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Quelques aspects du traitement par la Science Chrétienne

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1993


Pourquoi La Guérison par la prière est-elle si importante aux yeux des Scientistes Chrétiens ? Pour la raison même qui la rendit importante aux yeux de Christ Jésus. La guérison donne la preuve tangible de l’autorité divine de la Science qui la rend possible. Elle démontre le pouvoir que possède la Vérité divine d’éliminer de l’existence humaine tout ce qui est dissemblable à Dieu, le bien infini.

La Science Chrétienne nous apprend que la prière constitue le moyen d’élever notre pensée jusqu’à Dieu. La prière nous permet de démontrer l’unité constante de l’homme avec Dieu et de voir se manifester Sa tendre sollicitude. La prière est souvent considérée être une simple requête, mais la prière efficace comporte une sorte de raisonnement spirituel, fondé sur des prémisses qui sont éternellement vraies: la perfection de Dieu et la perfection de Sa création. Les Scientistes Chrétiens ont constaté que Dieu gouverne tout ce qui est réel, par des lois immuables et sûres dont l’effet est infaillible. L’opération de ces lois spirituelles constitue la Science divine.

Quand un Scientiste Chrétien fonde sa prière sur la Science divine, il utilise ce qu’il comprend des lois de Dieu et de la façon dont elles opèrent pour éliminer la manifestation de la maladie et du péché. Nous utilisons souvent l’expression traitement par la Science Chrétienne lorsque la prière vise la guérison. Le traitement s’appuie sur la révélation divine de l’être spirituel pour corriger ce qui a besoin d’être guéri.

Comment donner pareil traitement ? Il n’existe pas de réponse unique et il ne s’agit pas de suivre une recette. Avant toute chose, le traitement efficace des maux du genre humain exige la ferme conviction que l’homme spirituel ne fait à jamais qu’un avec Dieu et que notre tendre Père-Mère veille sans faillir sur tous Ses enfants. Il faut comprendre que l’homme n’est pas matériel, mais spirituel, et que Dieu maintient éternellement l’homme à Son image et à Sa ressemblance.

Cet article n’envisage pas d’étudier à fond les éléments essentiels d’un traitement spirituel efficace, ou prière scientifique. Le mieux pour cela est de se reporter à la Bible et aux œuvres de Mary Baker Eddy. Mais, quelle que soit la façon dont on aborde la prière, tout traitement efficace comporte certains éléments fondamentaux. Je me propose d’en examiner deux.

Premièrement, il faut bien comprendre que Dieu est le Principe divin, la seule origine, la seule cause et le seul Créateur de tout ce qui est réel. Chaque élément réel de l’homme, reflet spirituel de Dieu, a forcément son origine en Dieu et exprime l’opération du principe divin.

Deuxièmement, il nous faut être persuadés que tout état de l’homme dont la cause ne peut être attribuée à Dieu est un mensonge: ce n’est pas plus vrai de l’homme que de Dieu.

La Science Chrétienne explique que, pour comprendre la Science divine de la Vérité, il faut reconnaître que Dieu, l’Esprit, est infini et inclut tout ce qui est réel dans Son infinitude. Rien n’existe vraiment en dehors de l’Esprit qui embrasse tout, sinon, Dieu ne serait pas infini. Puisque Dieu inclut tout, aucune cause ne peut opérer en dehors de Lui.

C’est là le point de départ du traitement par la Science chrétienne. Mary Baker Eddy le souligne ainsi: « Pour saisir la réalité et l’ordre de l’être dans sa Science, il vous faut commencer par considérer Dieu comme le Principe divin de tout ce qui existe réellement. » Science et Santé, p. 275. Principe est un synonyme de Dieu et Le désigne comme le seul auteur, la seule source, la seule cause, le seul Créateur de tout ce qui existe réellement. Tout ce qui peut donc s’assimiler à l’homme représente le Principe divin et son ordre, son harmonie, sa perfection. Rien ne saurait se produire ni se développer en l’homme qui ne soit l’effet de cette grande et unique cause. L’homme est le témoin éternel du fait que Dieu est bon et ne génère que ce qui est bon et bien.

On doit donc en conclure que la maladie, le mauvais fonctionnement, la destruction et toute autre forme de mal n’ont pas de réalité en l’homme. Si cela semble se manifester chez quelqu’un, il s’agit d’un mensonge énoncé à propos de cette personne. Il est en effet impossible à l’homme, ressemblance parfaite de Dieu, de se trouver dans un état qui ne reflète pas l’opération du Principe divin. Bien compris et acceptés avec conviction, ces faits détruisent le mensonge qui semble si réel.

Je suis passé par une épreuve qui montre comment le traitement par la Science Chrétienne efface ce qu’on attribue à tort à l’homme. Un jour, ma sœur m’annonça, un peu gênée, qu’une rumeur circulait à mon sujet. On prétendait que j’avais commis un acte illicite. Cette rumeur était si absurde que je me contentai d’en rire. Je savais qu’elle n’était pas fondée le moins du monde. Ma sœur le savait aussi, mais elle désirait me prévenir de ce que racontaient certaines personnes.

A supposer que quelqu’un, croyant ce mensonge, vienne m’accuser, comment lui prouverais-je mon innocence ? me demandai-je. Il ne suffirait bien sûr pas de la lui affirmer. Il me faudrait être plus convaincant, ce qui ne me serait pas difficile. En effet, les activités auxquelles je participe sont contrôlées si minutieusement que je n’aurais pas pu commettre cet acte, même si je l’avais voulu.

A l’époque où j’eus connaissance de cette fausse rumeur, je souffrais depuis plusieurs semaines d’une douleur persistante qui, sans entraver mes activités, me gênait beaucoup. Je me surprenais souvent à me demander ce que j’avais, ce que cela voulait dire et si la chose risquait de s’aggraver. Je priais pour résoudre ce problème, mais il n’y avait aucun signe d’amélioration.

Après avoir pensé à la fausse rumeur qui circulait à mon sujet, je compris soudain que cette douleur qui m’affligeait n’était rien de plus qu’une autre fausse rumeur, un mensonge. Je repris donc, avec un nouvel élan, le traitement par la prière.

Je pensai à l’homme, l’homme spirituel, créé et maintenu à l’image de Dieu. Je me sentis pénétré de la conviction que tout ce qui fait partie de l’homme ne peut que représenter Dieu, l’origine de tout être. Tout ce que Dieu crée exprime l’harmonie. Ce qui se manifeste sur le corps et n’est pas conforme au bien que produit et maintient le divin Principe est forcément un mensonge diabolique au sujet de l’homme. Il était donc sage et avisé de considérer cette douleur comme un mensonge.

A propos du diable, ou de l’entendement mortel, Christ Jésus a dit: « Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44. Je voyais nettement que cette difficulté dont je souffrais était l’un des mensonges proférés par le menteur. Ce n’était rien de plus qu’un concept mental erroné, une erreur de croyance, que la rumeur essayait de m’attribuer. Puisqu’il était impossible à l’homme, idée spirituelle de Dieu, d’exprimer ce mal, je ne pouvais en souffrir. Je fus guéri instantanément et cette difficulté ne s’est jamais représentée.

Dieu a des possibilités infinies pour l’homme, et elles sont toutes excellentes. Quelle que soit la forme qu’il revête, le mal ne fait pas partie des possibilités de l’Entendement divin. Dieu ne peut rien communiquer de mauvais à l’homme. Il n’est pas non plus réaliste de supposer que le mal puisse s’introduire de lui-même dans l’homme, puisque l’Entendement est le seul Principe et maintient tout ce qui est réel dans un état parfait.

Le traitement par la Science Chrétienne ne cherche pas à réparer un corps matériel en se concentrant sur le mal ou en essayant de modifier le corps, mais il reconnaît que le corps manifeste ce que croit l’entendement mortel.

Voici ce qu’explique Mary Baker Eddy dans Science et Santé: « La maladie est toujours provoquée par un faux sens qui est nourri mentalement, non détruit. La maladie est une image de pensée extériorisée. » Science et Santé, p. 411. C’est donc l’image mentale de la maladie à laquelle on croit, qui provoque l’apparition de la maladie sur le corps. Si l’on veut faire disparaître la maladie, il faut abandonner la conviction erronée que la maladie est réelle et substantielle.

Le traitement par la Science Chrétienne se propose de rectifier les erreurs de la croyance mortelle, qui sont la source de tous les maux corporels. Pour ce faire, il considère l’état défectueux comme un mensonge au sujet des possibilités infinies de l’homme, reflet de Dieu. Mais la prière ne se contente pas de nier la maladie. L’efficacité du traitement réside dans la ferme conviction que Dieu, l’Esprit, est infini, Tout, et que tout ce qui fait partie de l’infinitude divine exprime Dieu.

Dans Écrits divers, Mary Baker Eddy résume ainsi ce point capital: « Si Dieu est Tout, et si Dieu est le bien, il s’ensuit que tout doit être bien; et nul autre pouvoir, nulle autre loi ou intelligence ne peuvent exister. C’est sur cette preuve que reposent, dans la Science, prémisse et conclusion ainsi que les faits qui réfutent l’évidence des sens. » Écrits divers, p. 101.

Les jugements de l’Éternel sont vrais,
ils sont tous justes.
Ils sont plus précieux que l’or,
que beaucoup d’or fin...
Pour qui les observe la récompense est grande.

Psaume 19:10–12

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