Maria Aimait Beaucoup son travail au magasin de musique. Il y avait toujours du monde, et elle aimait la musique, surtout le rap et les blues. Les autres vendeurs étaient pour la plupart des étudiants comme elle, qui poursuivaient leurs études tout en travaillant à temps partiel.
Un matin, en arrivant au magasin, Maria vit tout de suite que quelque chose n’allait pas. Le gérant l’appela dans son bureau avec deux autres vendeuses de sa section. Très en colère, il leur dit qu’une somme considérable avait disparu de leur caisse et que, de toute évidence, l’une d’elles était responsable. Toutes trois clamèrent leur innocence, mais cela n’arrangea rien et le gérant leur annonça qu’elles seraient probablement licenciées pour avoir volé.
Maria fréquentait l’école du dimanche de la Science Chrétienne depuis plusieurs années, et elle savait que la meilleure chose à faire était d’avoir recours à Dieu. Elle téléphona à sa mère, qui lui suggéra de demander à une praticienne de la soutenir par ses prières. Les praticiens de la Science Chrétienne sont des personnes qui consacrent tout leur temps à en aider d’autres à trouver des solutions spirituelles à leurs problèmes, quels qu’ils soient. La praticienne leur rappela un verset du livre de Matthieu, dans la Bible, où Christ Jésus dit: « Ne les craignez donc point; car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. » Matth. 10:26.
La praticienne accepta de prier avec elles. Maria se sentit plus convaincue: rien de ce qui devait être connu à propos de cette disparition d’argent ne pouvait rester caché. Dieu est la Vérité, la source de toute sagesse et de tout discernement. Il gouverne Son univers spirituel avec justice, et aucune personne ni aucune circonstance ne peut défier le gouvernement de Dieu. Maria comprenait mieux que Dieu aimait tous ceux qui étaient concernés, et qu’Il indiquerait aux responsables du magasin comment agir avec justice.
Le lendemain, la situation semblait s’être quelque peu éclaircie. Le gérant leur dit qu’elles ne seraient pas licenciées, mais que le tiers de l’argent manquant serait déduit de la paye de chacune. Cette solution semblait tout à fait injuste à Maria. Cela voulait dire qu’elle ne pourrait pas s’acheter le manteau dont elle avait besoin. Et elle se demanda si elle n’allait pas chercher un autre travail. Mais la praticienne lui rappela que c’est la prière qui allait apporter une solution définitive à ce problème, qu’elle garde cet emploi ou qu’elle le quitte. Elle attira l’attention de Maria sur un passage de Science et Santé, le livre d’étude de la Science Chrétienne, où l’auteur, Mary Baker Eddy, écrit: « Tout est sous l’empire du seul Entendement, savoir Dieu. » Science et Santé, p. 544.
Avec calme, Maria pria pour comprendre qu’en vérité, dans Sa création, Dieu gouverne tout. Il veille avec amour sur chacun de Ses enfants. Lorsque nous comprenons vraiment que nous sommes gouvernés par cet Entendement unique, Dieu, nous ne pouvons être trompés, parce que Dieu nous donne, à nous, Ses enfants, l’intelligence et la compréhension dont nous avons besoin. Maria estima pouvoir faire confiance à Dieu jusqu’au bout. Elle dut persévérer dans sa prière, car l’argent fut déduit de la paye des trois jeunes filles, et les semaines s’écoulèrent sans que rien ne se passe. Puis, un jour, plusieurs mois plus tard, on découvrit la personne qui avait volé, et elle rendit l’argent. La somme qui avait été retenue sur le salaire de Maria et de ses collègues leur fut restituée, et Maria reçut en plus une augmentation.
Maria travaille toujours au magasin de musique, et elle est heureuse de ce que lui a appris cet incident. Il semblait bien qu’une injustice ait été commise mais, en fin de compte, c’est la ferme affirmation du fait spirituel que l’homme, tel que Dieu l’a créé, est innocent, qui a gagné. Maria savait désormais qu’elle pouvait être certaine que Dieu, qui sait tout et qui est tout amour, ne laissera jamais souffrir Ses enfants. Il gouverne la création avec justice. Maria était heureuse d’avoir persévéré dans la prière, même si cela avait demandé beaucoup d’efforts.