Le 20 Juillet 1969, Neil Armstrong marcha sur la lune. Des années de préparation avaient conduit à cet événement unique. Des millions de personnes l’observèrent à la télévision et des millions d’autres entendirent les paroles historiques prononcées par Armstrong: « Un petit pas pour l’homme, un bond de géant pour l’humanité. »
Mais qu’en serait-il si vous habitiez une contrée où l’on ne sait pas ce qu’est un avion et encore moins un vaisseau spatial ? Si quelqu’un vous racontait que des hommes ont volé jusqu’au ballon d’argent suspendu dans le ciel, qu’ils se sont promenés dessus et qu’ils en sont revenus, cela vous semblerait impossible, voire ridicule. Pareil récit ne pouvant s’appuyer sur rien de concret dans votre expérience, il vous faudrait avoir une grande ouverture d’esprit et accepter de renoncer à vos croyances traditionnelles pour admettre qu’une telle chose soit possible.
N’en est-il pas souvent de même des récits de guérison spirituelle ? La Bible nous rapporte que Christ Jésus guérissait toutes sortes de maladies, et elle décrit même des cas précis dans les quatre Évangiles. Ces guérisons sont cependant parfois qualifiées de miracles ou confinées à l’époque où Jésus foulait notre planète. Or, les chrétiens pratiquèrent la guérison spirituelle pendant environ trois siècles après Jésus et, aujourd’hui, ils la pratiquent à nouveau, accomplissant ainsi la promesse de leur Maître, qui dit: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père. »
Tout le monde n’a pas l’occasion de marcher sur la lune et ne l’aura sans doute jamais, mais la guérison spirituelle est à la portée de chacun. C’est le résultat naturel de la loi spirituelle, qui nous délivre des prétendues lois matérielles.
Pour voir opérer le pouvoir guérisseur de Dieu, notre compréhension de Dieu et de l’homme doit changer du tout au tout. Les concepts religieux traditionnels, qui placent Dieu dans un corps limité ou qui attribuent des caractéristiques humaines à l’Être suprême, voilent la nature divine et son pouvoir de guérir. Dans l’Ancien Testament, Dieu S’est révélé à Moïse comme celui qui s’appelle Je suis, comme l’Être suprême, sans forme physique. Jésus confirma cette conception spirituelle de Dieu lorsqu’il dit: « Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. »
Le fait de reconnaître que Dieu est l’Esprit infini nous permet de voir l’homme et la femme tels que l’Esprit les a créés, purement spirituels. C’est de cette individualité spirituelle tangible dont Jésus parlait quand il fit cette recommandation percutante: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. »
Lorsqu’elle découvrit la base scientifique du christianisme, Mary Baker Eddy apprit qu’il était essentiel, dans la pratique de la guérison chrétienne enseignée par Jésus, de remplacer le concept traditionnel d’un Dieu anthropomorphe et d’un homme matériel par la compréhension spirituelle du Créateur et de Sa création.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy parle des événements qui l’ont conduite à sa découverte: « Dans sa jeunesse, l’auteur devint membre de l’Église congrégationaliste orthodoxe. Plus tard elle constata que ses propres prières n’arrivaient pas davantage à la guérir que celles de ses pieux parents ou celles de l’église; mais quand le sens spirituel de la foi fut discerné dans la Science du christianisme, ce sens spirituel fut un secours présent. » C’est ce changement fondamental de la pensée passant du matériel au spirituel qui donne à notre propre prière le pouvoir de guérir.
Un matin, tout d’un coup, je constatai que je ne voyais presque plus d’un œil. De grandes taches noires obscurcissaient ma vision. Me demandant si j’avais abîmé mes lentilles de contact, j’allai voir un oculiste. Il m’assura que mes lentilles étaient en bon état, puis il se mit en devoir de prononcer un diagnostic. Il déclara que la maladie était permanente, qu’il n’existait pas de traitement médical et que la chirurgie offrait peu d’espoir.
Dès que j’eus quitté son cabinet, tout à fait calme et sans crainte, j’appelai un praticien de la Science Chrétienne pour lui demander un traitement par la prière. Je priai aussi. Avec fermeté et régularité, je détournais mes pensées de l’évidence physique pour me voir à l’image même de Dieu.
Un soir, ayant dû demander à une amie de me reconduire à mon hôtel après une réunion d’affaires, parce que je ne voyais pas le chemin, je compris soudain qu’il me fallait être plus logique avec moi-même. J’avais prié pour voir le gouvernement parfait de Dieu se manifester dans une vision claire, mais, en même temps, je m’étais sentie frustrée, obstinée et inquiète dans certaines situations professionnelles qui semblaient échapper à tout contrôle. Or, si Dieu était vraiment suprême, il n’exerçait pas Son autorité sur moi seule, mais sur chacun. Je vis que je devais mieux exprimer l’essence de ma prière en m’efforçant d’avoir une vision spirituelle de tous ceux qui m’entouraient, y compris mes associés. Je pouvais faire face aux aléas quotidiens en sachant que l’homme, la création spirituelle de Dieu, manifeste à la perfection l’empire divin absolu.
Je décidai de cesser de prêter attention à ma vue et d’être plus attentive à la qualité de mes pensées et de mes activités de chaque jour. Je me mis à rejeter les mouvements d’orgueil, de crainte, de frustration, de colère, sachant qu’ils n’appartenaient pas à ma véritable nature divine. Au cœur même de journées très chargées, et non plus seulement à la maison lorsque tout était calme, je m’efforçai de toujours voir au-delà de l’apparence humaine, jusqu’à ce que je sente opérer le pouvoir absolu de Dieu. La quête de l’évidence spirituelle m’absorba à un point tel que je ne me souviens pas du moment exact de la guérison. En moins d’un mois, les taches noires avaient disparu pour ne jamais revenir. Et les contacts professionnels se sont, eux aussi, améliorés.
La guérison spirituelle est vraiment une réalité. Si l’on reconnaît qu’un simple incident est la preuve du pouvoir guérisseur de Dieu, on ouvre sa pensée aux possibilités infinies de la guérison divine.
Que se passerait-il si la plupart des gens se mettaient à douter que Neil Armstrong ait bien marché sur la lune ? Lui et tous ceux qui ont participé à cette mission sauraient la vérité. Il en est de même de la guérison divine: ceux qui ont observé ou expérimenté la méthode de guérison de Christ Jésus connaissent la réalité de ce dont ils ont été témoins. Les bénédictions apportées par la guérison spirituelle sont à la portée de tous ceux qui acceptent de faire les premiers pas spirituels.
