C'est à l'âge de vingt et quelques années, alors que j'étais mariée et jeune mère de famille, que je tombai malade et fus confiée, tout un été, aux soins de médecins spécialistes. Après bien des examens et des analyses, on me déclara que je souffrais de trois maux incurables: une entérite, des troubles cardiaques et une maladie des nerfs. Le traitement de l'entérite exigeait un régime très strict, et le moindre écart causait des souffrances atroces. On me donnait trois médicaments à prendre chaque jour et l'on me disait que je ne pourrais plus m'occuper normalement de mes deux jeunes enfants. Ce qui rendait cela encore plus difficile, c'était que mon mari, dans la marine, devait souvent s'absenter.
Je ne connaissais pas du tout la théologie de la Science Chrétienne, mais je savais qu'elle guérissait. Une étudiante, qui était Scientiste Chrétienne, habitait chez moi à l'époque. Un soir, je l'ai vue avec un gros rhume, et le lendemain matin, elle était guérie. Quelques jours plus tard, étant moi-même souffrante, je demandai à cette jeune fille de faire une course pour moi, car j'étais trop malade pour sortir. Dans les cinq minutes qui suivirent, tous les symptômes du mal avaient disparu, et j'éprouvai la paix la plus délicieuse que j'eusse jamais connue. Je savais que la compréhension spirituelle de cette jeune fille avait amené ma guérison et j'étais certaine qu'un jour ou l'autre, je deviendrais Scientiste Chrétienne.
Donc, dans mon désespoir, je rendis visite à une praticienne de la Science Chrétienne et lui contai tous mes malheurs. Elle pria pour moi et m'expliqua un peu le sens spirituel de certains passages du livre de la Genèse. Elle me fit remarquer que, dans l'allégorie d'Adam, celui-ci ne se réveilla jamais de son profond sommeil, ce qui, disait-elle, laisse entendre que l'existence mortelle est un rêve. Cela produisit un impact si formidable sur moi que je quittai son bureau, guérie. J'entrevis ce que signifiait prendre spirituellement conscience de la véritable identité de l'homme, qui est l'enfant de Dieu, au lieu d'accepter le rêve adamique d'un Dieu censé produire une création mortelle faillible. Je me mis aussi à vivre et à manger normalement, sans prendre de médicaments, et cela dure depuis cinquante ans.
Comme j'avais trouvé la Science Chrétienne si efficace pour moi-même, il était normal que je veuille voir mes enfants profiter, eux aussi, de ses merveilleux bienfaits. On m'avait assuré que ma fille aînée, alors âgée de trois ans, ne survivrait pas un autre hiver si ses amygdales n'étaient pas enlevées. Mais alors, j'eus le sentiment que mettre sa confiance en Dieu, c'était là le moyen le plus efficace de se débarrasser des maux physiques; l'opération n'eut pas lieu.
Je me mis à étudier sérieusement la Science Chrétienne. J'appris à connaître la totalité de Dieu, le bien, et la nature spirituelle de l'homme créé à l'image de Dieu, qui est l'Esprit. Avec cette nouvelle compréhension, je vis se résoudre divers problèmes et se rétablir l'harmonie. Cela me montra que je pouvais m'en remettre à l'amour de Dieu et à l'immense puissance de la Vérité pour prendre soin de mes enfants et donc protéger ma fille durant l'hiver. Ses amygdales ne furent jamais enlevées et l'enfant n'eut plus jamais de difficultés de ce côté-là.
Un an après que je me fus tournée vers la Science Chrétienne pour me guérir, mon mari, ayant constaté les guérisons qui survenaient à la maison, y fit appel pour lui-même. Il souffrait d'un problème physique chronique que les médecins militaires ne pouvaient pas traiter, car cela exigeait les services d'un spécialiste. Il décida de faire appel à la praticienne dont les prières, tout au début, m'avaient guérie et il fut aussi guéri rapidement. A son tour, il se mit à étudier sérieusement cette Science et il eut de nombreuses guérisons.
Lorsque ma fille aînée était à l'école maternelle, on la renvoya un jour à la maison, le médecin scolaire ayant déclaré qu'elle avait la varicelle. Un panneau de quarantaine fut placé devant la maison. Sa sœur, âgée de trois ans, manifesta, elle aussi, les symptômes de la maladie. On fit appel à une praticienne de la Science Chrétienne pour un traitement par la prière.
Une voisine, voyant le panneau de quarantaine, demanda quel était le problème. Lorsque je le lui appris, elle exprima beaucoup de crainte, car, disait-elle, la maladie pourrait atteindre les yeux de l'enfant. Cela m'effraya, parce que la plus jeune avait alors l'œil fermé par suite d'une enflure. Immédiatement, je téléphonai à la praticienne. Quelques heures plus tard, l'œil s'ouvrait et les deux enfants guérirent rapidement. Ni l'une ni l'autre ne conservèrent de cicatrices.
A une autre époque, l'aînée fut guérie de la scarlatine. Le diagnostic avait été prononcé par un agent du service de santé. Elle fut guérie en une nuit grâce au traitement par la Science Chrétienne. Il y eut aussi une guérison en vingt-quatre heures des oreillons et une guérison très rapide de la rougeole. Trois fois, des os fracturés furent guéris sans intervention médicale ni chirurgicale: la première fois dans l'après-midi, la deuxième en une nuit et la troisième en quelques jours.
La Science Chrétienne est vraiment efficace pour la guérison des enfants. Sans elle, je ne sais pas comment j'aurais pu élever nos deux filles. C'était une telle joie de les voir réagir à la vérité dont on avait conscience et qu'on leur déclarait. Je suis infiniment reconnaissante à Mary Baker Eddy d'avoir rendu cette vérité accessible à toute l'humanité.
Arlington (Texas), U.S.A.
