J’ai commencé à m’intéresser à la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce) alors que je travaillais comme caissier dans une banque de l’ouest de Londres. Beaucoup de nos clients étaient membres de Première Église du Christ, Scientiste, Londres, et j’avais remarqué que tous ces gens semblaient particulièrement heureux, chaleureux et pleins de santé. Je fis l’achat d’un exemplaire de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, et la Science Chrétienne suscita en moi un vif intérêt. Très vite, grâce à ce que m’apprenait cette Science, je me mis à avoir de nombreuses guérisons.
Au moment de la seconde guerre mondiale, en 1940, je fus capturé en France par les Allemands et envoyé comme prisonnier en Pologne. En 1941, je décidai de m’évader pour essayer de rejoindre Dantzig et y trouver un bateau pour la Suède, alors pays neutre. Mon évasion échoua et je fus renvoyé au fort d’où j’étais parti. Le commandant allemand exigea de moi la promesse de ne plus tenter de m’évader. Sur mon refus, il me condamna immédiatement à la « prison cellulaire pour toute la durée de la guerre ». Il m’interdit également tous livres et revues.
Je possédais une petite édition de Science et Santé et, lorsque le garde la découvrit, il remarqua l’emblème de la croix et de la couronne sur la couverture du livre. Il portait lui-même une croix autour du cou, sous sa tunique. Aucune parole ne fut échangée. Il me rendit ma chemise avec Science et Santé enveloppé à l’intérieur. Je ne pouvais lire qu’à midi, pendant une demi-heure, à cause du camouflage des fenêtres.
Je ne recevais qu’un unique et très maigre repas par jour, et cela n’arrivait même pas tous les jours. Après trois mois de ce régime, j’eus le béri-béri. Mon corps entier se mit à enfler et souvent, je ne voyais plus rien tant mon visage était gonflé, mais je gardais un bon moral. Un médecin militaire allemand vint m’examiner et déclara que « j’étais fini ». Il me fit envoyer à l’hôpital du fort, dont tous les malades étaient des blessés de guerre britanniques.
Pendant tout ce temps, je m’appuyais de tout mon cœur sur Dieu et sur la Prière du Seigneur, qui commence ainsi: « Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié... » et qui comporte les paroles suivantes: « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu). J’avais la certitude que ces paroles étaient vraies et qu’on pouvait se fonder sur elles, non seulement en ce qui me concernait personnellement à ce moment-là mais pour tout le monde et en tout temps. Je ne ressentais ni crainte ni douleur.
L’hôpital était bondé et je dus dormir sur le sol. Le docteur expliqua qu’il n’était en possession d’aucun des remèdes dont j’avais besoin et que mon état laissait peu d’espoir. Mais, ayant retrouvé la compagnie de mes camarades et la possibilité d’étudier Science et Santé, je guéris promptement et, au bout de trois semaines, je sortis de l’hôpital. Le commandant modifia alors ses instructions concernant mon emprisonnement cellulaire. Au début, il exigeait de me voir au bureau du fort toutes les deux ou trois heures. Mais, après quelques semaines, il ne fut plus non plus question de cet ordre.
Depuis, je n’ai plus jamais douté que la Prière du Seigneur, avec l’interprétation spirituelle qui en est donnée dans Science et Santé, soit véridique, applicable et sûre. Je pense souvent avec la plus vive gratitude à sa simplicité et à son efficacité.
Eastbourne (East Sussex), Angleterre
