Ceux Qui Se défendent journellement contre la suggestion mentale agressive en reçoivent des bienfaits abondants. Ils acquièrent une meilleure santé ainsi qu’un concept plus élevé du bonheur et de l’existence. Ils prennent aussi davantage conscience de l’amour protecteur de Dieu. Cependant, comme le précise la Disposition statutaire intitulée « Vigilance face au devoir » dans le Manuel de L’Église Mère de Mary Baker Eddy, le but réel de cette défense mentale spirituelle revêt un sens bien plus profond. Voici l’énoncé de cette règle: « Il sera du devoir de chaque membre de cette Église de se défendre journellement contre la suggestion mentale agressive, et de ne pas se laisser entraîner à oublier ou à négliger son devoir envers Dieu, envers son Leader et envers l’humanité. Par ses œuvres, il sera jugé — et justifié ou condamné. »
Fondamentalement, cette défense spirituelle a pour but de faire de nous des travailleurs plus efficaces au service de Dieu et de la Cause de la Science Chrétienne, de telle sorte que nous puissions venir en aide au genre humain. Cette activité nous comble puisque les bienfaits découlent « des œuvres » que nous sommes capables d’accomplir, ce qui prouve que la Science Chrétienne elle-même est l’avènement béni du Consolateur, pour le salut de toute l’humanité.
Comme l’illustre si clairement la vie de Christ Jésus, les bénédictions divines ne s’acquièrent pas sans abnégation, sans autodiscipline, sans le désir fervent de démontrer que l’Esprit, non la matière, est le Tout-en-tout de l’existence. Et, bien que l’entendement humain puisse nier qu’une vie animée par l’amour désintéressé et le courage moral constitue un bienfait, notre cœur et la satisfaction intérieure que nous ressentons nous disent qu’il en est bien ainsi. En progressant dans la vraie spiritualité, nous éprouvons les profondeurs de la joie véritable que Jésus souhaitait à ceux qui le suivraient. Ses disciples ayant accompli avec succès quelques guérisons, le Maître leur dit un jour qu’ils ne devaient pas se réjouir des résultats matériels, mais « de ce que [leurs] noms sont écrits dans les cieux ».
La suggestion mentale agressive nous dit, elle, que nos noms ne sont pas « écrits dans les cieux », qu’il nous est impossible de connaître avec certitude la vérité à notre sujet et encore moins de prier intelligemment pour la Cause à l’établissement de laquelle Mary Baker Eddy travailla de façon si désintéressée. Il nous faut défendre notre conscience contre ces croyances erronées en sachant que rien ne peut nous faire douter de notre unité permanente avec Dieu, étant donné que l’homme est l’idée spirituelle de Dieu, le pur reflet de l’Entendement infini.
Il est tout à fait exact que l’entendement humain ne peut guérir les malades, et il a une connaissance trop faible de Dieu pour rendre justice à Sa puissance et à Sa bonté infinies. Mais c’est précisément l’ensemble des croyances et des opinions mortelles de l’entendement humain qui tendent si souvent à faire obstacle à la guérison spirituelle. En réalité, cependant, l’homme n’a rien à voir avec un mortel dont l’entendement humain est limité. Il est le représentant même de l’Entendement divin, le véritable témoin spirituel de l’intelligence, du pouvoir et de la sagesse de Dieu.
Comme il est important de reconnaître que toutes nos pensées nous viennent exclusivement de l’unique Entendement, Dieu, la Vie et l’Amour divins ! Refuser d’admettre que l’Entendement gouverne notre existence, c’est, sans le savoir, ouvrir la porte de sa pensée à la croyance que l’erreur, ou le mal, constitue notre entendement.
La suggestion d’un entendement humain ou mortel n’est, toutefois, pas seulement celle d’un entendement personnel ou d’un entendement mauvais. C’est aussi la croyance entretenue par de nombreux entendements; il s’agit là des croyances collectives du monde. Ainsi, les êtres humains inclinent à penser que les accidents, la mort, le péché, la maladie, la pénurie font partie de la condition humaine. La défense spirituelle qui nous empêche d’adhérer à ces erreurs consiste à reconnaître que Dieu, le bien, est le seul Entendement, notre Entendement véritable et, en fait, l’Entendement véritable de quiconque, en tous lieux.
En réalité, l’homme ne peut avoir d’autres pensées que celles de vérité et de bonté qui procèdent de Dieu, l’origine de toute vraie pensée. Néanmoins, jusqu’à ce que nous démontrions pleinement, par nos progrès spirituels, que le mal, la crainte et la maladie n’ont en fait pas la moindre réalité, nous devons nous défendre, en priant, contre les doutes entretenus par l’entendement humain concernant l’unité de l’homme avec Dieu, doutes qui prétendent appartenir à notre propre conscience.
Mary Baker Eddy était parfaitement consciente de la nécessité de reconnaître que Dieu est le seul Entendement véritable de l’homme. En effet, elle dit une fois à un des membres de sa maisonnée: « La première chose que je fais, le matin, au réveil, c’est de déclarer que je n’aurai pas d’autre entendement que l’Entendement divin; j’en prends totalement conscience et je m’y conforme toute la journée; alors le mal ne peut pas me toucher. » Cité dans Nous avons connu Mary Baker Eddy, (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1991).
La foi profonde de Mary Baker Eddy en la totalité de Dieu et en Son amour était constante. A la question: « Croyez-vous en Dieu ? » qu’elle pose dans son livre Unité du Bien, elle répond: « Je crois plus en Lui que ne le font la plupart des chrétiens, car je n’ai foi en aucune autre chose ni aucun autre être. » Et elle ajoute plus loin: « Pour moi Dieu est Tout. »
Le doute du monde à l’égard de la totalité de Dieu pourrait bien être une autre façon de désigner l’erreur, ou le mal, en général. L’entendement mortel n’est pas un entendement véritable, mais un manque d’intelligence, une profonde ignorance de la présence de Dieu. Le mal n’est ni une chose réelle, ni une personne, ni une pensée, ni une circonstance. C’est seulement la croyance erronée, manifestée de différentes façons, que Dieu a disparu de notre existence. C’est pourquoi il est merveilleux de découvrir, grâce à la vie de Christ Jésus et aux enseignements de la Science Chrétienne, que Dieu est au contraire toujours présent et démontrable.
Comment cette démonstration s’accomplit-elle ? La Bible nous l’indique. Écoutons le Psalmiste: « Mon bouclier est en Dieu, qui sauve ceux dont le cœur est droit. » Avoir le cœur droit signifie généralement être honnête et moralement sain. En outre, dans un sens plus spirituel, cela peut vouloir dire penser conformément à la vérité de Dieu, l’Entendement divin, c’est-à-dire nous détourner de la croyance que nous avons un entendement personnel soumis à l’influence des opinions mortelles pour laisser Dieu être littéralement notre Entendement.
A mesure que nous apprenons à écouter Dieu et à rejeter le mensonge selon lequel l’homme serait un mortel possédant un entendement personnel, nous cessons d’être le jouet de cet entendement charnel hypothétique pour refléter les pensées chrétiennes et pures de vérité et de maîtrise qui proviennent de Dieu. Ces pensées nous permettent de rester vigilants face aux tromperies de l’entendement charnel. Ni la crainte, ni le souci de l'opinion, ni le sens personnel, ni la satisfaction que procure l'existence matérielle ne peuvent alors nous entraîner « à oublier ou à négliger (comme l'énonce la règle du Manuel) nos responsabilités envers Dieu et envers la Cause de la Science Chrétienne, Cause destinée à libérer l'humanité de la tyrannie du sens matériel.
La règle concernant la « Vigilance face au devoir » ne nous précise nullement la façon d'assumer nos responsabilités envers Dieu, envers notre Leader et envers l'humanité. C'est affaire de prière et de démonstration individuelles. Cependant, il existe une unité fondamentale entre ces devoirs spécifiques. La Science Chrétienne révèle que Dieu est le Principe divin, l'Amour, et notre seule raison d'être est de rendre témoignage au Principe divin. Le fait de reconnaître Sa totalité et de prier afin d'avoir assez d'amour, de sagesse et de courage pour obéir aux commandements du Principe divin ne constitue-t-il pas précisément une partie de notre « devoir envers Dieu »? A mesure que nous reconnaîtrons, en manière de défense, que ni la crainte ni la haine ne peuvent nous empêcher d'aimer Dieu ni de Lui obéir de tout notre cœur, étant donné qu'elles ne procèdent pas du Principe, Sa gloire et Sa bonté se refléteront plus naturellement dans notre vie.
Nous savons que le rôle de Leader assumé par Mary Baker Eddy reposait sur des motifs spirituels, et elle déclara elle-même dans Écrits divers la nature de son but: « ... imprégner l'humanité de la véritable récognition de la Science Chrétienne pratique et efficace. » Nous remplirons certainement une partie de notre devoir envers ce rôle ainsi défini en reconnaissant et en reproduisant dans notre vie l'amour désintéressé et le dévouement dont elle fit preuve en donnant à l'humanité la révélation de la Science Chrétienne. Une défense mentale adéquate exige de bien comprendre le rôle spécifique de Mary Baker Eddy comme Découvreur, Fondateur et Leader de la Science Chrétienne; pareille défense nous permet de triompher des doutes de l'entendement humain concernant la Science Chrétienne elle-même, doutes qui, s'ils ne sont pas décelés et annulés dans notre propre conscience, tendent à nuire à notre démonstration de la vérité révélée par la Science. A mesure que nous comprenons mieux son rôle permanent de Leader, la pureté de ses motifs, le Manuel et l'Eglise qu'elle a fondée, nous acquérons la force d'annuler la haine ressentie à l'égard du Christ, la Vérité, et de celle qui a proclamé dans ce siècle la Science du Christ. Ce travail constitue peut-être là un des meilleurs moyens de soutenir et de servir la Cause de la Science Chrétienne, Cause véritablement destinée à réconforter le monde et à lui apporter la guérison.
C’est sans doute dans les paroles mêmes de Christ Jésus que notre devoir envers l’humanité est le plus clairement indiqué: « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » Tous ceux qui étudient la Science Chrétienne reçoivent gratuitement la joie d’apprendre la vérité spirituelle concernant la réalité et la bonté de Dieu, et ils souhaitent tout naturellement la faire partager à d’autres. En priant pour démontrer notre pureté et notre bonté véritables, nous comprenons mieux que le Christ, la Vérité, est déjà présent dans chaque conscience humaine, sans exception. Nous percevons que l’individualité de chacun va bien au-delà de ce que les sens physiques nous en révèlent. Nous ne pouvons donc pas accepter d’être indifférents au bien-être d’autrui. Lorsque nous reconnaîtrons, en manière de défense, que l’Amour divin est le seul Entendement de l’homme, nous nous trouverons à aimer notre semblable de la façon dont chacun mérite d’être aimé, c’est-à-dire comme l’enfant bienaimé et spirituellement parfait de l’unique Dieu parfait.
Plus nous rejetterons, avec gratitude et dans un esprit de prière, les prétentions du soi-disant entendement humain à la connaissance véritable et au pouvoir de guérison en nous rappelant chaque jour que Dieu est le seul Entendement et notre Entendement véritable, plus profitable sera notre contribution à la Cause de la Science Chrétienne. Dès lors, que le monde apprécie ou non nos efforts pour obéir au Principe divin, l’Amour, et pour le démontrer, nous connaîtrons les doux bienfaits de la défense quotidienne, à savoir notre sécurité mentale et la conscience de remplir notre devoir envers Dieu, envers notre Leader et envers l’humanité.
