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« Tais-toi... ça suffit ! »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1999


C'est ce que ma fille, alors âgée de trois ans, criait à notre chien, très remuant et très affectueux. Notre chien aimait toujours être exactement là où nous étions. Quand ce n'était pas possible, nous le laissions à l'extérieur d'une grande porte vitrée. De cette façon, il nous voyait tout de même. Mais très souvent, il trouvait qu'il n'était pas assez près ! Alors il se mettait à aboyer, à aboyer, à aboyer, sans s'arrêter. Cette fois-là, même pour notre petite fille, la limite avait été dépassée. Elle courut jusqu'à la porte coulissante, l'ouvrit de toutes ses forces et cria: « Tais-toi ! » Puis elle ajouta avec beaucoup de fermeté: « Ça suffit ! »

C'est exactement ce qu'il faut faire avec les grands problèmes qui nous font peur. Parfois, les problèmes hurlent dans nos oreilles, comme ce chien qui n'arrêtait pas d'aboyer. Ils crient si fort qu'il est difficile d'entendre la voix douce, mais puissante, de Dieu qui nous dit ce qui se passe vraiment, qui nous dit que tout va bien, qu'il est Amour et qu'il prend soin de nous.

Dans le livre des Psaumes, nous lisons: « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu. » (46:10) Nous avons besoin de claquer la porte pour ne pas laisser entrer les pensées bruyantes, et entendre ainsi ce que Dieu nous dit. Jésus-Christ nous montra comment. Il déclara: « ... quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matth. 6:6)

Tu as peut-être ta propre chambre ou bien une cachette secrète dans la maison ou le jardin. Si c'est le cas, tu sais donc ce qu'on ressent quand on va se cacher dans son lieu secret et qu'on est tout seul, au calme. C'est chouette d'avoir un endroit bien à soi. Mais nous n'avons pas vraiment besoin d'une chambre spéciale pour être tranquilles, parce que nous avons tous la chambre de notre propre pensée. Tu peux tout le temps entrer dans cette chambre et fermer la porte, même si tu es dans une cour de récréation bruyante, sur un terrain de football ou au milieu d'une piscine pleine de gens.

Science et Santé nous explique: « Pour bien prier, il nous faut entrer dans la chambre et en fermer la porte. » (p. 15) Nous nous calmons quand nous fermons la porte au nez des pensées remplies de crainte, troublées ou indisciplinées et écoutons les pensées qui viennent de Dieu.

Les pensées de Dieu sont douces, calmes, simples, puissantes. Elles sont toujours bonnes et pures. Il n'y a pas de crainte dans les pensées de Dieu (ce sont toujours des pensées d'amour). La Bible nous dit: « ... L'amour parfait bannit la crainte. » (I Jean 4:18) Les pensées parfaites et aimantes de Dieu effacent les pensées de crainte comme une bougie dissipe l'obscurité.

Très souvent, dans la Bible, les gens ont dû retrouver leur calme face à des problèmes énormes et effrayants. Je suis sûre que tu as entendu parler de David et Goliath. (Voir I Samuel, chap. 17.) Goliath était un géant par rapport à David et ses amis. Les paroles de Goliath étaient des paroles de géant: fracassantes, angoissantes, menaçantes. Il était couvert, de la tête aux pieds, d'une armure géante (la meilleure, toute neuve et étincelante). Goliath attirait l'attention de tous, parce qu'il était si grand, si bruyant et si effrayant.

David n'était qu'un jeune berger. Il n'avait jamais porté d'armure, et il ne voulait pas en porter. Il semblait bien que Goliath avait tous les avantages. Il avait la taille, l'expérience, le meilleur équipement et l'attention des gens. Mais David écoutait Dieu. Il n'avait pas oublié la façon dont Dieu avait toujours pris soin de lui. (Avec l'aide de Dieu, David était parvenu à protéger ses moutons contre le lion et l'ours.) Il était aussi rempli de compréhension et de confiance, de courage et de foi. Ces idées étaient dans la chambre de sa pensée, donc il se sentait protégé et fort. Il n'a pas eu peur lorsqu'il a pris sa fronde et cinq petites pierres, puis lorsqu'il a couru à la rencontre de Goliath.

La première petite pierre qu'a lancée David frappa Goliath au front (probablement l'un des seuls endroits de son corps qui ne soit pas couvert par l'armure), et Goliath s'est écroulé. Toute cette énorme peur s'est envolée aussi vite qu'un ballon qui éclate. Elle n'avait en réalité aucun pouvoir, aucune force, aucune autorité, parce qu'elle n'avait en elle ni Dieu ni le bien. Nous sommes capables de calmer notre pensée pour nous débarrasser de peurs aussi grandes que Goliath, tout comme David l'a fait.

Un jour, quand j'étais petite, c'est exactement ce que ma famille a dû faire. Nous avions une adorable petite chatte. Elle était toute jeune, âgée de seulement huit semaines. Elle ressemblait à une petite boule de fourrure et son miaulement s'entendait à peine.

Un dimanche, nous l'avons placée dans la cave avant d'aller à l'église. Lorsque nous sommes revenus, ses miaulements s'entendaient de loin. Elle était allée explorer le matériel de pêche de mon père, parce qu'il sentait le poisson. Et les chats aiment beaucoup le poisson ! Le petit hameçon d'une canne à pêche avait traversé sa joue de telle façon que la pointe se trouvait à l'intérieur.

Nous nous sommes tous assis sur les marches et nous nous sommes mis à prier. Entrer dans la chambre de notre pensée et nous tourner vers Dieu nous a aidés à ressentir la présence de l'Amour, l'Amour parfait qui bannit la crainte. Nous avons senti l'amour de Dieu si proche de nous qu'il n'y avait pas de place pour la peur. Notre petite chatte a dû aussi ressentir cet amour. Alors qu'avant elle avait si peur au point que nous ne pouvions pas la faire tenir tranquille, elle s'était calmée et ne criait plus, elle restait immobile sur les genoux de maman.

Elle n'a rien dit quand papa, a l'aide de petites pinces, a coupé le bout de l'hameçon à l'extérieur de la joue puis a retiré doucement l'autre bout qui se trouvait à l'intérieur. Ensuite, nous lui avons donné du lait chaud, elle a fait entendre des ronrons sonores et s'est endormie. Plus tard, nous avons remarqué qu'il n'y avait aucune marque sur sa joue. C'était comme si rien ne s'était passé. Nous n'avons pas oublié cet incident, parce que nous avons ressenti si fort la présence de Dieu et de Son amour qui chasse complètement la peur.

Cet Amour est toujours avec nous. Nous pouvons le trouver et le ressentir même aux moments les plus effrayants. Quand nous sentons cet Amour, la peur disparaît.

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