Maître: “Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous? Cependant, Dieu n'en oublie pas un seul.”
Nous lisons qu'après avoir dit ces paroles, Christ Jésus rassura “le peuple ... rassemblé par milliers” et auquel il prêchait à ce moment-là, disant: “Ne craignez point, vous valez plus que beaucoup de passereaux;” et la Science Chrétienne nous enseigne que tout le long du sentier de la vie nous sommes défendus, délivrés et protégés, de sorte que, dans la mesure de notre confiance, il nous appartient de réclamer la promesse: “Que l'Éternel te rende ce que tu as fait et que ta récompense soit entière de la part de l'Éternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier!”
Les vérités de Dieu nous viennent aussi silencieusement que le vol de l'oiseau, lorsque, par la prière du désir et de la compréhension spirituelle, nous nous apprêtons à recevoir le développement divin de la sagesse, de la vérité et de l'amour. Notre Leader inspirée, Mary Baker Eddy, énonce parfaitement cela dans un magnifique passage à la page 261 de notre merveilleux livre de texte: Science et Santé, où elle écrit: “Fixant vos regards sur les réalités célestes, vous vous élèverez à la conscience spirituelle de l'être, de même que l'oiseau qui est sorti de l'œuf, et qui lustre ses ailes pour prendre son essor vers le ciel.” Et dans cette “conscience spirituelle” nous arrivons à notre home céleste et nous demeurons sous sa protection dès ici-bas et dès maintenant.
Dieu est puissant pour vous combler de toutes sortes de grâces, afin qu'ayant toujours, en toute chose, tout ce qui vous est nécessaire, vous ayez encore largement de quoi faire toutes sortes de bonnes œuvres.— II Corinthiens 9:8.