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Entretien sur l’église et la pratique

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1990


Ainsi, votre église n’a pas de praticien de la Science Chrétienne ? Erreur, il y a vous ! Vous n’êtes pas praticien, dites-vous ? Je n’en suis pas si sûr, réfléchissez bien. Vous êtes peut-être davantage praticien que vous ne l’imaginez.

Voyez ce que dit Mary Baker Eddy: « Je préconise que chaque membre de cette Église s’efforce de démontrer par la manière dont il pratique la Science Chrétienne qu’elle guérit les malades rapidement et complètement, prouvant ainsi que cette Science est tout ce que nous affirmons à son sujet. » Manuel de L'Église Mère, Art. XXX, Sect. 7.

« Par la manière dont il pratique » ! Toute personne qui étudie les enseignements de la Science Chrétienne tels que les révèlent la Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy, et qui les met en application, pratique donc la Science Chrétienne. Par conséquent, vous êtes « praticien » de la Science Chrétienne, autrement dit vous la pratiquez, ainsi que les autres membres de votre église. Votre église a donc bien un praticien, elle en a même plusieurs !

Qu’est-ce que je veux dire ? Quel est votre rôle à vous ? Eh bien ! Tout d’abord, la façon dont vous résolvez vos problèmes personnels en vous servant de la Science Chrétienne n’est pas si différente de l’aide que vous pourriez apporter à d’autres personnes en difficulté. Le Principe en est le même. C’est Dieu ! Dieu, le Principe divin, est à l’origine de toute guérison. En reflétant et en exprimant ce Principe divin qui gouverne tout, nous découvrons progressivement que tous les besoins humains (et pas seulement les nôtres) trouvent leur réponse.

Le monde n’a-t-il pas désespérément besoin du baume guérisseur de la Science Chrétienne ? Chacun de nous a la capacité et la possibilité de répondre aux besoins impérieux de l’humanité sur une base spirituelle. A la maison, au bureau ou dans toute activité quotidienne, nous pouvons tous travailler de façon métaphysique, c’est-à-dire en priant.

Lorsque Christ Jésus est apparu aux disciples après sa résurrection, il leur a dit: « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins. » Actes 1:8. Cela n’indique-t-il pas que témoigner du Christ représente davantage qu'une activité occasionnelle ? C’est vivre en étant le témoin véritable du pouvoir guérisseur de Dieu. Si nous prions uniquement lorsque quelqu'un appelle pour demander de l’aide, sommes-nous vraiment des praticiens à plein temps ? Mais si nous maintenons une attitude vigilante sur le plan spirituel, en étant vraiment, tout le temps, praticiens de la Science Chrétienne, nous constaterons qu’on nous appelle de plus en plus pour nous demander de l’aide.

Christ Jésus, notre Maître, a dit: « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. » Jean 12:32. Oui, si nous élevons notre pensée au-dessus des choses terrestres et intronisons le Christ, l’esprit de Dieu, la Vérité, dans notre conscience, d’autres seront attirés vers le Christ. C’est Dieu et le Christ qui attirent et guérissent.

Comprendre que nos efforts sont entièrement soutenus par Dieu, grâce au Christ et à l’Amour divin toujours présent qui guérit, cela donne beaucoup d’inspiration. Étant le reflet spirituel de Dieu, de l’Amour divin, l’homme est l’expression active de l’Amour et de sa capacité illimitée d’aimer. Un amour débordant a un pouvoir de guérison formidable, lorsque nous travaillons pour le monde avec altruisme.

Pourquoi ne pas essayer de reconnaître chaque jour que vous êtes déjà praticien de la Science Chrétienne ? Mais ne vous contentez pas de le penser, bien qu’il soit nécessaire de commencer par là. Passez aussi aux actes ! Vous déciderez peut-être alors de réserver chez vous un endroit qui ne soit pas un simple coin d’étude, mais un lieu de « travail », où vous pourrez prier non seulement pour vous-même, mais aussi pour le monde, pour votre région et pour votre quartier. Vous en viendrez alors à considérer cet endroit comme votre bureau de praticien chez vous, comme un lieu où les gens qui recherchent une aide par la Science Chrétienne pourront vous téléphoner et venir vous consulter.

On a parfois l'impression qu'il faut faire beaucoup d'économies avant de pouvoir penser à devenir praticien à temps complet. Certains prévoient d'attendre que la retraite arrive ou que les enfants soient élevés, ou je ne sais quoi encore. L'entendement mortel peut trouver toutes sortes d'arguments pour nous faire remettre à plus tard ou nous empêcher de franchir un tel pas. C'est pourtant un progrès. Nul besoin pour cela de négliger famille ou amis, obligations humaines et saines activités. Il nous faut seulement subordonner ces choses à notre désir de mieux servir Dieu et l'humanité, en cherchant à étendre à tout le genre humain affamé le saint ministère de la Science Chrétienne et à partager avec autrui les bienfaits que nous a apportés cette Science. C'est bien ainsi que les choses se sont passées pour moi, il y a quelques années.

J'ai eu soudain une décision très importante à prendre. Allais-je poursuivre une carrière prometteuse, utilisant à mon seul profit ce que m'avait appris mon étude de la Science Chrétienne ? Ou valait-il mieux partager avec d'autres le baume guérisseur de cette Science qui m'avait tant apporté ? La décision s'imposa: devenir praticien de la Science Chrétienne.

Je ne me suis pas lancé d'un seul coup. Je me suis arrangé pour consacrer des demi-journées (le matin) à l'étude, à la prière et à la pratique. Mon premier patient et, pendant un certain temps, le seul, c'était moi-même. Je n'ai pas été submergé par les appels. Mais j'ai trouvé de nombreuses choses à rectifier en moi-même par la prière. J'en trouve encore, bien sûr. N'est-ce pas le cas pour beaucoup d'entre nous ? Puis, j'ai prié de plus en plus pour le monde qui m'entourait. Il avait beaucoup de problèmes et il en a encore. J'avais fort à faire. Alors, peu à peu, les gens sont venus à moi pour se faire traiter par la Science Chrétienne.

Quelques mois plus tard, j'ai trouvé un bureau libre dans un immeuble du centre ville et j'ai commencé à m'y rendre chaque jour à temps complet. Finalement, j'ai obtenu mon inscription dans The Christian Science Journal. Toute entreprise exige un premier pas avant que le second puisse s'effectuer, puis le troisième et le quatrième. Il est toujours nécessaire et toujours possible de se livrer régulièrement à l'étude et à la prière.

J'aime particulièrement la prière que cite notre Leader dans la conclusion de son livre, Rétrospection et Introspection. Mary Baker Eddy écrit: « Je suis persuadée que c'est seulement par la modestie et par l'affection distinctive, démontrées dans la carrière de Jésus, que les Scientistes Chrétiens peuvent aider à l'établissement du royaume du Christ sur la terre. Dans le premier siècle de l'ère chrétienne les enseignements de Jésus portaient beaucoup de fruit, et le Père en était glorifié. A notre époque et dans les siècles à venir, cet "arbre de vie", baigné par la rosée de la Science divine, s'épanouira dans une liberté plus grande et ses feuilles seront "pour la guérison des nations". » Elle cite ensuite le poète A. E. Hamilton:

Demande à Dieu de te rendre habile
Dans l'art du réconfort:
Afin que tu puisses être consacré
Et mis à part,
Pour une vie de sympathie.
Car lourd est le fardeau du mal
Dans tous les cœurs ;
Et grand est le besoin de consolateurs
Qui ont la main du Christ.Rétr., p. 94.

L'humanité a besoin de voir et de ressentir l'action curative du Christ, l'activité de la Vérité dans la conscience humaine. Une augmentation de cette action spirituelle, grâce à des praticiens chrétiens, scientifiques et actifs, témoignant de l'influence consolatrice et curative du Christ, profite à toute filiale de l'Église du Christ, Scientiste. Il faut bien se dire que le développement de notre mouvement est dû à la guérison. La guérison reste indispensable à son maintien et à sa croissance. Le travail de la guérison chrétiennement scientifique est le plus grand service que quiconque puisse rendre à l'humanité. Il n'est pas étonnant que Mary Baker Eddy ait exigé qu'au moins un praticien de la Science Chrétienne inscrit dans le Journal figure parmi les membres fondateurs de toute filiale de l'Église du Christ, Scientiste ! L'activité de la guérison est tout aussi essentielle de nos jours qu'à l'époque où notre Leader a établi cette règle.

N'est-il pas important pour les disciples modernes de Jésus de faire progresser autant que possible le travail de guérison, la mission spirituelle de l'Église du Christ, Scientiste, en sauvant le monde du péché, de la maladie et d'autres inharmonies ? On trouvera beaucoup d'inspiration dans l'histoire de trois églises filiales qui n'avaient plus de praticien inscrit et qui ont rectifié la situation grâce aux prières sincères de leurs membres; on peut lire ce récit dans le Héraut de mai 1987, page 46. La Vérité, ainsi que son idée qui guérit, le Christ, est toujours présente et active, toujours disponible et apte à répondre à la demande. La demande de l'action curative et du pouvoir de la Vérité ne pourra jamais dépasser le potentiel de guérison et de salut dont dispose la Vérité. Les idées spirituelles, en quantité inépuisable, suscitent dans l'existence humaine le besoin qu'on a d'elles; car le cœur humain aspire sans cesse à l'élévation spirituelle et à la guérison qui sont produites uniquement par Dieu, la Vérité, la Vie et l'Amour divins, et par son Christ.

Soyons vraiment reconnaissants pour les églises qui comptent parmi leurs membres d'actifs praticiens de la Science Chrétienne ! Votre église peut en avoir un aussi, si ce n'est déjà fait. N'oubliez pas qu'il y a vous ! Soyez attentifs et demandez-vous si, comme Paul, ce merveilleux travail ne vous appelle pas aussi: « Passe en Macédoine, secours-nous ! » Voir Actes 16:9, 10. En répondant à cet appel du Christ, vous aiderez votre église et toute l'humanité.


« Si nous sommes ici-bas, c'est évidemment pour connaître et servir Dieu...

« C'est l'extraordinaire persistance de la douceur et de l'humour qui permet à notre foi en Dieu de conserver sa joie. La douceur se manifeste partout dans la vie courante, signe que la foi règne dans les activités ordinaires: confection d'un repas et échange de menus propos, histoires racontées le soir... soins donnés aux animaux, au potager et aux fleurs. C'est aussi vrai dans les sports, la musique et les livres, les mille et une choses que l'on fait pour ses enfants — chaque fois que tout va de travers et que la grâce apporte sa lumière. Même à une époque où vanité et cupidité atteignent des proportions gigantesques, on n'a pas à chercher bien loin pour apercevoir, dans la nuit, la lumière accueillante des braves gens. Si toute autre raison d'être nous faisait défaut, il vaudrait la peine de vivre pour eux. »

Extrait de l'article « The Meaning of Life » paru dans We Are Still Married, copyright © 1988 by Garrison Keillor, publié chez Viking Penguin Inc. Reproduit avec autorisation.

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