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Se sauver soi-même

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1993


On Plaisante Souvent au sujet du mécanicien dont la voiture tombe toujours en panne, du comptable dont le carnet de chèques est en désordre et du cordonnier qui est toujours le plus mal chaussé ! Mais il existe sans doute des domaines de l'existence où nous avons aidé d'autres personnes sans aussi bien réussir pour nous-mêmes.

C'est peut-être que nous avons été si absorbés à mettre nos compétences au service des autres que nous avons négligé nos propres besoins. Mais cela prend un sens tout particulier lorsqu'il s'agit d'activités religieuses. Les gens d'église donnent parfois tant d'eux-mêmes que, lorsqu'il s'agit de leur salut personnel... hum ! Peut-être ont-ils déployé tant d'efforts vers l'extérieur que certains problèmes intérieurs ont été négligés. Ceux qui prient pour le bien-être de leur famille ou des autres se trouvent quelquefois dans cette situation fâcheuse. Ils sont en mesure d'aider les autres, mais se constatent incapables de résoudre leurs propres problèmes.

Il ne s'agit pas seulement ici de manquer de temps pour s'occuper de soi-même. L'incapacité de résoudre ses propres difficultés peut être liée à une croyance religieuse très ancienne et bien ancrée. Elle est symbolisée par l'attitude des prêtres au moment où Jésus fut cloué sur la croix. Ainsi que le relate l'Évangile selon Matthieu, ils se moquèrent des souffrances de Jésus en disant: « Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même ! » Matth. 27:42.

Cette déclaration était plus qu'une simple observation. Elle révélait une véritable façon de voir les choses. La croyance à l'impossibilité de se sauver soi-même, entretenue pendant des siècles par le clergé, peut encore aujourd'hui produire un effet nocif sur les gens, selon la façon dont ils envisagent le rôle du prêtre.

Tout part de la conviction que l'être humain est incapable de se sortir seul d'affaire, qu'il ne peut réussir, ni même survivre, sans recourir à un intermédiaire. Ce point de vue, si longtemps entretenu dans la conscience humaine, met des limites à ce que l'on est capable de faire. Il peut, de façon subtile, entraver l'exercice de nos talents, restreindre nos capacités qui, au contraire, se développent lorsque nous découvrons ce que nous pouvons faire par nous-mêmes, lorsque nous comprenons que nous n'avons pas besoin d'un mortel pour nous ouvrir la voie des progrès. A l'inverse de ce qu'estimaient autrefois les pharisiens de la Bible, le rôle du prêtre n'est pas de livrer accès à une vie mieux réussie.

La prêtrise peut se concevoir à très juste titre comme le Christ vivant en nous. Mary Baker Eddy cerne bien cette idée dans la phrase suivante: « La Bible déclare que tous les croyants sont faits “rois et prêtres pour Dieu” ». Science et Santé, p. 141. En vérité, c'est notre pratique du christianisme, notre spiritualité, qui est la clef de la relation que nous entretenons avec Dieu. Et c'est ce lien qui nous confère la faculté de résoudre nos propres problèmes. D'autres personnes peuvent nous aider à découvrir le Christ dans notre conscience, mais nous devons toujours jouer notre rôle en travaillant avec amour à cette christianisation de la pensée.

Jésus, qui nous a donné le parfait exemple de ce qu'est « un prêtre pour Dieu », nous a montré que le Christ fait partie intégrante de la nature de l'homme. C'est ce qui l'a délivré des mains de ceux qui essayaient de mettre un terme à sa mission universelle. Ceux qui se moquaient de Jésus crucifié ne comprenaient pas que c'était le Christ qui lui permettait de révéler le véritable sens de la prêtrise. Jésus nous fit comprendre que, par le pouvoir du Christ, Dieu communique avec chacun et l'aide à prendre conscience de la tendre sollicitude de son Père-Mère éternel.

Si vous vous mettez à penser que c'est la présence d'une personnalité mortelle qui détient la clef de votre salut, autrement dit si vous êtes paralysés par la conviction que vous êtes incapable de vous sortir d'affaire tout seul, c'est le moment de penser au Christ sauveur éternel qu'exprimait Jésus et qu'il voulait voir les gens reconnaître en eux-mêmes. Il les amenait ainsi à se détourner radicalement de la croyance traditionnelle selon laquelle on dépend toujours d'une personne.

Tenez-vous vraiment à vous laisser gouverner par une théorie religieuse restrictive et dépassée depuis longtemps ? Ne vous semble-t-il pas plus naturel de vous considérer capable de vous tirer d'affaire vous-même ? Si vous avez demandé de l'aide à quelqu'un, cette personne ne vous invite-t-elle pas à reconnaÎtre que le Christ sauveur est dès à présent dans votre conscience ? Comme il est rassurant de savoir que le Christ est là et nous rend capable d'accomplir ce qu'on attend de nous ! Le Christ guérisseur, voilà une description chrétiennement scientifique de la présence salvatrice de Dieu dans la conscience de chacun. Mary Baker Eddy l'explique ainsi dans Rétrospection et Introspection: « Nul ne peut se sauver lui-même sans l'aide de Dieu, et Dieu aidera chaque homme qui fait sa propre part. » Rétr., p. 86.

Il se peut que nous nous sentions particulièrement reconnaissants de ce que nos prières ont apporté de merveilleuses guérisons aux autres en leur faisant prendre conscience de la présence du secours divin. Pourtant, nous sommes parfois déconcertés, parce que nous n'avons pas pu résoudre par la prière certain problème personnel. Il est alors indispensable d'affronter carrément l'ancienne doctrine religieuse erronée selon laquelle on peut en sauver d'autres, mais on ne peut se sauver soi-même.

Le fait est que seule la présence du Christ assure votre salut. Et vous avez, bien sûr, la faculté d'aider les autres à discerner le Christ. Mais vous avez aussi celle de céder vous-même à cette influence salvatrice. Le secours de Dieu est à cette influence salvatrice. Le secours de Dieu est à votre portée immédiate. A chaque instant, Dieu imprègne votre existence de Son Christ. Vous avez le pouvoir d'accepter cette présence qui guérit.

Une pensée imprégnée du Christ, telle est la substance de l’homme que Dieu crée et gouverne. En être chaque jour plus convaincu nous permet de nous guérir nous-même aussi bien que de guérir les autres. Nous sommes ainsi en mesure d’obéir sans faillir à l’exhortation biblique: « Médecin, guéris-toi même. » Luc 4:23.

Il n’y a plus ni Juif ni Grec,
il n’y a plus ni esclave ni libre,
il n’y a plus ni homme ni femme ;
car tous vous êtes un en Jésus-Christ.

Galates 3:28

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