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Parviendrez-vous jamais à prier suffisamment ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1991


Après Avoir Décidé qu’il valait la peine de prier pour votre vie et pour le monde, il est illogique de vous laisser détourner de cette activité par l’impression démoralisante qu’il existe beaucoup trop de choses pour lesquelles il faut prier.

Nous dressons peut-être des listes (j’ai constaté qu’elles ne sont pas toujours aussi utiles que cela): prier pour moi-même, prier pour ma famille, prier pour l’église, prier pour le Héraut, prier pour ma localité, prier pour le Proche-Orient, prier pour la situation qui règne en Afrique du Sud...

Mais attendez un peu ! Cette liste ne tient même pas compte des crises qui peuvent survenir dans la famille ni des périodes particulièrement agitées de l’année, comme celle qui précède Noël ! Il y a bien là de quoi être épuisé avant d’avoir commencé.

Ce sentiment même devrait nous montrer notre erreur. L’impression que trop de situations ont besoin de nos prières tient au fait que nous observons la prière de l’extérieur au lieu de réellement prier.

L’objectif primordial n’est pas d’amener Dieu à résoudre toute une kyrielle de difficultés variées. Il est de nous montrer que nous sommes déjà englobés dans le bien que Dieu dispense. Une nouvelle compréhension spirituelle découle de cette communion avec Dieu et apporte la guérison à toutes sortes de situations.

L’intensité de la pression que nous ressentons lorsque nous pensons à la prière indique sans doute la distance qui nous en sépare. Lorsque nous prions effectivement, au lieu de simplement penser à prier, nous voyons l’ordre et l’harmonie s’exprimer clairement dans notre vie. Dieu n’est pas surchargé le matin, inefficace l’après-midi et peu actif le soir. Il ne se trouve pas, tel un aiguilleur du ciel surmené, face à des tâches qui s’enchevêtrent et se bousculent. Et, lorsque nous comprenons mieux spirituellement la sollicitude infinie et parfaite de Dieu envers Ses enfants et envers tout l’univers, l’harmonie n’est pas seulement imaginée ou espérée, elle se manifeste sans cesse de façon étonnamment tangible. Nous découvrons les ajustements nécessaires à effectuer, nous constatons que les idées lumineuses nous viennent plus vite et nous trouvons une souplesse inattendue aux gens et aux événements.

Il est vrai que les hommes ont parfois tendance à se surcharger mutuellement de manière injuste et excessive. Dieu nous montre alors comment rétablir l’équilibre. Mais l’impression constante que, lorsqu’il s’agit de la prière, la tâche est toujours trop lourde, est une tentation diabolique. Ne provient-elle pas de ce que nous croyons très difficile à l’homme de faire le bien, et facile de ne rien faire ou de faire le mal ? Mais la prière qui commence avec la perfection de Dieu nous amène à découvrir une situation totalement différente, à découvrir que l’homme reflète Dieu et que ce reflet est bon, que l’homme est naturellement en accord parfait avec l’harmonie infinie qui constitue et remplit l’univers de Dieu.

En d’autres termes, lorsque nous prions réellement, nous n’acquérons pas seulement une nouvelle conception de Dieu et de l’homme créé à Son image, mais aussi une meilleure compréhension de ce qu’est la prière. Il ne s’agit pas d’amener Dieu à répondre personnellement à quantité de requêtes et de supplications, mais d’acquérir une perception plus stimulante et plus vivifiante de la réalité divine. Et cette réalité de l’Amour et de l’Entendement divins ne se situe pas ailleurs, loin de nous, mais elle est présente partout et à chaque instant, comme une lumière permanente. Ni personne ni aucune circonstance ne peut l’écarter. Devant cette conception spirituelle de la réalité, l’impression « qu’il existe beaucoup trop de choses pour lesquelles il faut prier » disparaît.

Nous devons nous débarrasser, entre autres, des froids calculs de ce que la Science Chrétienne appelle entendement mortel. Selon lui, les prières doivent renverser, par leur quantité et leur pouvoir personnel, une égale quantité de mal qui s’oppose à elles. Il nous faut résister à cette croyance trompeuse, qui ne vient pas de Dieu. C’est une vieille habitude humaine cherchant à s’accrocher à un dessein spirituel nouveau.

Si nous commençons par prier, c’est parce que Dieu est entièrement bon et qu’Il est omnipotent. Cela veut dire que la prière ne consiste pas à accumuler un pouvoir en faveur du bien pendant le temps que nous investissons dans cette prière. Elle consiste à nous faire mieux percevoir la force irrésistible du bien, qui existe de manière illimitée et permanente dans l’univers de Dieu, parce que Dieu est Tout.

Si tel n’est pas l’effet de la prière, elle s’attaque à une tâche impossible. En effet, qui pourrait énumérer les injustices, les souffrances, les chagrins, les désordres, les péchés qui sévissent dans un seul quartier, sans parler de ceux du monde entier, et espérer ensuite les résoudre un à un grâce aux efforts de la simple bonté humaine ? Celle-ci est loin de suffire à une telle entreprise: ce qui est nécessaire, c’est une meilleure compréhension de la réalité et de l’infinité de Dieu.

Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Si nous prions Dieu en tant que personne corporelle, cela nous empêchera de nous défaire des craintes et des doutes humains qui accompagnent une telle croyance, et nous ne pourrons par conséquent saisir les merveilles accomplies par l’Amour infini, incorporel, à qui toutes choses sont possibles. »

Il est vrai que la prière exige beaucoup de nous, mais cela ne veut pas dire que nous devions laisser une connaissance toujours plus grande des épreuves et des horreurs de l’existence matérielle nous terrifier, pour ensuite essayer de les contrer par la prière. La Science Chrétienne souligne le fait que, pour prier, nous devons accepter une perception des choses radicalement différente. Cette perception différente, rendue évidente par la Science du christianisme, est celle de la présence et du pouvoir infinis de Dieu, l’Amour. Elle est apparente dans le modèle de prière le plus élevé que nous ayons, celui qui nous a été donné par Christ Jésus.

Jésus nous a enjoint de prier ainsi: « Que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »

La prière consiste, avant tout, à savoir que Dieu est Tout-en-tout. Elle doit commencer par le fait que le règne de Dieu est venu, par la compréhension de ce qu’est ce règne, par le fait qu’il est réellement présent ici, sur terre, maintenant. La prière qui repose sur ces fondements a une portée illimitée.

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