Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Se séparer de la mentalité conventionnelle

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1989


Avez-vous déjà remarqué que, sous bien des rapports, la Bible fait preuve d’anticonformisme ?

Ces paroles d’Ésaïe, par exemple, étaient en opposition avec la sagesse conventionnelle de l’époque: « Malheur à ceux qui descendent en Égypte pour avoir du secours, qui s’appuient sur des chevaux et se fient à la multitude des chars et à la force des cavaliers, mais qui ne regardent pas vers le Saint d’Israël, et ne recherchent pas l’Éternel ! » Ésaïe 31:1.

On pourrait dire que Christ Jésus critiquait une attitude conventionnelle lorsqu’il s’écria tristement: « Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » Matth. 23:37.

Il faut absolument établir une distinction très nette entre une façon de penser animée par des mobiles spirituels et les idées toutes faites de ce monde. Lorsque l’existence de cette différence nous apparaît plus nettement et que nous en saisissons la raison, nous sommes en meilleure position pour faire les choix nécessaires. Cela ne relève pas seulement d’une exigence morale, c’est une question de bon sens pratique.

Lorsque le prophète Ésaïe exigea que les Israélites rompent avec les façons de penser conventionnelles et placent leur confiance dans le Saint d’Israël, il ne faisait pas preuve de vague idéalisme. Il savait fort bien que ces chars et ces chevaux, qui semblaient tant inspirer confiance, n’avaient servi à rien du tout au milieu de la mer Rouge. Il se faisait l’avocat du sens pratique. Il n’ignorait pas que la confiance placée dans le sens spirituel engendrait une action efficace, donnait du discernement et de la perspicacité et ce, mieux que tout autre chose.

Il s’est trouvé un jour que j’accompagnais à son train le professeur dont je venais de suivre le cours Primaire de Science Chrétienne. Je savais qu’il ne nous restait pas beaucoup de temps pour aller à la gare et je souhaitais que les choses se passent harmonieusement pour lui. Mais mes paroles exprimèrent une attitude typique. « Nous ferions bien de nous presser », dis-je. « Je ne me presse jamais », répliqua-t-il.

Je compris que cette réponse émanait du calme profond qui régnait en lui. Il avait parlé d’une façon parfaitement naturelle, sans le moindre sentiment de supériorité, sans la moindre critique hautaine. Il s’appuyait sur quelque chose de radicalement différent. En cet instant, il n’essayait pas de se maîtriser. Sa pensée était déjà fondée sur une confiance profonde dans la vérité spirituelle, plutôt que sur les apparences de ce monde. Il savait que l’homme n’est pas sous pression et qu’il se déplace dans l’harmonie d’un déroulement voulu par son Créateur. C’était si net, qu’il me sembla naturel, à moi aussi, d’être conscient du pouvoir et de la présence de la vérité spirituelle. (Nous arrivâmes largement à l’heure pour le départ du train.)

D’un point de vue conventionnel, on présume souvent qu’il est impératif de courir. Dans certains bureaux, par exemple, cela devient un style de vie. Nombreux sont ceux qui se plaignent de « n’avoir jamais le temps de faire les choses comme il faut ». Cette attitude est à l’origine de pressions et d’injustices que subissent les employés des échelons successifs de la hiérarchie, ceux du bas de l’échelle faisant tous les frais de ce que certains désirent plaire. Il est pourtant possible de saisir la vérité spirituelle que Dieu a entre les mains tout l’ordre et toute la bonté de l’univers, et que nous les exprimons, parce qu’Il les exprime en nous. On se découvre alors à même, dans une certaine mesure, d’échanger des impressions matérialistes contre une façon de penser fondée sur des valeurs spirituelles. Cela ne conduit pas à se montrer naïf ou indécis. On se rend compte, en fait, que les intérêts s’ajustent de façon surprenante, que les obstacles se dissolvent et qu’une loi spirituelle immuable montre, comme l’explique la Bible, que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » Rom. 8:28..

Dans le chapitre intitulé « L’expiation et l’Eucharistie », de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit: « Si mes amis vont en Europe, tandis que je me dirige vers la Californie, nous ne voyageons pas ensemble. Nous avons des indicateurs différents à consulter et des routes différentes à suivre... » Elle en tire alors la conclusion suivante: « L’homme qui aime les choses du monde, en raison de sa sympathie pour la matière, est aux ordres de l’erreur et sera attiré par elle. » Science et Santé, p. 21. Cette déclaration nous permet de comprendre la nécessité d’établir des distinctions entre le conformisme et le matérialisme, d’une part, et le spirituel et l’anticonformisme d’autre part.

Si nous ne nous efforçons pas de voir la réalité divine au sein de chaque situation, nous sommes constamment le jouet des circonstances. Nous pouvons croire agir de façon rationnelle et indépendante, mais, sans nous en rendre compte, nous tombons dans le piège des idées toutes faites et subissons l’influence d’une façon de penser conventionnelle. Nous pouvons retrouver le bon cap avec l’aide de la loi divine révélée et de la réalité spirituelle que nous permet d’atteindre le christianisme scientifique. Il nous devient alors plus naturel d’établir des distinctions entre la façon dont les choses s’ajustent spirituellement et les hypothèses humaines relatives au pouvoir, aux lois et au caractère inévitable des événements. Nous ne nous laissons plus impressionner par ce qui est essentiellement matériel sur le plan social, économique, psychologique ou médical. Si, par exemple, les arguments de la nécessité, du hasard, des statistiques, ou d’une réaction typiquement humaine se présentent, nous nous rappellerons qu’il est possible d’établir une distinction entre ces thèses et le fait spirituel.

Croire que l’homme vit entièrement dans l’univers de Dieu, où Dieu n’a jamais abandonné Son autorité parfaite, complètement bonne, au profit de circonstances matérielles quelconques, cela est, il est vrai, tout à fait anticonformiste. Pourtant, ce nouveau concept vivifiant de l’homme qui exprime l’Esprit divin, qui n’est pas ce pitoyable objet matériel soumis à des forces, mais qui est spirituel et se meut conformément à la loi divine, révèle à la pensée humaine la grande sagesse et la valeur pratique des enseignements de la Bible. Nous saisissons alors que ces récits bibliques sont bien soutenus par une loi. Nous pouvons nous en remettre à cette loi scientifique, spirituelle et nous en obtenons des guérisons, des résultats merveilleux. De plus en plus, nous comprenons pourquoi nous devons nous séparer de la mentalité matérialiste conventionnelle qui met sa confiance dans les chars et les chevaux.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / novembre 1989

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.