Le récit suivant nous vient du Brésil
Depuis L’enfance, J’aime transmettre à d’autres ce que j’ai appris. Je sais aujourd’hui que mon intérêt pour les autres est né de mon désir de connaître Dieu.
Le dimanche matin de bonne heure, j’allais dans une église située près de chez moi. La plupart du temps, je m’y rendais seule. Je me rends compte maintenant que je cherchais déjà en Dieu, mon Père-Mère, la source de l’inspiration, du respect, de la paix et de la justice. Je me sentais en paix et proche de Dieu dans cette église, et pourtant, c’est beaucoup plus tard, grâce à la Science Chrétienne, que m'est venue la certitude que nous avons toujours été proches de Dieu et que nous le serons toujours; en fait, nous coexistons avec Lui.
Devenue adolescente, je refusai l’idée que Dieu a créé le péché et le châtiment, qu’Il est tour à tour bon et méchant. Puis vint un temps où je me brouillai avec la religion.
A l’université, je devins matérialiste athée et me rapprochai du communisme. Je soutenais que la religion asservit l’homme et l’empêche de résoudre ses problèmes.
Mes études terminées, je devins psychologue et me spécialisai dans la psychomotricité et la psychothérapie pour enfants. Je travaillais dans une école de réadaptation et dans un centre d’orthophonie. En outre, dans ma pratique privée, je m’occupais d’enfants et d’adolescents, en groupes et individuellement.
C’est à cette époque que je rencontrai un jeune Scientiste Chrétien, et nous nous éprîmes l’un de l’autre. Je n’avais jamais entendu parler de cette religion. J’appréciais ses manières avenantes, son honnêteté et l’intelligence avec laquelle il considérait et abordait certaines questions cruciales. Ses réflexions et ses réponses étaient logiques et fondées sur la métaphysique divine. Cette façon de penser et d’agir si différente de la mienne m’intéressa. Dès lors, mon existence commença à se transformer en profondeur, ce dont je suis extrêmement reconnaissante. Je précise que nous sommes mariés depuis quinze ans et que nous avons deux enfants.
Je m’intéressai chaque jour un peu plus à la Science Chrétienne et je me mis à fréquenter une filiale de L’Église Mère. Ma façon de penser évolua, bien que lentement, pendant les premières années. « C’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire... », lit-on dans la Bible, dans l’Épître aux Philippiens. La joie au cœur, j’avais le sentiment d’avoir cherché et trouvé ce que je désirais vraiment: me rapprocher de Dieu. La Science Chrétienne brisait la résistance qui s’était installée dans ma pensée — cette idée que la religion asservissait l’homme — parce que j’avais découvert le contraire: la véritable liberté.
Peu après la naissance de notre fille, j’eus des écoulements d’oreille accompagnés d’une vive douleur et je devins complètement sourde. Je me tournai en vain vers la médecine. Je fis donc appel pour la première fois à un praticien de la Science Chrétienne. Les praticiens sont des personnes qui consacrent tout leur temps à aider les autres par la prière. C’est à ce moment-là que je me mis à étudier la Leçon-Sermon indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne. Après avoir prié pendant deux jours, les sécrétions cessèrent et j’entendis à nouveau. Je pensai alors: « Plus rien ne me détournera de ce chemin. »
Après la naissance de notre fils, je décidai d’arrêter mes activités de psychologue. Au cours de deux séances de thérapie de groupe — l’une avec de jeunes enfants et l’autre avec des adolescents — je me surpris à prier, ou plutôt, à rectifier mes pensées, en me disant qu’aucun de ces enfants ne pouvait avoir le moindre problème insoluble, parce que, en leur qualité d’enfants de Dieu, ils étaient déjà parfaits, ils l’avaient toujours été et le seraient toujours.
J’étais en train d’apprendre que la Science Chrétienne et la psychologie partent de deux points de vue parfaitement opposés. Le Principe de la Science Chrétienne est divin; c’est Dieu. La psychologie, au contraire, considère que la matière est la source créatrice et que les problèmes ont une cause mentale, affective, cognitive, organique et héréditaire. J’apprenais, grâce à mon étude et à la spiritualisation de mon existence, que l’homme reflète Dieu, et que ce qui n’appartient pas à Dieu ne peut en réalité faire partie de l’homme. Sur cette base, il est logique de penser que l’expression de Dieu est parfaite. Je me dis alors qu’il n’était ni honnête ni moral de ma part de continuer la thérapie, étant donné que les parents me demandaient de traiter leurs enfants avec mes connaissances psychologiques et non par la prière.
Cette décision nécessitait du courage moral, de la confiance et la conviction que Dieu aime Ses enfants. Je savais qu’Il me guidait. Comme ma décision ne résultait pas de l’impulsion, mais de l’intuition spirituelle, je n’eus jamais à la regretter. Mon désir d’apprendre persistait, mais désormais uniquement pour les choses divines. L’intelligence et l’activité sont des qualités de l’Entendement parfait et elles sont, par conséquent, inhérentes à l’enfant de Dieu, l’homme spirituel.
Pendant plus d’un an, je n’exerçai aucune activité professionnelle. Je priais chaque jour pour que la voie à suivre me soit indiquée. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Quand nous nous attendons patiemment à Dieu et que nous recherchons la Vérité avec droiture, Il nous indique le chemin. » Ce passage m’inspirait. Si je ne regrettais nullement ma décision, j’avais, malgré tout, le sentiment d’être désœuvrée et la crainte de ne pas savoir quoi faire. Il m’arrivait d’être triste. Mais je savais que Dieu m’aimait et qu’Il ne me laisserait jamais désœuvrée. Mon mari, qui m’aidait dans un esprit de prière, m’apportait un très grand soutien. Je me laissais guider par l’action divine, c’est-à-dire par l’inspiration, qui est révélée à tous ceux qui cherchent fidèlement la Vérité. Je savais aussi que j’étais sur le bon chemin et qu’il me fallait surmonter la crainte de ne pas avoir d’emploi afin de voir et de reconnaître la Vérité se révélant dans une nouvelle activité, dans un nouveau travail.
Mon mari pensa que nous pourrions créer un matériel d’enseignement, des jeux éducatifs et des livres pour enfants. Je refusai cette idée au départ, mais compris par la suite que c’était le chemin que Dieu, l’Ame de l’homme, indiquait à Son enfant bien-aimée. Il m’aimait, et je sus que c’était la réponse à nos prières.
Dieu, notre Père-Mère, subvient parfaitement aux besoins de tous Ses enfants. On lit dans la Bible: « Il y a diversité de dons, mais le même Esprit » (I Corinthiens). Mon cœur s’emplit de gratitude et nous nous mîmes à exploiter nos idées et à les transformer en objets de matières diverses.
Cette activité se déroula d’abord dans notre appartement et, au bout de deux ans, nous décidâmes de créer une petite fabrique et d’engager des employés. Au cours des sept dernières années, nous avons relevé bien des défis: un manque de connaissances et d’expérience dans la direction et l’exploitation d’une petite entreprise, la croyance que l’instabilité économique de notre pays pouvait nuire à notre affaire, des désaccords nés de différences d’opinions, un manque de ressources personnelles pour développer l’entreprise, des ventes insuffisantes dues à l’absence de bons représentants, une pénurie de matières premières, la croyance qu’employeurs et employés ne peuvent parler le même langage, c’est-à-dire que leurs intérêts divergent forcément. Tous ces problèmes furent résolus par la prière en Science Chrétienne. Aujourd’hui, notre entreprise est en pleine croissance, parce que nous savons que le progrès est la loi de Dieu, une loi irrévocable et établie pour tous et pour toujours. Nous employons onze personnes depuis le stade de la création à celui de la vente du produit fini. Nous comptons de nombreux clients dans différents États du pays.
Les bienfaits reçus ont été multiples, et la véracité de ces paroles de Science et Santé nous a été prouvée: « Dans la relation scientifique de Dieu à l’homme, nous trouvons que tout ce qui bénit l’un bénit tous, ainsi que Jésus le montra avec les pains et les poissons — l’Esprit, non la matière, étant la source de toute subsistance. »
Notre personnel est stable. Les employés ont le désir d’améliorer la qualité des articles et sont soucieux du rendement. Ils apprécient, en outre, les bons rapports qui se sont établis entre tous. Nous tenons toujours compte de leurs points de vue et nous parvenons à des solutions acceptables pour tous. Ainsi, l’honnêteté, la joie, la stabilité, l’équilibre, l’intelligence, l’affection, la persévérance et l’humilité se développent en chacun; nous en sommes tous bénis. Trois employés sont en train de construire leur maison. L’un d’entre eux s’est marié au début de l’année et deux autres envisagent de l’imiter dans un proche avenir. Deux de nos employés appartiennent à une église protestante et étudient la Bible après le déjeuner. Nous voyons et nous savons que le désir sincère d’obéir à la loi de Dieu ne peut que bénir et amener chacun à progresser.
Je suis heureuse et très active, comme j’ai toujours souhaité l’être, dans l’activité de l’Amour. Aujourd’hui, j’exploite totalement dans mon travail le désir d’apprendre et d’instruire les autres qui m’anime depuis l’enfance. Ma gratitude envers Dieu est immense. En étant fidèles à Dieu, en Lui obéissant et en suivant avec persévérance la voie qu’Il nous trace, nous pouvons tous trouver le chemin qui mène à une existence riche de sens et qui nous comble.
