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ÉDITORIAL D’UNE INVITÉE DE LA RÉDACTION

« Aucun chemin ne mène à la paix, car la paix est le chemin »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1991


Dès L’age De treize ans, mon fils a fait partie des « Peace People » [mouvement pour la paix] en Irlande du Nord. Douze ans plus tard, il y travaille toujours avec dévouement, s’efforçant d’aider à rétablir la paix au sein d’un peuple divisé. Il existe de nombreux groupes comme celui-là, non seulement dans notre pays, mais dans le monde entier. Il ne fait aucun doute que nous devons les admirer et soutenir leurs efforts sincères. Mais est-ce suffisant ?

Le titre de cet éditorial est emprunté au commentaire d’un pasteur américain, A. J. Muste, cité dans le New York Times du 16 novembre 1967, p. 46.

Le désir d’apporter la paix est universel et cher au cœur de tous les hommes; d’ailleurs, ce désir de paix, cette aspiration à la paix nous unit tous: partout dans le monde, les êtres humains aspirent à la paix. Les lecteurs de cet article croient peut-être désirer être guéris, trouver un logement, un but ou un sens à la vie, un emploi, de l’argent pour la fin du mois ou même la réponse à une question ou la solution d’un problème de relations. Peut-être souhaite-t-on fuir un monde qui semble rempli de maladies, de catastrophes, de solitude, de haine et de terrorisme. Mais au lieu de partir pour une merveilleuse île déserte ou de vivre à la campagne, n’avons-nous pas besoin de découvrir personnellement ce qu’est vraiment la paix ?

Supposons, par exemple, que, pour nous, la paix ne puisse venir que lorsque nous aurons conclu un accord ou un traité qui mette fin aux hostilités, ou lorsque nous recevrons une certaine somme d’argent, ou lorsque nous aurons une demeure calme, un emploi agréable et sûr. Dans ce cas, nous croyons que la paix provient d’une modification des circonstances. Ne croyons-nous pas alors que la paix pourrait disparaître si ces circonstances venaient à changer de nouveau ? Cette paix ne peut être celle à laquelle nous aspirons vraiment, car elle se fonde sur ce qui est susceptible de changer à tout moment.

Qu’est-ce donc que la paix véritable, et comment la trouver ? Pour moi, qui étudie la Science Chrétienne, la réponse est que l’on peut effectivement trouver la paix dans la compréhension de Dieu, de Sa nature même.

La paix véritable s’appuie sur le pouvoir de Dieu. La nature divine, le bien pur, soutient la paix éternelle. La Bible nous dit que Dieu a les yeux « trop purs pour voir le mal [et ne peut] pas regarder l’iniquité » (Habakuk). Celui qui écrivait ces mots percevait, par la vision spirituelle, que la création de Dieu est éternellement en paix. Puisque Dieu voit la paix régner dans Sa création harmonieuse, dont fait partie l’homme spirituel toujours intact, sain, parfait et pur, ce Principe divin est le fondement à partir duquel notre vie et le monde peuvent exprimer la bonté et le gouvernement de Dieu.

En comprenant cette réalité divine, nous obtiendrons, nous aussi, une paix qui surpasse toute paix passagère fondée sur des circonstances matérielles. Lorsque nous refuserons de réagir aux circonstances, aux événements, aux opinions humaines ou même à la lecture du solde de notre compte en banque pour nous attacher à une paix qui est la preuve que l’homme vit en accord avec la loi de Dieu à l’instant même, nous ressentirons la paix de Dieu. Nous pourrons alors penser avec lucidité et voir se dessiner une solution harmonieuse à tout problème.

Il y a quelques années, les membres du Conseil des conférences de la Science Chrétienne ont donné dans le monde entier une série de conférences sur la paix. J’ai décidé de soutenir ces conférences en acquérant une meilleure compréhension de la paix et en l’appliquant chaque jour à ma vie personnelle. J’ai recherché tout ce que disait la Bible sur ce sujet et j’ai aussi consulté les œuvres de Mary Baker Eddy. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, notre Leader écrit: « Par la Science divine, l’Esprit, Dieu, unit la compréhension à l’harmonie éternelle. La pensée calme et élevée, ou intelligence spirituelle, est en paix. » J’avais le sentiment de mieux comprendre ce qu’est vraiment la paix et j’ai eu un jour l’occasion de le mettre en pratique.

Dans notre église filiale, nous avions prévu d’avoir, un soir, une réunion préparatoire, en vue de notre prochaine conférence sur la paix. Je me réjouissais d’assister à cette réunion, mais je devais tout d’abord rendre visite à une personne qui était à l’hôpital, gravement malade. Les choses semblaient aller mal et, quand je suis ressortie, il faisait nuit. Tous les autobus étaient complets et, comme j’avais fait des courses en me rendant à l’hôpital, j’étais très chargée. J’étais énervée et inquiète. J’ai décidé de mettre à l’épreuve ma nouvelle compréhension de la paix et j’ai refusé de me décourager.

J’ai demandé à un passant où je pourrais trouver un taxi; il m’a répondu qu’il me faudrait aller plus loin dans la rue. Territoire de l’I.R.A., cette rue était considérée très dangereuse. Elle n’était pas éclairée et le quartier avait l’air lugubre et menaçant. Pour couronner le tout, j’habite de l’autre côté de la ville, quartier considéré comme territoire protestant.

Je suis allée au dépôt des taxis où se trouvaient une demi-douzaine de chauffeurs. Lorsque j’ai demandé un taxi en donnant mon adresse, la réaction a été vive. L’un des chauffeurs s’est exclamé: « Vous plaisantez ? Vous savez bien qu’on ne peut pas aller là-bas ! » J’ai répondu: « Ce n’est pas que vous ne pouvez pas, c’est que vous ne voulez pas. » Il s’est mis alors à crier: « L’un ou l’autre, cela n’a pas d’importance, sortez d’ici ! » Je suis sortie rapidement, gagnée par la peur. Je me suis rendu compte que c’était l’occasion de revendiquer la paix, non seulement pour moi, mais pour ces hommes et pour ma ville.

J’ai alors entendu un chauffeur déclarer: « Moi, je vais la ramener chez elle. » J’ai pensé que c’était la réponse à ma prière, mais dès que nous avons commencé à rouler, il s’est avéré que ce chauffeur était en colère et rempli de crainte. Soundain il m’a dit: « Je suppose que vous êtes une loyaliste. » J’ai répondu que non. Puis il m’a demandé: « Qu’est-ce que vous êtes alors ? » J’ai répondu: « Eh bien, je crois que Dieu nous a tous créés, qu’Il nous aime et nous entoure de Sa sollicitude, qu’Il pourvoit aux besoins de tous les hommes et que Son amour et Sa sagesse inépuisables sont prêts, maintenant même, à régler nos difficultés d’une façon pacifique. »

Le chauffeur a arrêté la voiture et m’a regardé droit dans les yeux en disant: « Ma petite dame, c’est ce que je croyais autrefois, mais plus maintenant. Il y a trop de choses terribles qui sont arrivées; j’ai abandonné tout espoir. » Il semblait si las de la guerre que j’en ai eu la gorge serrée. Les larmes me sont venues aux yeux et j’ai posé la main sur son bras en lui disant: « N’abandonnez jamais l’espoir. Moi, je ne l’ai pas fait et vous ne devez pas le faire non plus. Dieu aime chacun de nous. »

Il a redémarré; entre temps, nous avions atteint ma rue. Il m’a confié: « Regardez cette rue, ces nouveaux magasins, ces nouvelles maisons. C’est incroyable. Cela fait quinze ans que je ne suis pas passé par ici. Vous vous rendez compte ! avoir peur de passer par un quartier de sa propre ville ! »

Une fois à destination, il est sorti de voiture pour monter les provisions. Je lui ai demandé combien je lui devais, mais il m’a dit en me serrant dans ses bras et en m’embrassant: « C’est aux frais de la maison, mon ange ! Vous êtes quelqu’un. Vous m’avez rendu service aujourd’hui. Vous m’avez aidé à faire ce que j’avais peur de faire depuis quinze ans. Si vous avez jamais besoin d’un taxi, venez nous voir. J’en parlerai aux autres. »

Cet épisode, pour moi, représentait un pas en avant, modeste mais important, sur la route de la paix qui est ouverte à tous. Ne sousestimez jamais la contribution que peuvent apporter à la paix, dès aujourd’hui, des hommes et des femmes courageux, à la pensée spiritualisée. Nos capacités dans ce domaine se développeront dans la mesure où nous comprendrons l’infinitude et la paix de Dieu. L’homme est véritablement l’enfant spirituel de Dieu, ce qui implique et garantit la spiritualité de chacun de nous. Comprendre la Science du Christ, la Vérité, ouvre le chemin de la paix à toute l’humanité.

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