Chantez avec allégresse en l'honneur de Dieu, notre force; Jetez des cris de joie à la gloire du Dieu de Jacob! Entonnez un cantique, faites résonner le tambourin, La harpe harmonieuse avec la lyre. Sonnez de la trompette, à la nouvelle lune, A la pleine lune, le jour de notre fête.” C'est ainsi que le Psalmiste exhorta son peuple à se réunir pour chanter les louanges de leur Dieu. Il a recours à la musique qu'il ajoute comme instrument de louanges en manifestant la joie et la gratitude au sujet de Ses grâces.
Même le puissant prophète Ésaïe, dont l'éloquence continue à retentir en descendant les vestibules du temps, désirant exprimer ce qu'il ressentit en contemplant la perpétuité de l'Amour infini, exhale sa vénération en ces termes: “Cieux, poussez des cris de joie! Terre, tressaille d'allégresse! Montagnes, entonnez des chants joyeux! Car l'Éternel a consolé son peuple; il a compassion de ses affligés.”
La musique de nos églises devrait être l'expression de la joie, de l'amour et de la gratitude, se traduisant par l'harmonie et l'accord. Elle devrait refléter la spiritualité consciente du vrai culte. Puisqu'elle représente l'épanchement ou l'expression de la gratitude pour les bienfaits reçus, le sens humain, disant qu'elle est simplement une représentation, s'efface. Puisqu'elle symbolise la contemplation pieuse d'une abondance de biens qui ne finit jamais, elle devrait toujours être alerte et ne jamais traîner; elle devrait toujours être complète et ne jamais être faite avec nonchalance. Et puisqu'elle est l'expression du vrai culte, l'organiste exclut facilement toute conscience personnelle, avec le sens erroné d'élévation ou d'abaissement qui en résulte, et ressent, au contraire, une gratitude désintéressée pour le privilège de pouvoir contribuer dans quelque mesure à la gloire de Dieu.
Si le travail chrétiennement métaphysique se fait comme il faut, la musique de l'église exprime beaucoup de louanges et d'actions de grâces. Cette responsabilité repose directement sur tout membre de l'assemblée. Elle exige une compréhension véritable de la mission de la musique dans nos services de l'église. Elle nécessite des efforts constants pour produire l'harmonie, l'exactitude, l'activité et la perfection. Elle exige que l'on comprenne qu'un épanchement de vraie mélodie doit être basé sur la connaissance des harmonies de la Vérité et de l'Amour, exprimées impartialement par tous.
A la page 89 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy, qui en est l'auteur inspiré, écrit: “Le son n'est pas le créateur de la musique;” et à la page 213, elle explique ce sujet plus complètement comme suit: “Mozart ressentait plus qu'il n'exprimait. La sublimité de ses plus grandes symphonies n'a jamais été perçue par l'oreille. Son génie musical surpassait ce que le monde en connaissait. Ceci était vrai d'une manière encore plus frappante de Beethoven, qui fut si longtemps désespérément sourd. Les mélodies et les accents de la plus douce musique dont on a conscience mentalement, surpassent les sons dont on a conscience matériellement.”
On a souvent entendu dire aux visiteurs de L'Église Mère, The First Church of Christ, Scientist, in Boston, Massachusetts, et de ses églises filiales, qu'ils étaient impressionnés par le chant de la congrégation, par les harmonies de l'orgue exprimées avec âme, et par la profonde vénération avec laquelle les solos sont chantés. Et les profanes ont quelquefois déclaré que la musique dans les églises de la Science Chrétienne est particulièrement pleine de ferveur et de concorde.
Si la musique dans les églises de la Science Chrétienne exprime maintes fois à un degré marqué l'esprit du vrai culte, c'est parce que les Scientistes Chrétiens ont reçu beaucoup de bien dans leur vie. Tant de gens malades ont été guéris, tant de gens affligés ont été réconfortés, tant d'entre ceux qui étaient emprisonnés par le sens erroné de pauvreté et de limitation ont été libérés par la Science Chrétienne!
Notre musique est donc un chant de triomphe, signalant la destruction de la crainte et de la limitation ainsi que la réalisation de la présence et du pouvoir toujours efficaces du Père-Mère, Dieu, tout-sage, tout-aimant, et symbolisant la compréhension de l'union de l'homme avec le Principe divin, son union avec la Vie, la Vérité et l'Amour. Dans la musique d'ensemble ou comme solo, ce chant entonne le sentiment puissant de domination sur le péché, la maladie et la mort; et il peut aussi manifester la vraie prière, le désir sincère d'être toujours parfait. A titre de prélude, il reflète la joie d'avoir le privilège de donner après avoir reçu si librement. Et, enfin, il se manifeste dans un merveilleux chant final de réjouissance, comme si c'était en présence de notre Seigneur ressuscité, dans l'esprit omniactif du Christ, la Vérité.