« La première étude du genre portant sur l’évolution de [200] enfants... a révélé que ceux qui sont issus d’un milieu très perturbé ont quand même plus d’une chance sur deux de s’en sortir. Commencée en 1995 sur une île rurale de l’archipel d’Hawaï, l’enquête fut l’une des premières à fournir la preuve que certains enfants ont suffisamment de ressort pour survivre aux circonstances les plus chaotiques...
« Suivant l’évolution des sujets depuis la petite enfance jusqu’à l’adolescence, les chercheurs ont découvert que... [un tiers] d’entre eux semblaient s’épanouir malgré les circonstances. Ils travaillaient bien à l’école, étaient appréciés de leurs camarades et de leurs maîtres et, vers la fin de l’adolescence, ils avaient de fortes chances de poursuivre des études supérieures et de réussir dans la vie...
«... Au cours de leur petite enfance, il y avait toujours eu au moins une personne, une tante ou un oncle à défaut des parents, un grand-père ou une grand-mère, un frère ou une sœur plus âgés, qui les aimaient et les acceptaient sans réserve. En grandissant, ces enfants continuaient de s’attirer les bonnes grâces de mentors ou de parents de substitution — des baby-sitters, des amis, souvent des professeurs — qui les incitaient à donner le meilleur d’eux-mêmes...
« L’étude montrait que les enfants dépourvus de ressort connaissaient de sérieux problèmes, dans leur développement, vers l’âge de 10 ans...
« Mais, revenus récemment sur l’île pour savoir ce qu’il était advenu de ces jeunes ayant dépassé le cap de la trentaine, [les chercheurs] se sont aperçus que, tout en continuant d’être moins favorisés que leurs camarades sur le plan des revenus et de la réussite sociale, la majorité d’entre eux avaient surmonté leurs problèmes au cours de l’adolescence. Les chercheurs ont pu mettre en évidence certains points communs qui ont contribué à leur réussite...
« Dans leur prime adolescence, la plupart de ces jeunes [ayant surmonté leurs difficultés] avaient noué des liens de confiance avec un père ou une mère de substitution qui les assurait de son soutien. Très souvent, leurs tuteurs les encourageaient à profiter d’une “deuxième chance”.»
Reproduit avec l’autorisation du Boston Globe.
