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parlons-EN...

Comme des amis qui se réunissent autour d'une table pour s'entretenir des événements de leur existence, les lecteurs du Héraut peuvent, dans cette rubrique, parler de ce qu'ils ont vécu et de ce que leur ont appris leurs découvertes spirituelles dans les activités de l'église et de la vie quotidienne.

L'adolescence: ne pas s'arrêter aux étiquettes

L'ATELIER

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1992


S'il Est Un Problème qui semble toucher particulièrement l'adolescence, c'est bien celui de l'étiquette même qu'on épingle sur cette période de la vie ainsi que tous les stéréotypes attachés à ce terme.

A tout âge, les défis ou les problèmes appellent des solutions, des guérisons. Peu importe le côté de la barrière où l'on se trouve concernant les jeunes — du côté de l'aide donnée ou reçue — ce qui compte vraiment, ce n'est ni l'âge ni l'expérience, mais la bonne volonté. Bonne volonté de faire confiance et d'être digne de confiance. Bonne volonté d'exprimer son amour pour les autres, le respect, l'intuition, une véritable affection, l'honnêteté, le courage. Lorsque ces qualités se manifestent, elles révèlent (sous des formes surprenantes parfois) des points communs, autrement dit une base spirituelle d'unité à partir de laquelle il est possible de rechercher et de trouver des solutions.

Dans les exemples qui suivent, des adolescents ont cherché de l'aide auprès de personnes qui priaient avec ferveur au sujet de problèmes auxquels elles devaient faire face, et leurs prières ont non seulement redressé leur situation personnelle, mais elles ont eu aussi un effet positif sur la vie des jeunes en question. Les personnes qui ont pu donner ainsi de l'aide avaient toutes un point commun: leur amour pour Dieu et leur humble et honnête désir de Lui faire confiance et de chercher des solutions qui apportent une guérison.


«Il faut m'aider », dit le jeune homme. « J'ai l'impression de n'avoir plus rien à attendre... enfin, rien de bon à attendre. Alors pourquoi rester ? Pourquoi ne pas en finir une fois pour toutes avec les problèmes ? » La voix semble s'éloigner de plus en plus, comme si la communication téléphonique s'affaiblissait. Il raccroche avant que son ami sache où il se trouve.

L'ami se met à prier, avec quelque anxiété tout d'abord, mais peu à peu, la crainte et l'inquiétude cèdent la place à l'assurance et à sentiment bien tangible de paix. Ce verset d'un poème de Mary Baker Eddy est au premier plan de ses pensées:

Sur les flots en courroux, je vois
Le Christ marcher:
Calmant les eaux, sa tendre voix
Sait m'apaiser.

Savoir que le jeune homme ne peut jamais se trouver hors de la présence divine lui donne une calme confiance dans le pouvoir suprême qu'a Dieu de prendre soin de lui et de le mettre hors de danger.

Plus tard, le jeune homme a rappelé pour dire qu'il se sentait tout différent ! Il a expliqué qu'il se sentait aimé et en sécurité.

Une jeune mère priait de tout son coeur pour son ménage qui semblait en danger. Lorsque le téléphone a sonné, elle a répondu sans enthousiasme, mais l'appel l'a surprise: c'était l'infirmière du lycée de la ville lui demandant de venir chercher une lycéenne qu'elle connaissait et dont les parents étaient en voyage d'affaires. (Ceux-ci avaient communiqué à l'école le numéro de téléphone de la jeune mère à prévenir en cas d'urgence.) Une fois dans la voiture, la lycéenne a expliqué qu'elle était malade, sous pression, qu'elle avait très peur et se sentait totalement désemparée, autrement dit, elle avait grand besoin d'un havre sûr. Il ne semblait pas tout d'abord à la jeune femme avoir la moindre idée à lui communiquer, mais, après réflexion, elle s'est rendu compte qu'elle possédait, en tant que Scientiste Chrétienne, le plus important: la confiance dans la sollicitude de Dieu. Elle a cité à la jeune fille un passage des oeuvres de Mary Baker Eddy avec lequel elle avait justement travaillé: « Dans son havre de l'Ame il ne pénètre aucun élément terrestre qui puisse chasser les anges et réduire au silence l'intuition juste qui vous conduit à votre demeure en toute sécurité. » C'est ce qu'elle avait essayé elle-même de mieux percevoir dans sa prière. Au bout d'une heure, l'adolescente s'étant calmée, elles ont pu parler ensemble de l'amour de Dieu, amour qui réconforte, corrige et guérit. Elles se trouvaient à l'abri dans les bras de Dieu, fortifiées, l'une et l'autre. Une demi-heure plus tard, la jeune fille déclarait qu'elle se sentait tout à fait bien et l'incident a constitué, par la suite, un tremplin tant pour la jeune mère que pour l'adolescente.


On a demandé à un veuf, père de six jeunes enfants, d'être moniteur d'une classe assez nombreuse, composée de lycéens, dans une école du dimanche de la Science Chrétienne. Cette classe offrait un éventail dynamique d'opinions et d'intérêts divers ! La discussion était parfois assez vive, comme ce fut le cas certain dimanche. Un élève de la classe se rappelle ce jour-là:

« Nous le mettions vraiment à rude épreuve en le bombardant de questions du genre "Qu'est-ce que la Science Chrétienne peut faire dans tel cas ? ou tel autre ?" Pendant un petit moment, il n'a pas répondu. Puis, très calmement, il s'est mis à nous raconter, comme si nous étions ses plus proches amis, qu'il priait assidûment pour ses enfants, pour surmonter la solitude, pour la situation financière, pour l'avenir, pour la sécurité, pour la paix de l'esprit et pour bien d'autres choses. Il nous a fait comprendre qu'il priait profondément chaque jour et que ces prières recevaient des réponses tangibles.

« J'ai longuement réfléchi à ce qui avait été dit ce jour-là. L'honnêteté et l'humilité qu'il avait exprimées devant nous, ses élèves, reflétaient très exactement la façon dont il traitait tout le monde, ses enfants y compris. Il savait quel genre de problème j'avais à la maison, et, pas une seule fois, je ne me suis senti critiqué ni jugé. D'autres avaient des ennuis à l'école ou avec leurs parents, ou encore tâtaient de la drogue ou de l'alcool. Dans une petite ville comme la nôtre, tout se sait ! Mais j'avais confiance en lui; j'avais l'impression qu'il me connaissait comme je suis en réalité, c'est-à-dire comme Dieu me connaît. Et je me sentais suffisamment à l'aise pour pouvoir lui parler à coeur ouvert.

« Après ce dimanche-là, je n'ai plus jamais considéré les adultes, notamment mes parents, ni leurs difficultés, de la même manière. Il nous a donné un aperçu de la façon dont l'amour de Dieu pourvoit, protège, guide et console. Je l'ai aimé davantage parce qu'il ne prétendait pas avoir toutes les réponses. En fait, nous pouvions voir qu'il se posait autant de questions que nous ! Mais nous savions qu'il portait ses questions devant Dieu et devant le pasteur, la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, et qu'il y trouvait des réponses, au jour le jour.

« Le plus merveilleux a été de voir comment ses prières ont été exaucées. Il a rencontré une jeune femme formidable qui s'est intéressée à la Science Chrétienne, et ils se sont mariés. Il s'est lancé dans de nouvelles aventures professionnelles. Je suis sûr qu'il a rencontré bien d'autres difficultés à mesure que ses enfants grandissaient, mais je n'ai jamais oublié cette confiance dans le pouvoir de la prière qu'il nous communiquait chaque semaine avec tant d'honnêteté ! »


Les adolescents ne sont pas en quête d'un être humain parfait à imiter. Ils ne cherchent pas quelqu'un qui ait réponse à tout. Comme tous les autres, quel que soit leur âge, ils sont à la recherche de logique, d'intégrité, d'équité, de compassion, d'honnêteté, autant de qualités morales que nous incarnons et exprimons de plus en plus à mesure que nous travaillons à notre salut.

La crédibilité morale est un point essentiel. Nous sentons-nous concernés par les grands problèmes comme la faim, l'injustice, le dénuement, le chômage, la pollution ? Prions-nous à leur sujet ? Ou donnons-nous l'impression, par notre attitude, de nous préoccuper essentiellement d'aplanir les difficultés et le stress de notre propre existence ?

Le fait de témoigner du pouvoir de la prière dans notre vie engendre une forme d'honnêteté et d'affection véritable qui proclame, sans même l'aide de paroles, que nous sommes disponibles, que nous sommes désireux d'écouter et d'aider. C'est ce qui donne de la substance à ce que nous disons et de la force à notre désir d'aider.

L'AMOUR, « INSÉPARABLE DE SON EXPRESSION DANS LES DÉTAILS »

A l'âge de dix-sept ans, j'avais un ami qui était doué pour la poésie. Dans ses poèmes, il parlait souvent de vie et de mort. Parfois, il s'adressait directement à la mort dans son oeuvre et ne pouvait cacher la fascination qu'elle exerçait sur lui. Il était aussi troublé par un conflit familial et une séparation. Un midi, il s'est tiré une balle dans la tête, laissant toute l'école en état de choc et dans l'incompréhension. Tout d'abord bouleversée, j'ai trouvé beaucoup de consolation dans la Science Chrétienne qui enseigne que l'être de l'homme est immortel et ne saurait mourir. Je savais que mon ami découvrait en ce moment même ce fait spirituel et qu'il continuerait à progresser et à apprendre.

Le grand problème de l'identité, le sens de la vie, le rôle de l'homme dans l'univers, l'aspiration du coeur à l'amour et à l'harmonie sont autant d'interrogations qui accompagnent toute la vie humaine et qui semblent particulièrement vives pendant l'adolescence. Pourtant, comme l'explique la Science Chrétienne, il n'est pas du tout obligatoire que ces années se caractérisent par la confusion, la vulnérabilité ou la turbulence. L'homme créé par Dieu n'est pas un mortel malheureux ni vulnérable; il est l'image même de ce qui est bon et vrai. Il représente la plénitude de l'Amour dans sa diversité d'expression. Il n'est jamais séparé de la sollicitude ni de l'approbation de l'Amour. Dieu a mis toute Son affection en Son fils ou Sa fille bien-aimé, qui n'est ni un enfant ni un adolescent ni un adulte, mais une idée entièrement spirituelle, parfaitement épanouie.

L'essentiel, pour résoudre ces questions profondes du coeur et de l'esprit, c'est de saisir une lueur du fait spirituel que « ... la Vie est Amour... », comme le dit Mary Baker Eddy dans son poème, «Amour ». Vivre l'amour. Être l'amour. Prenant sa source en Dieu, l'amour n'est pas un bien qu'on puisse nous retirer; il se trouve à l'intérieur même de la conscience. Inséparable de son expression dans les détails par la gentillesse, l'attention et la douceur, l'amour nous incite tellement à vivre réellement que la conviction que l'homme est nécessaire et précieux pour Dieu, et donc pour l'homme, devient un fait.

Les grandes questions ne s'envolent pas, mais elles trouvent leur réponse dans l'expression de l'Amour. La seule chose qui s'envole, c'est l'attirance du suicide, parce qu'elle ne peut subsister face à toute la vie.

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