On Observe, Dans le monde, des inégalités frappantes entre les niveaux de vie. Beaucoup luttent chaque jour pour se procurer le minimum vital, tandis que d'autres vivent sans compter. Entre les deux, il y a ceux qui, navrés certes du sort des pauvres, se sentent euxmêmes désavantagés et mécontents quand ils comparent leur style de vie à celui des riches.
Comment améliorer l'existence de tous les hommes ?
Si l'on considère la vie comme essentiellement matérielle, alors les « niveaux de vie » s'évaluent en fonction de la qualité et de la quantité des biens matériels. Mais qu'en est-il des biens intangibles, des valeurs aussi appréciées que l'amour, l'intégrité, le respect ?
La Bible a un effet radical: elle nous amène à percevoir le fondement spirituel de la réalité. Elle enseigne que Dieu, l'Esprit, crée l'homme à Son image et à Sa ressemblance, parfait, entièrement spirituel et bon, et que celui-ci a la domination sur toutes choses. Quelle perspective satisfaisante ! Mais a-t-elle une portée pratique ? Concevoir la vie comme entièrement spirituelle, cela justifie-t-il qu'on néglige les besoins urgents de l'humanité ?
Christ Jésus, qui comprenait si bien l'identité spirituelle de l'homme, a prouvé la portée pratique de cette compréhension. Elle lui permettait d'améliorer la vie des êtres, où qu'il aille, en substituant la santé, les ressources, la régénération morale à la maladie, à la pénurie et au péché. Il répondait aux besoins de ses semblables grâce à une communion inlassable avec le seul Esprit, Dieu.
Christ Jésus s'attendait à ce que ses disciples suivent son exemple. Bien que cela dépasse de loin ce dont nous sentons capables pour l'instant, si nous nous efforçcons de vivre davantage en harmonie avec l'esprit des enseignements de Jésus, nous pouvons contribuer de bien des manières à améliorer la qualité de l'existence humaine.
C'est ce qu'entrevit un enseignant qui avait fondé un centre éducatif dans une petite boutique située dans un quartier pauvre et défavorisé d'une grande ville. La Science Chrétienne lui avait appris que, comme l'écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé, « Dieu exprime en l'homme l'idée infinie qui se développe à jamais, et qui, partant d'une base illimitée, s'élargit et s'élève de plus en plus. »
Cet enseignant constata que, grâce à la prière, il parvenait mieux à voir les personnes de ce quartier sous ce jour, c'est-à-dire parfaites telles que Dieu les avait créées, et non pas comme des êtres opprimés, désespérés et sans valeur. Il s'aperçut que ce point de vue spirituel le mettait mieux à même d'atteindre un des buts du centre éducatif: offrir un emploi à des gens qui, au départ, ne semblaient pas avoir le « bon profil », tel cet homme incapable de garder un emploi fixe à cause de son alcoolisme. Après avoir dû surmonter certaines difficultés lorsqu'il commença à travailler au centre, il devint plus responsable. L'enseignant persista à affirmer la véritable identité spirituelle de l'homme et à reconnaître le mieux possible que tout individu agit en fonction de cette véritable identité. Cet homme finit par devenir codirecteur du centre. Par la suite, il trouva un poste à responsabilités dans l'université près de laquelle il habitait, et l'un de ses enfants put s'inscrire à cette université.
L'inégalité est logiquement incompatible avec Dieu, l'Amour infini et tout-puissant. L'homme vit en Dieu, le bien toujours présent, et il est gouverné uniquement par Sa loi suprême. Telle est la réalité divine et, dans la mesure où nous entrevoyons mieux la suprématie de l'Esprit, les conditions matérielles préjudiciables disparaissent forcément.
Jésus dit: « Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. » Mais il dit aussi: « La vie d'un homme ne dépend pas de ses biens, fût-il dans l'abondance. » Cela n'indique-t-il pas que la vie abondante — la satisfaction véritable — a sa source dans l'Esprit ? Il s'ensuit donc qu'en limitant notre horizon à une consommation matérielle excessive, en convoitant le bien d'autrui, en nous attachant à amasser des biens matériels, nous limitons nos progrès spirituels qui doivent être fondés sur une meilleure compréhension de l'Esprit.
En réalité, la mentalité matérielle est étrangère à l'homme, dont la véritable nature est spirituelle. Il est naturel à l'homme d'exprimer sa vraie nature par des qualités comme l'altruisme et la droiture, ce qui lui permet de parvenir à une qualité de vie véritablement satisfaisante.
Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Les passions, l'égoïsme, les faux appétits, la haine, la crainte, toute sensualité, cèdent à la spiritualité, et la surabondance de l'être est du côté de Dieu, le bien. »
En faisant preuve d'une plus grande spiritualité et d'une plus grande fidélité à l'Amour divin, nous entrevoyons qu'en réalité, chaque enfant de Dieu a tout ce qu'il lui faut grâce à Son amour qui apporte une satisfaction véritable et mène à des actions plus constructives. La conviction grandissante de ce fait divin oriente davantage la pensée vers l'Esprit infini, Dieu, qui est la source certaine d'une qualité de vie universellement plus élevée, et toute l'humanité s'en trouve bénie.