La Science Chrétienne remet carrément en question la notion que les années qui passent ont un effet négatif sur la santé. En fait, la Science divine renverse littéralement une telle conception et nous montre que lorsqu’on se considère d’un point de vue spirituel, il est naturel d’être en meilleure santé avec les années.
Mary Baker Eddy déclare dans Science et Santé: « Les hommes et les femmes d’un âge plus mûr et d’une expérience plus étendue devraient parvenir à la santé et à l’immortalité, au lieu de se laisser choir dans les ténèbres ou la tristesse. » Bien sûr, cet « âge plus mûr » n’a pas forcément le même sens pour tout le monde. Un enfant de dix ans pensera sans doute qu’un adolescent de dix-huit ans a atteint une parfaite maturité ! Mais quel que soit notre point de vue, il est clair que le simple passage des ans ne suffit pas en soi à faire s’épanouir la santé. Toutefois, si au cours des années qui passent, nous acquérons « une expérience plus étendue », nous pouvons nous en prévaloir pour démontrer de plus en plus la santé et le bien-être.
Avez-vous réfléchi à la signification profonde des leçons importantes tirées de l’expérience acquise au cours des ans ? Si ce n’est pas le cas, vous risquez de négliger un atout puissant en faveur de la santé.
Lorsqu’on évoque certains événements de son passé, on a tendance à s’attarder sur les petites leçons qu’on en a tirées. Vous souvenez-vous, par exemple, d’une épreuve que votre église filiale a traversé, en vous rappelant que ce fut pour vous l’occasion d’apprendre à ne plus exprimer aussi directement vos points de vue ? Ou en avez-vous tiré une leçon plus importante, en reconnaissant qu’il est plus efficace de communier avec Dieu, d’être sûr qu’Il exécute Ses desseins.
Si vous pensez que la leçon reçue il y a des années consistait à comprendre qu’on ne peut forcer les membres d’une église à accepter certaines idées s’ils n’y sont pas prêts, le temps est venu de voir les choses plus en profondeur. Une leçon plus riche vous attend peut-être. Réfléchissez à ce que vous a appris l’exercice de qualités chrétiennes comme la patience, le respect d’autrui et la bienveillance.
Si, au cours des ans, nous avons rencontré divers problèmes physiques, il se peut que l’entendement humain ait été impressionné par une disparition de la douleur. Mais la régénération qui nous a fait entrevoir que l’être véritable est spirituel, permanent et qu’il ne connaît pas la douleur ne constitue-t-elle pas encore une plus grande leçon ?
Pensez aux jours où vous avez cru impossible de payer les factures du mois, et pourtant, sans savoir trop comment, vous y êtes toujours parvenu. D’une façon ou d’une autre, vous avez découvert que Dieu prenait effectivement soin de vous. Mais une autre leçon, bien plus profonde, vous attendait: vous avez acquis un sentiment de sécurité et affermi votre conviction que Dieu est substance, la source éternelle de la substance véritable.
En d’autres termes, à bien réfléchir à la façon dont les années se sont écoulées et aux facteurs spirituels qui ont influencé ses activités, il est possible de reconnaître le besoin de mieux apprécier les progrès accomplis et l’« expérience plus étendue » qu’on a acquise. Cette perspective nous met plus naturellement à même de voir s’épanouir notre santé.
Nous ne devons certes pas sous-estimer les leçons qui ont enrichi notre spiritualité. Et nous devons, par tous les moyens, nous protéger de la croyance que les épreuves que nous avons traversées nous ont durcis ou rendus quelque peu cyniques. Que nous en soyons conscients ou non, l’expérience de la vie chrétienne (y compris les temps difficiles) nous mûrit et nous affermit. « Le progrès naît de l’expérience », explique Mary Baker Eddy dans Science et Santé. « C’est la maturation de l’homme mortel, par laquelle il abandonne le mortel pour l’immortel. » L’expérience est d’une grande valeur dans la vie. C’est quelque chose que nous avons tous plus ou moins. Mais il se peut aussi que nous ayons besoin de l’apprécier davantage. Plus nous percevons le sens des grandes leçons tirées de notre « expérience plus étendue », plus nous nous appuyons sur une base solide pour renoncer à la mortalité et commencer dès maintenant à manifester la santé.
Nous ne devons pas négliger la moisson qui a mûri au cours de notre existence. Les combats que nous avons menés, les défis que nous avons relevés, les difficultés que nous avons affrontées sont autant d’occasions qui nous ont été données de nous préparer à mieux démontrer la santé et le bien-être. Nous lisons dans l’Apocalypse: « Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, ayant sur sa tête une couronne d’or, et dans sa main une faucille tranchante. Et un autre ange sortit du temple, criant d’une voix forte à celui qui était assis sur la nuée: Lance ta faucille, et moissonne; car l’heure de moissonner est venue, car la moisson de la terre est mûre. »
Notre santé n’est pas déterminée par une histoire matérielle, mais par un riche épanouissement de la pensée (les leçons les plus importantes). Si la santé n’était qu’un état de la matière, la maturation des années ne contribuerait pas à notre bien-être. Mais puisque la santé est une qualité de pensée active, comme la joie, la bonté ou l’affection, les leçons tirées de l’expérience qui nous rapprochent de Dieu contribuent donc naturellement à cette caractéristique de la pensée qu’on appelle la santé. De telles leçons participent à l’amélioration de notre concept du bien-être.
Lorsque nous percevrons plus clairement que notre existence a été caractérisée par des années de véritable maturation, nous constaterons que notre santé ne peut se dégrader avec les ans; elle connaîtra au contraire une heureuse maturation.
