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Remplir les vases vides

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 1990


Elle était veuve. Le créancier était venu réclamer le paiement de dettes qu’elle n’avait pas pu rembourser. Elle était dans une situation désespérée. Elle demanda alors à un ami de la famille de l’aider.

Cela pourrait être la situation d’une veuve dans bien des pays du monde d’aujourd’hui — en Éthiopie, en Équateur, au Nicaragua, au Vietnam, au Liban, ou même dans l’un des pays les plus riches. Mais ces faits sont tirés d’un récit biblique.

Au quatrième chapitre du deuxième livre des Rois, nous lisons l’histoire de la veuve qui fit appel à son ami Élisée, prophète de Dieu. Dans l’histoire, Élisée aida la veuve d’une manière qui pourrait encore nous paraître miraculeuse. La petite quantité d’huile qui restait chez la veuve se trouva multipliée, lui permettant non seulement de payer ses dettes, mais aussi de continuer à pourvoir à ses propres besoins et à ceux de ses fils.

A une certaine époque, je priais Dieu chaque jour pour mieux comprendre comment Il subvenait aux besoins de ma famille et aux miens. Chaque matin, j’étudiais cette historie et d’autres qui illustrent le bon vouloir de Dieu et Sa capacité de subvenir amplement aux besoins humains. L’urgence de mes besoins ne semblait certes pas aussi grande que celle de la veuve dans la Bible. Pourtant, je me demandais où j’allais trouver chaque mois l’argent pour payer les mensualités de la maison et la nourriture. Je venais récemment d’ouvrir un bureau à mon compte. Pour la première fois de ma vie d’adulte, je ne touchais pas de salaire.

En réfléchissant chaque jour au récit biblique du livre des Rois, je m’efforçais de comprendre sur quoi était fondée l’abondance dont bénéficia la veuve quand elle suivit les recommandations d’Élisée.

Lecteur assidu de la Bible et Scientiste Chrétien, j’avais constaté plus d’une fois qu’on peut être guéri et réconforté en comprenant le message spirituel des Écritures. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « Le fait central de la Bible est la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir physique. » Science et Santé, p. 131.

Dans ce chapitre des Écritures, Élisée demanda à la veuve pauvre et endettée ce qu’elle avait dans sa maison. Elle répondit qu’elle n’avait qu’un tout petit peu d’huile. Je me demandai quelle pouvait être la signification spirituelle de la question posée par Élisée. Il semblait qu’Élisée ait voulu inviter la veuve à être reconnaissante de ce qu’elle avait déjà. Au lieu de se concentrer sur ce qui lui manquait, la femme constata avec gratitude l’existence de ses réserves, si limitées soient-elles. Je vis qu’il me fallait aussi être reconnaissant envers Dieu pour ce que possédait déjà notre famille. Et je l’étais profondément.

L’ordre que donna ensuite Élisée à la veuve dut lui paraître un peu surprenant. Il lui dit: « Va demander au dehors des vases chez tous tes voisins, des vases vides. »

De nouveau, je m’interrogeai sur les implications spirituelles de ce conseil. Je me rendis compte que, moi aussi, je devais emprunter des « vases vides » à mes « voisins ». Non pas littéralement, bien sûr. Mais, d’une manière profondément spirituelle, je devais vider les vases. Il me fallait voir la nature impeccable de tous les enfants de Dieu. Je devais percevoir la perfection spirituelle de mes semblables, tous créés par l’Esprit, Dieu. Je devais les voir véritablement sans tache ni flétrissure. Il me fallait réaliser que tous les hommes sont préservés du moindre élément étranger à la création bonne et parfaite de Dieu. Je savais bien que cela exigerait une discipline spirituelle scrupuleuse. Mais j’y étais disposé et avec grande ardeur.

Dans un autre de ses ouvrages, Mary Baker Eddy évoque ce genre de travail: « Les bienfaits les plus précieux s’acquièrent au prix d’un grand travail. Il faut vider un récipient avant de le remplir. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 149.

Il ne s’agissait en aucune façon de modifier l’état de pensée de mes semblables ni de les vider pour les débarrasser de leurs péchés. C’est à moi qu’il incombait de voir que tout être est spirituel et parfait, tel que le Père-Mère Dieu l’a créé. L’image, la ressemblance de Dieu est sans aucun doute parfaite et semblable à Dieu. Habakuk dit en s’adressant à Dieu: « Tes yeux sont trop purs pour voir le mal. » Hab. 1:13.

Revendiquant ma véritable identité d’enfant de Dieu, je pouvais purifier ma propre perception de Ses enfants. Je pouvais prier pour comprendre que l’homme créé par Dieu n’est pas contaminé par le monde. Je pouvais être conscient de l’identité réelle de mes semblables: pure, sans péché, exempte de la moindre forme de mal. Je résolus de le faire.

Dans le récit biblique que j’étais en train d’étudier, Élisée ordonnait ensuite à la veuve de verser l’huile qu’elle avait dans les vases vides. Cela m’incita à étudier le terme huile. Avec une concordance, je découvris d’autres allusions à l’huile dans la Bible. Bien des passages me furent très utiles. Certains faisaient ressortir l’emploi de l’huile pour oindre et rendre saint.

J’utilisai ensuite une Concordance des œuvres de Mary Baker Eddy pour trouver les passages de ses œuvres qui contiennent le mot huile. La définition du terme huile donnée par le Glossaire de Science et Santé se révéla particulièrement intéressante et m’inspira beaucoup. Ce Glossaire donne la signification spirituelle de nombreux mots de la Bible. Le mot huile y est défini ainsi: « Consécration; charité; douceur; prière; inspiration céleste. » Science et Santé, p. 592. Quand on est plein de ces qualités, on ne saurait manquer de sainteté.

A partir de ce moment-là, je m’appliquai davantage à mettre en pratique, dans ma propre vie, ce qui m’apparaissait comme le sens spirituel des instructions d’Élisée. Partant de l’idée que mon prochain est exempt d’éléments étrangers au divin, je commençai à voir chacun de mes semblables rempli des capacités spirituelles représentées par le mot huile. Quoiqu’une personne dise, je cherchais à ne voir et à n’exprimer que l’amour. Il me fallut beaucoup de discipline pour comprendre que l’essence réelle de tous ceux avec qui j’entrais en contact était le bien. Mais je commençais moi-même à exprimer davantage des qualités telles que la charité, la douceur et l’inspiration, à mesure que je voyais ces mêmes qualités chez les autres.

Je poursuivis cet effort inlassablement, et les besoins de notre famille furent satisfaits. Dans bien des cas, il y eut une réduction des besoins apparents. Les choses se simplifièrent naturellement. Et puis les ressources ne se présentèrent pas toujours sous forme d’argent.

Ainsi, nos ressources s’avérèrent suffisantes et mon amour pour mes semblables s’en trouva accru, mais ce n’est pas tout: j’en retirai aussi un autre avantage. J’appris que Dieu est la source de tout.

Une épître de Jean nous dit: « Dieu est amour. » I Jean 4:8. Dieu, l’Amour divin, peut-Il être autre que prodigue et charitable ? Christ Jésus ne cessa pas de nous assurer de l’amour invariable de Dieu. D’après le livre de Luc, par exemple, Jésus déclara: « Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. » Luc 12:32.

En priant et en étudiant la Bible et les écrits de Mary Baker Eddy — en méditant et en mettant en pratique ce que nous étudions — il nous est possible d’acquérir l’assurance inébranlable que Dieu est le Principe divin universel, l’Amour. En faisant cela, nous sortons du concept limité et corporel d’un Dieu qui serait une sorte d’être surhumain bienveillant mais capricieux. La véritable idée spirituelle de Dieu devient plus réelle à nos yeux. Peu à peu, nous arrivons alors à percevoir, comme un flot régulier, incessant et abondant, la manifestation de Sa bonté envers Ses enfants et à en jouir dans notre vie.

Il y a une phrase de Science et Santé que les Scientistes Chrétiens aiment particulièrement et qui figure sur les murs de nombreuses églises: « L’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours. » Science et Santé, p. 494. La loi que recouvre la promesse contenue dans la dernière partie de la phrase n’est-elle pas indiquée dans la première partie ? Si l’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain, on peut être sûr qu’Il continuera dans l’avenir. Comprendre que tout le bien, toutes les ressources qui nous ont été assurés dans le passé provenaient de l’Amour constitue une base solide pour croire à leur continuité.

La source première de tout bien est Dieu, l’Amour infini et incorporel. C’est cet Amour qui motive l’expression humaine d’amour, qui nous parvient sous la forme qui convient le mieux pour satisfaire nos besoins présents. Mais la source en est toujours Dieu, l’Amour divin.

C’est l’amour pour Dieu et pour l’homme qui remplit les vases vides.

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