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Les enfants: une bénédiction sans mélange

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1993


Les Enfants En bas âge représentent-ils un fardeau ? C’est, du moins, ce que laisseraient supposer tant de conversations entre parents entendues aux abords des terrains de jeux, dans les réunions de famille, à la sortie des maternelles, même si ces parents aiment tendrement leurs enfants et ont peut-être attendu leur naissance avec impatience.

Notre premier enfant avait un an à la naissance du second. Quatre mois plus tard, j’ai commencé un nouveau travail à plein temps. Mon mari s’occupait énormément des enfants quand il était à la maison, mais son travail l’obligeait souvent à s’absenter pendant une ou deux semaines. Grands-parents, oncles et tantes se seraient fait un plaisir de nous aider, s’ils n’avaient pas habité à des milliers de kilomètres de chez nous. Par moments, j’avais l’impression d’avoir bien trop de choses à faire, et je n’en voyais pas la fin, du moins, pas dans un avenir proche.

Je n’avais pas beaucoup de temps pour lire, mais j’en avais pour prier, lorsque je faisais la vaisselle, pliais le linge, conduisais pour me rendre à mon travail, berçais les enfants, leur donnais le biberon ou jouais avec eux.

Il me fallait fournir un effort conscient, surtout quand mon mari était absent, pour ne pas m’appesantir outre mesure sur le fait que j’étais surchargée de travail, apparemment seule et sans personne pour m’aider. Je m’appuyais à maintes reprises sur l’étude et la prière spirituelles que mon mari et moi avions consacrées aux enfants lorsque nous les attendions. En priant pour le bébé, je me suis rendu compte que les enseignements de la Bible, que je connaissais depuis l’enfance, prenaient plus de relief. Je méditais, comme jamais auparavant, les paroles de Christ Jésus expliquant que l’homme est en réalité l’enfant de Dieu, l’Esprit. Le concept humain de l’homme est bien différent de cette description biblique. L’enfant de Dieu n’est pas un être éphémère, il n’est ni un adorable petit mortel ni un mortel pesant et exigeant, mais il est entièrement spirituel, l’expression sans âge d’un Père qui est l’Esprit divin.

J’aurais pu m’interroger, avant d’avoir des enfants, sur la portée pratique de ce merveilleux concept de l’homme dans une famille qui semblait surtout préoccupée par des problèmes de biberon, de couches et de sommeil. Elle est pourtant bien réelle. Ce concept spirituel de l’homme a bien des fois éclairé nos journées — et nos nuits — et leur a donné un sens. J’ai constaté, par exemple, que lorsque je m’efforçais d’être davantage consciente du fait que ces enfants étaient les enfants de Dieu, j’étais beaucoup plus certaine de pouvoir faire tout ce qui leur était nécessaire. Je me suis aperçue que, pour me sentir fraîche et dispose, j’avais besoin de bien moins de sommeil que je ne le croyais. J’ai découvert en moi des réserves de patience ainsi que la faculté de prendre les choses avec bonne humeur, qualités dont je n’avais pas soupçonné la présence, et qui ont été très utiles lorsque les deux enfants avaient besoin d’être changés, nourris ou bercés en même temps.

Au début, il ne paraissait pas possible de trouver une aide extérieure adéquate, lorsque mon mari partait en voyage pour son travail. Nous avions en vain examiné toutes les possibilités. Mais, grâce à nos prières et à celles d’une praticienne de la Science Chrétienne, nous avons trouvé l’aide nécessaire à chaque étape. Notre organisation semblait parfois compliquée, mais nous avons compris que, même si cela n’était pas orthodoxe, la façon dont nous nous sommes occupés de nos tout petits et les personnes qui sont venues nous aider convenaient parfaitement à chaque besoin précis des enfants.

Je ne voudrais pas donner l’impression d’être une sorte de « superwoman », une de ces femmes légendaires du XXe siècle, capables de faire des millions de choses comme si de rien n’était. En fait, avant d’avoir les enfants, je faisais plutôt en sorte que ma vie soit bien réglée et la plus simple possible. Je ne veux pas non plus donner l’impression que tout a été facile et radieux. Il m’a fallu bien souvent me discipliner pour avoir des pensées spirituelles et m’abstenir de faire de vaines suppositions en me disant des choses comme: « Les choses iront mieux quand les enfants seront plus indépendants », ou bien: « Si seulement ma mère habitait plus près ! »

Quelques-unes des premières guérisons concernant les enfants nous ont particulièrement aidés à voir les choses sous leur vrai jour. L’efficacité absolue du recours à la prière pour la guérison de chacun nous devenait de plus en plus évidente. Une grosseur, longtemps visible sur le visage de l’un des enfants, a disparu. Un problème d’audition a été guéri. Ces deux guérisons datent d’il y a quatre ans.

Ni mon mari ni moi n’avons eu le sentiment de mettre notre vie entre parenthèses. Bien au contraire ! Bien sûr, il nous a fallu renoncer à certaines de nos activités de détente (pour ne pas dire plus), mais l’occasion nous a été donnée tout naturellement de faire certaines choses qui nous attiraient depuis longtemps. Par exemple, depuis des années je désirais écrire pour les périodiques de la Science Chrétienne, sans jamais en avoir le temps... jusqu’à ce que j’aie des enfants en bas âge !

Dernièrement, un soir où un ami est venu dîner à la maison, j’ai tenu quelques propos désabusés sur l’immense travail que donnent de jeunes enfants. C’est du travail, bien sûr, car il faut beaucoup s’occuper d’eux. Mais, une fois notre ami parti, mon mari m’a fait remarquer que j’avais donné l’impression que nos enfants, qui ne sont pas encore scolarisés, représentaient un lourd fardeau. Ce n’est absolument pas le cas. Ils ont été une source de bénédictions de bien des façons. Cependant, le fait même d’avoir dit quelque chose qui ne correspondait pas du tout à la réalité telle que je l’avais vécue ni à mes sentiments m’a fait voir à quel point est courante cette idée que les enfants sont un fardeau.

De même qu’on juge tel film extraordinaire, parce que tout le monde le dit (et lorsqu’on le revoit plus tard, on constate parfois qu’il n’était pas si intéressant que cela), j’avais, moi aussi, repris à mon compte l’opinion courante que les enfants peuvent constituer une charge. En comprenant que Dieu nous donne le devoir et la faculté de penser par nous-mêmes, nous pouvons nous libérer des idées reçues pour discerner plus nettement que Dieu gouverne notre vie et pourvoit à nos besoins. Après tout, la conviction que les enfants représentent un fardeau ne découle-t-elle pas souvent de la croyance générale que le fait de s’occuper journellement d’autrui, de façon désintéressée, nous empêche d’être joyeux, épanouis et nous prive d’une vie intéressante ? La Bible, à travers tous ses messages, dit précisément le contraire. En réalité, c’est en rendant des services désintéressés à nos semblables, y compris nos enfants, qu’on trouve la joie et le progrès véritables.

En effet, les actes désintéressés reflètent l’Amour divin qui est à la base de tout être réel. Aussi n’est-il pas étonnant que tant de personnes estiment avoir véritablement « découvert la vie » lorsqu’elles se sont mises à rendre service aux autres.

J’aimerais ajouter un point que j’ai trouvé extrêmement précieux en élevant mes enfants, notamment lorsqu’une guérison physique s’avérait nécessaire. Je veux parler de la prière pour soi-même; la prière quotidienne qui corrige de façon spécifique la tendance à se voir et à voir les autres d’une manière différente de celle dont Dieu, l’Amour divin, voit Ses enfants. Il peut sembler paradoxal qu’en priant pour soi, on contribue avec autant d’efficacité à la guérison et au bien-être de ses enfants. Pourtant, cela n’a rien de si étonnant, même du point de vue des nouvelles découvertes de la médecine classique, puisque les médecins, et pas seulement ceux qui sont en marge des théories médicales, mais aussi les mandarins de la médecine, soulignent le rôle essentiel que joue la pensée du patient en accélérant ou retardant la guérison. De plus, dans le cas des enfants, certains pédiatres et certaines infirmières ont observé que l’attitude des parents constitue un facteur important pour la guérison.

Dans ses écrits, Mary Baker Eddy parle du rôle essentiel de la pensée des parents qui prient pour leurs enfants. (Voir, par exemple, Science et Santé, p. 412 – 413.) Pour ceux qui ne connaissent pas la Science Chrétienne, l’accent qu’elle met sur la prière et la pensée des parents dans la guérison des enfants peut sembler être un fardeau supplémentaire en matière d’éducation. Certains demandent même: « Cela n’entraîne-t-il pas une terrible responsabilité pour les parents à l’égard du bien-être de leurs enfants ? » Les enfants constituent certes une grande responsabilité, nul ne peut l’ignorer. Mais je ne peux répondre qu’en m’appuyant sur ma propre expérience. Les prières que nous avons faites pour nos enfants, ainsi que les guérisons qui se sont ensuivies, nous ont donné quelques-unes de nos plus grandes joies, et sont une des plus grandes bénédictions qui viennent avec les enfants.

La Science Chrétienne fait écho à ce conseil de Christ Jésus: « Ne crains pas. »  Luc 8:50. Ce conseil réconfortant prouve qu’il n’est ni irrationnel ni impossible de ne pas craindre lorsque l’état d’un enfant nécessite une guérison, et que ce n’est pas non plus faire preuve de négligence. L’un des effets les plus naturels et les plus immédiats de la prière, c’est de nous tranquilliser et de dissiper la crainte. L’Amour divin (et la certitude de la sollicitude et de l’omnipotence d’un Dieu sur qui on peut compter) est le pouvoir qui chasse à la fois la crainte et produit la guérison. Cet Amour est notre véritable Créateur à tous, le Père-Mère qui est à l’origine de la vie sans naissance ni mort de l’homme et qui gouverne cette vie.

Je me souviens nettement d’un incident survenu il y a un an, quand, un matin, un de mes enfants s’est réveillé en proie à une vive douleur. Il était incapable de bouger la tête normalement. Me libérant de l’emprise de la peur pour me tourner vers Dieu dans une totale humilité, j’ai ressenti presque immédiatement Son immense amour pour cet enfant et pour moi. Je me rappelle avoir marché en tenant l’enfant dans mes bras: je regardais, par la fenêtre, le petit bois, derrière la maison, j’apercevais les premiers rayons de soleil du matin à travers les feuilles et je ressentais une joie sereine dans cette aube magnifique; j’étais profondément convaincue que l’enfant ne pouvait jamais être séparé de l’amour de Dieu. Je savais qu’il serait rapidement libéré de toute sensation pénible. La douleur a disparu et, dans l’heure même, il était prêt à aller au jardin d’enfants.

Même si nous avons eu de belles guérisons dans notre famille depuis lors, l’enfant a fait allusion, à plusieurs reprises, à « l’époque où [s]on cou a été guéri ». C’est comme si, lorsqu’il voit ses camarades s’appuyer sur la médecine, le souvenir de cette guérison lui rappelait le lien qui l’unit à Dieu et lui donnait la certitude que le pouvoir curatif de Dieu agit en faveur de tous ceux qui aspirent à ressentir ses bienfaits.

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