Une des croyances entravantes qu'ont parfois les personnes qui cherchent un emploi, ou qui ont la perspective de changer d'occupations, c'est qu'elles devront continuer à faire le même genre de travail qu'elles ont fait jusqu'alors, et pour lequel leur éducation ou leur expérience les a peut-être particulièrement qualifiées. Ce sens de limitation fait généralement supposer une autre croyance plus enracinée, à savoir que les capacités que l'on possède dépendent d'une intelligence toute personnelle, d'une croyance qui implique l'existence d'un entendement indépendant de l'unique Entendement divin, infini, Dieu.
A la page 204 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy dit que “dans la Science on ne peut jamais affirmer que l'homme a un entendement à lui, indépendamment de Dieu, le tout Entendement.” Cette déclaration non équivoque montre que la croyance d'un entendement personnel limité s'oppose formellement aux enseignements de la Science Chrétienne.
Puisque Dieu est Entendement, et que, selon les Écritures, l'homme est l'image et la ressemblance de Dieu, l'homme doit de toute nécessité refléter l'Entendement divin. Par conséquent, l'héritage de l'homme renferme le glorieux privilège de refléter la sagesse du Dieu de toute-connaissance; et la connaissance de Dieu renfermant tout, il s'ensuit que le perfectionnement en tout effort humain légitime, quel qu'il soit, provient de la faculté de refléter, en quelque mesure, la sagesse de l'Entendement infini. La conscience humaine, qui est en voie de s'affranchir de fausses croyances à la limitation, grâce au déroulement de cette vérité, perçoit et utilise dans une mesure les attributs de Dieu, qui renferment l'intelligence et la sagesse.
L'Entendement divin qui sait tout ne connaît aucune limitation; par conséquent, rien de ce qui est nécessaire ne peut faire défaut dans l'idée de l'Entendement, dans la réflexion, l'homme. L'application de ce fait scientifique aux affaires humaines entraîne, entre autres choses nécessaires, l'élimination de l'ambition intéressée. Elle exige des mortels qu'ils ne mettent pas “leur espérance dans les richesses incertaines, mais [qu'ils la placent] en Dieu, qui nous fournit toutes choses en abondance pour que nous puissions en jouir. Recommande-leur de faire du bien, d'être riches en bonnes œuvres.” L'Entendement divin n'offre aucun soutien ni pour l'avarice ni pour l'orgueil; mais la loi éternelle de la Vérité relative à ce qui est juste détruit ces erreurs et d'autres du même genre, et élève le caractère humain. Mrs. Eddy dit à la page 204 de Miscellaneous Writings concernant l'état que produit dans la conscience humaine l'influence purificatrice de l'esprit de Vérité: “Elle développe la capacité individuelle, augmente les activités intellectuelles;” et elle ajoute: “Elle apporte avec elle une prévoyance, une sagesse et un pouvoir merveilleux; elle rend le mobile mortel désintéressé, donne de la fermeté à la résolution et fait réussir les efforts. Grâce à l'acquisition que l'on a faite de la spiritualité, Dieu, le divin Principe de la Science Chrétienne, gouverne littéralement les mobiles, l'ambition et les actes du Scientiste.”
A mesure que l'on fait cette “acquisition de la spiritualité,” les mauvais désirs s'éliminent, et l'activité de l'Entendement divin devient proportionnellement utile et applicable aux affaires humaines. Pour que cette opération puisse avoir lieu, les mortels devront éloigner de leurs pensées les prétentions de la soi-disant sagacité humaine, de la force de volongé et d'autres dépendances matérielles qui y ont eu de la prépondérance, et cet éloignement devra se faire, non pas à moitié mais sans réserve. Chacun doit écouter, comme s'il lui était adressé tout particulièrement, ce conseil du sage: “Confietoi en l'Éternel de tout ton cœur Et ne t'appuie pas sur ta prudence. Pense à lui dans toutes tes entreprises Et il aplanira tes sentiers.” Ceux qui sont timides ou perplexes pourront trouver de l'encouragement dans l'assurance de notre Leader, accompagnée de cet avertissement à la page 260 de Science et Santé: “La Science révèle la possibilité d'accomplir tout bien, et incite les mortels à travailler pour découvrir ce que Dieu a déjà fait; mais mettre en doute notre capacité d'atteindre la bonté à laquelle nous aspirons et de produire des résultats meilleurs et plus élevés, est bien souvent ce qui entrave nos premiers coups d'ailes et entraîne l'insuccès dès le début.”
Le sens de limitation qu'a le genre humain en entreprenant un nouveau travail provient de ce qu'il ignore l'utilité de l'intelligence infinie. Il faut donc trouver le remède dans ce procédé qui dissout l'ignorance et qui établit dans la pensée humaine une réalisation du gouvernement ininterrompu et universel de l'Entendement, de Dieu. Cette loi de Dieu, du bien, est irrésistible; et elle assure le résultat harmonieux de tout effort légitime. Rien ne saurait en obstruer ni en suspendre l'opération.
Le charpentier qui a mis l'utilité de ses outils à l'épreuve et qui a démontré qu'il pouvait s'en servir avec succès pour construire une grange, ne se sentirait pas obligé de se procurer de nouveaux outils avant d'entreprendre la tâche plus importante de construire une demeure; non plus qu'il ne prétendrait que l'habileté qu'il a déjà acquise ne serait pas utile et susceptible de prendre de plus grandes proportions dans le nouveau travail. De même, dans l'usage continu de talents employés pour des mobiles de plus en plus élevés, même dans les affaires journalières, chaque pas mène au suivant dans le développement ordonné. Ce procédé joue son rôle en faisant passer chaque individu par des phases préparatoires successives et en le mettant à même d'écouter le “son doux et subtil” lorsque celui-ci l'appelle à faire le nouveau travail plus élevé.
L'apôtre Paul, pendant tout son ministère chrétien, était sans cesse amené à faire face à de nouvelles situations qui l'obligeaient à insister “en temps et hors de temps,” afin de surmonter les obstacles qui auraient entravé les efforts de celui dont le courage et les capacités étaient basés sur toute autre chose qu'une perception claire de la toute-présence et de la toutepuissance du bien. S'élevant dans la force consciente que lui avait donnée l' “acquisition de la spiritualité,” il refusait fermement de se livrer à la propre condamnation ou aux remords qu'auraient pu lui causer des fautes ou des échecs passés. Les paroles qu'il adressa lui-même aux Philippiens montrent clairement qu'il affrontait résolument, et pourtant avec une vraie humilité, les immenses tâches qu'il avait devant lui. Il dit: “Je ne crois pas avoir encore atteint le but, mais je fais une chose: oubliant ce qui est derrière moi et m'élançant vers ce qui est devant moi, je cours vers le but, pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ.”
Ne se glorifiant pas, désavouant franchement une compréhension complète de la vérité qui se déroulait à lui, saint Paul révèle, en faisant sa déclaration, qu'il connaissait la futilité de se reposer sur des systèmes et des idéals dépassés, qu'il est peu sage de s'embarrasser de “ce qui est derrière” soi, et qu'il faut dépendre de la sagesse et du pouvoir divins. Ceci montre aussi sa perception du grand fait que c'est le mobile et les lumières actuelles, non l'ignorance et les défaites passées, qui mesurent notre désir et notre capacité de démontrer la présence, le pouvoir et l'intelligence de Dieu. Le déroulement constant de cette compréhension attend le chercheur sincère qui se sent encouragé par la promesse que saint Paul fait plus loin: “Dieu vous éclairera aussi là-dessus.”
Les chancelantes étapes humaines de ceux qui sont enchaînés par l'appréhension et la dépréciation de soi-même, lorsqu'ils sont en face du problème d'accomplir fidèlement et honorablement le travail qui est nouveau pour eux, sont activées et fortifiées par l'influence réjouissante de la promesse que Dieu fait à Ses enfants: “Je les conduirai par des sentiers inconnus; je changerai devant eux les ténèbres en lumière et les lieux montueux en plaine.” Cette promesse s'applique à toute circonstance et à toute condition des affaires quotidiennes. Elle établit la certitude que l'Amour divin fournit aux hommes la sagesse et la force qui leur permet de réduire au néant les suggestions de limitation de l'erreur, et de réaliser la compréhensivité absolue et l'éternelle utilité de l'intelligence divine, qui amènent le résultat de tout effort légitime. Et que celui qui est tenté d'écouter l'argument de l'erreur en faveur de l'infériorité se rappelle que dans la Science les bienfaits de l'Amour divin sont donnés avec impartialité.
Tu me feras connaître le chemin de la vie. L'âme est rassasiée de joie en ta présence; Il y a des délices à ta droite pour toujours!— Psaume 16:11.