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Dix bons avocats

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2003


Ce furent deux semaines particulièrement perturbantes, c’est le moins qu’on puisse dire. Il devenait évident que les symptômes dont je souffrais étaient liés au cancer du sein.

Je n’ai pas consulté de médecin pour avoir un diagnostic, parce j’avais constaté que prier m’avait toujours guérie, même dans les circonstances les plus graves. Paralysée par la peur, je me suis d’abord tournée vers Dieu pour retrouver le calme qui me permettrait simplement... de prier.

Un après-midi, j’étais dans mon bureau, à la maison. Je lisais Écrits divers de Mary Baker Eddy. Je lisais les mots, des mots qui me rassuraient, qui avaient même le pouvoir de guérir, mais j’étais en proie à une terreur continuelle. Puis quelque chose de très doux et d’insistant est venu frapper à la porte de ma pensée. C’était comme un faible murmure: « Et si tu te mettais à genoux et commençais à prier? »

J’ai rejeté l’idée et j’ai poursuivi ma lecture, mais elle est revenue: « Et si tu te mettais à genoux pour prier? »

Après avoir résisté encore quelques minutes, j’ai cédé. J’ai refermé le livre, je me suis agenouillée et je me suis mise à prier de tout mon cœur. « Mon Père, aide-moi, ai-je supplié. J’ai l’impression qu’il me faudrait au moins dix bons avocats! »

En général, je ne pense pas en termes d’avocats, mais ce jour-là, c’est ce qui s’imposait à moi. Et j’ai immédiatement reçu ce message d’une grande tendresse: « Je t’ai déjà donné dix bons avocats. » Tandis que ces mots me revenaient sans cesse, j’ai tendu la main pour prendre ma Bible et je suis tombée sur le livre de l’Exode, au chapitre 20. Voici ce que j’ai lu: « Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant: Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. » (20:1, 2)

Je savais que Dieu s’était adressé directement à Moïse et que ces paroles avaient autorité divine. Ce n’était pas juste la promesse d’une libération future, c’était l’assurance que la libération avait déjà eu lieu, quelles que soient les circonstances à venir. Cette chaîne qui me liait à la peur, à la maladie et à la fatalité a commencé à se relâcher. C’était encourageant. Je percevais un peu de la sollicitude divine et je me sentais guidée par Dieu. Dieu nous aime. Il nous a déjà libérés tendrement des ténèbres et de l’esclavage. Dieu a libéré chacun de nous de tout ce qui tendrait à nous empêcher d’être tout naturellement Ses témoins. Chacun des Dix Commandements prend notre défense. Chacun insiste sur notre innocence innée d’enfant bien-aimé de Dieu. Admises et vécues dans la vie quotidienne, ces vérités divines sont à même de contrer toutes les terreurs de l’existence mortelle

Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Dieu est le seul Dieu. Rien ne peut Le remplacer, prétendre être Dieu, L’éclipser ou Le menacer. Je me rendais compte que, dans mon cas, les « autres dieux » étaient la peur, la maladie et la mort. Or, dans la totalité ou l’unicité de Dieu, il était impossible qu’il y ait un autre pouvoir qu’on appellerait la maladie ni un autre pouvoir qu’on appellerait la mort. Dieu est la Vie et la Vie est le bien toujours présent. Tout bien. J’ai compris que la maladie était un imposteur, se faisait passer pour un dieu qu’on doit adorer et qu’elle ébranlait la foi dans le seul et unique Dieu. J’ai vu qu’il m’était impossible de partager mon allégeance à Dieu avec « d’autres dieux ». Pour moi, c’était devenu une question de fidélité.

Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point... Je ne suis pas un créateur, me suis-je dit. C’est Dieu qui est le Créateur. Ce Commandement m’expliquait clairement que Dieu a créé tout ce qui existe et que cette création est complète. « Taillé » peut signifier gravé, fixé de façon indélébile dans la mémoire. Grâce à ce Commandement, j’ai été capable de rejeter de fausses impressions produites par l’imagination, la peur ou par les médias ou bien encore déduites de conversations que j’avais entendues. Les enfants de Dieu ne sont pas les victimes impuissantes d’un mal aveugle et cruel. En tant que manifestation directe de l’Entendement divin, je ne pouvais être impressionnée que par le bien qui vient de l’Entendement. Cela voulait dire que tout en étant émerveillée par l’amour et la bonté de Dieu, je n’avais pas besoin d’être impressionnée par l’opposé de Dieu qu’on appelle le mal. Je pouvais me réjouir de la création divine. Ce qu’Il a créé est toujours bon. La maladie est dissemblable à Dieu, et la peur n’avait pas le pouvoir de me forcer à me « prosterner » devant de fausses images de maladie et de mort ni à les servir en croyant à leur réalité, en les laissant se développer dans ma pensée ou me dicter mon comportement. J’étais libre de choisir d’adorer le seul Amour, en faisant preuve d’une fidélité sans peur et en faisant confiance à Dieu qui prendrait soin de moi, et serait mon médecin.

Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain; car l’Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain. Qu’est-ce que le nom de Dieu? J’ai réfléchi en profondeur aux synonymes, ou noms, de Dieu que j’avais trouvés dans la Bible et dans Science et Santé au long des années. La Vie, la Vérité et l’Amour étaient des noms pour Dieu. Nous exprimons la Vie en vivant, la Vérité en étant intègres, l’Amour en éprouvant de l’affection. L’Ame était encore un autre nom pour Dieu, auquel nous rendons témoignage dans la bonté et la beauté. Dieu est l’Esprit, ce qui veut dire que nous sommes spirituels et pleins d’énergie.

Dieu est l’Entendement, exprimé par le calme et la sagesse. La sagesse divine nous assure que, puisque Dieu est tout-puissant et qu’Il sait tout, il n’existe aucun autre pouvoir que Lui et rien d’autre à connaître que le bien. Dieu est le Principe, et ce Principe est exprimé par la perfection et l’ordre divins. Le désordre et le chaos de la maladie ne viennent pas de Dieu. Le profond désir que j’éprouvais de ne pas prendre le nom du Seigneur en vain m’a aidée à comprendre que le nom de cancer ou le nom de toute autre maladie était forcément un mensonge au sujet de Dieu, une tentative de Lui prendre Son nom ou de déformer la nature divine. Le nom de Dieu, la nature du bien, est présent et permanent.

Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. [...] Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour: c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.  Chaque journée appartient à Dieu. Chaque journée est remplie par l’activité de Dieu, donc il n’y a pas de jour où le mal commence ou règne. Il n’y a pas de jour consacré à la maladie et au désarroi. Il n’y a pas de point de départ pour le mal. Chaque jour est saint, céleste. La maladie n’a pas de « date d’emménagement », elle n’a ni commencement ni origine. Ce Commandement reconfirme le pouvoir créateur de Dieu. Il a tout créé. Il n’y a rien de plus à créer ou à développer. La création de Dieu est complète, achevée et bénie.

Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. Dieu est le Père-Mère de tout ce qui existe, le Père-Mère divin. Rien de ce que Dieu a créé, aucun de Ses enfants n’est appelé maladie. Les idées de Dieu sont pures et bonnes, et elles ont la vie éternelle que Dieu leur donne. C’est là notre héritage, le « pays » que nous possédons. Honorer la Vie divine nous donne la vie éternelle, et c’est le don que Dieu fait à tous.

Chacun des Dix Commandements insiste sur notre innocence innée d’enfant bien-aimé de Dieu.

Tu ne tueras point. Le bonheur et l’existence donnés par Dieu ne peuvent être tués ni étouffés par la peur ou la menace de la maladie. Le Christ, la prise de conscience de Dieu, de la présence du bien, ne peut être éliminé. Dieu, l’Esprit, nous anime et nous donne la vitalité, la santé. Nous ne sommes pas séparés de Dieu, que ce soit de manière soudaine ou graduelle. Son intention est que nous vivions, que nous exprimions activement la Vie, ici et maintenant. Un psaume nous aide à nous souvenir de ce fait: « Je ne mourrai pas, je vivrai, et je raconterai les œuvres de l’Éternel. » (Ps. 118:17)

Tu ne commettras point d’adultère. Les croyances à l’inévitabilité de la maladie et de la mort n’ont pas le pouvoir de s’infiltrer pour contaminer la création pure de Dieu. Il est essentiel de défendre notre pensée contre les influences mortelles, porteuses de maladie, en la gardant en harmonie avec la bonté, avec Dieu. Nous avons le droit divin de refuser l’entrée au mal qui cherche à envahir notre pensée. Ce droit est protégé par la prière. Lorsque nous demandons à Dieu comment nous allons, la réponse qui nous vient est la douce assurance que nous sommes Son enfant bien-aimé. Nous sommes en parfaite santé et en sécurité. Nous ne souffrons ni ne causons la souffrance. Nous ne sommes pas exagérément sensibles, fragiles, insensibles ni durs. Nous sommes semblables à Dieu. L’équilibre, la gentillesse, le calme spirituel et la sérénité nous caractérisent. En tant qu’êtres spirituels, nous ne sommes pas définis par la matière et ses divers états. Les femmes ne sont pas sans défense, vulnérables ni faibles. Filles de Dieu, elles sont fortes, divinement protégées, capables de s’armer de la vérité spirituelle grâce à une communion profonde et confiante avec la conscience divine.

Tu ne déroberas point. Rien de ce que Dieu nous a donné ne peut nous être repris. Les biens qui nous viennent de Dieu sont la vie, le bonheur, la liberté, la paix et un sentiment de bien-être, le sentiment d'être bien. Je me suis dit qu'il était impossible que je sois dépouillée de mon innocence, de la vision semblable à celle du Christ de ma coexistence sûre avec Dieu, protégée par l'Amour divin et toujours présent. J'ai vu que ma confiance en Dieu, qui est ma perception, ma substance et l'origine de mon état, constitue un bien permanent.

Tu ne porteras point de faux témoignages contre ton prochain. Chaque enfant de Dieu a le droit de revendiquer son immunité contre les croyances cruelles. Les femmes, qui sont les filles de Dieu, ne sont pas victimes de la calomnie. De même, les fils de Dieu méritent d'être vus comme étant semblables à Dieu et libres de traits de caractère et d'actes qui les enchaînent. Les fils de Dieu sont doux et pacifiques. Croire que quiconque, dans la création de Dieu, puisse causer la souffrance ou souffrir, reviendrait à désobéir à ce Commandement. Chacun est en sécurité, entouré de la sollicitude divine et réceptif aux pensées et aux directives de Dieu. Éprouver une réelle affection envers mon prochain équivaut à voir en mon prochain l'enfant chéri et parfait de Dieu, à porter spirituellement un témoignage exact.

Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain. Il n'existe aucune tendance à convoiter lorsque nous comprenons spirituellement que nous disposons de tout le bien maintenant, et que personne ne peut posséder la substance d'un bien qu'un autre n'a pas, y compris la santé. Il est impossible qu'une personne connaisse la sérénité et pas une autre, qu'une personne connaisse la joie ou jouisse d'une conscience claire et pas une autre, etc. La bonté de Dieu s'étend librement à tous. Il n'existe pas d'êtres démunis dans le royaume de Dieu, et c'est là que nous vivons, maintenant.

C'était là la conclusion de ma prière. J'ai regardé la pendule. Je priais depuis un peu plus d'une heure. Et pourtant tout avait changé. Dieu avait œuvré en moi et m'avait convaincue. Je n'avais plus peur. La menace physique n'avait plus aucune importance à mes yeux. Les lois de Dieu avaient pris vie dans ma pensée et m'avaient secourue. Dix bons avocats avaient plaidé en ma faveur et ils avaient obtenu ma libération.

Au bout de quelques jours, les symptômes ont complètement disparu et ne sont pas revenus. Depuis ce temps, la transformation qui s'est effectuée dans ma pensée ne me quitte pas. J'ai été touchée par une présence divine toute aimante qui s'est clairement exprimée et qui ne m'abandonne jamais. Ce que j'aime au sujet de ce que j'ai vécu là, c'est que cette expérience n'est pas seulement la mienne, mais qu'elle appartient à chacun, selon les lois de Dieu. Chacun de nous dispose de dix excellents avocats qui plaident en notre faveur, constamment.

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